logo

A la Une de la presse, lundi 25 juillet, la visite du pape François au Canada, où le souverain pontife doit renouveler ses excuses pour le rôle de l’Eglise dans le drame des pensionnats pour autochtones. La tournée d’Emmanuel Macron en Afrique subsaharienne. Le fin du Tour de France masculin, et le début du tour de France féminin.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

A la Une de la presse, la visite du pape François au Canada, où le souverain pontife doit renouveler ses excuses pour le rôle de l’Eglise dans le drame des pensionnats pour autochtones.

The Globe and Mail évoque un «pèlerinage pénitentiel», une visite de «réconciliation avec les communautés autochtones», soumises pendant des décennies à une politique d'assimilation forcée, notamment dans des pensionnats pour enfants. D’après Le Journal de Montréal, les représentants des communautés autochtones demandent, outre des excuses, «un accès illimité» aux archives de ces pensionnats, fréquentés par près de 150 000 enfants pendant plus d’un siècle, jusqu’au milieu des années 90, et où plus de 4000 d’entre eux sont morts, selon le Centre national pour la vérité et la réconciliation. «Une demande de pardon oui, mais ça doit être sincère. Et ça, ce ne sont que les survivants qui vont pouvoir en prendre la mesure», déclare Ghislain Picard, le chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador dans le journal québécois. «Des hommes et des femmes d’Église n’ont pas été de bons témoins de l’Évangile sur nos terres. Ils ont commis des fautes, en défigurant le message du Christ. Il faut, indéniablement, le reconnaître», lui répond le cardinal Gérald Lacroix, l’archevêque de Québec, dans les colonnes du journal chrétien français La Croix.

Autre visite attendue, la première tournée en Afrique subsaharienne d’Emmanuel Macron, depuis sa réélection. Une visite qui doit débuter aujourd’hui, au Cameroun. A cette occasion, un collectif de personnalités publie une tribune dans Le Monde demandant au chef de l’Etat de «reconnaître officiellement» «la guerre coloniale puis néocoloniale» que la France a menée au Cameroun. Une guerre «censurée puis niée avec constance depuis soixante ans», selon ces signataires, qui accusent l’armée française et ses auxiliaires camerounais d’avoir «appliqué les mêmes méthodes qu’en Algérie» et l’Etat français d’avoir fait du Cameroun «le premier laboratoire de la Françafrique». Cette visite est scrutée de près par la presse africaine. D’après Wakat Sera, elle sera aussi l’occasion pour le président de «toucher du doigt» «la perte de l’influence économique de la France au profit de nouveaux partenaires», tels que la Chine, l’Inde ou la Turquie. Le site d’info burkinabé annonce un séjour «dominé, (par ailleurs), par les questions de la crise entre le gouvernement de l’inusable Paul Biya», au pouvoir depuis 40 ans, et les mouvements séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest camerounais. Après Yaoundé, Emmanuel Macron se rendra au Bénin puis en Guinée-Bissau - dans le seul but d’y défendre les «intérêts» français, d’après Le Pays, qui accuse la France et avec elle, l’ensemble des nations occidentales, de «s’accommoder de pays prédateurs des droits humains», au nom de la préservation de leurs intérêts. «Les affaires d’abord. La démocratie et les droits humains peuvent toujours attendre», regrette le journal burkinabé.

Lui n’a pas attendu pour devenir l’un des meilleurs cyclistes de la planète. A 25 ans, le Danois Jonas Vingegaard a remporté, hier, son premier Tour de France. «Le petit prince devenu le roi du vélo», a les honneurs de la presse de son pays - à commencer par le Jyllands-Posten, qui salue «une performance qui restera dans les livres d’histoire». «Une des plus grandes révélations du sport danois», titre Politiken, qui offre à Jonas Vingegaard une ode écrite spécialement pour lui par l’un de ses compatriotes, l’écrivain et grand admirateur de cyclisme devant l’éternel, Jorgen Leth. «Vingegraal», le coureur qui a décroché le Graal, écrit joliment L’Equipe, très satisfait, visiblement, de l’édition qui vient de s’achever, «l’un des plus beaux Tours de l’histoire récente», selon lui.

Le Tour de France masculin est terminé, place aux femmes, désormais. Après 33 ans d’absence, l’épreuve féminine a débuté hier et propose cette années huit étapes, jusqu’à dimanche prochain, précise The Financial Times, qui rappelle qu’une version féminine de la Grande boucle a existé de 1984 à 1989, avant d’être annulée par manque de soutien financier. Victorieuse à trois reprises du Tour de France femmes, en 87, 88 et 89, la reine de la petite reine, la cycliste française Jeannie Longo, se réjouit dans Le Parisien de voir renaître cette édition féminine, dont elle a d’ailleurs donné le top départ. Jeannie Longo, à laquelle l’ancien cycliste Marc Madiot déclarait, les yeux dans les yeux, en 1986, que «voir une femme danser c'est très joli (mais que) voir une femme sur un vélo, c'est moche». Le journal a demandé à Jeannie Longo si le regard sur le cyclisme féminin avait changé, depuis. Sa réponse : «Pas forcément. Nous sommes dans une société où les femmes doivent se battre. Pour être reconnues, nous devons exceller. Quand, lors d’une course, on tombe de vélo, c’est que l’on est maladroite. On ne dit jamais ça d’un homme». Pour l'égalité, il va falloir encore pédaler un peu…

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.