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À la une de la presse, ce jeudi 21 juillet, le départ attendu du président du Conseil italien, Mario Draghi, qui pourrait présenter sa démission aujourd’hui. Les deux finalistes choisis pour succéder à Boris Johnson au Royaume-Uni. Les tentatives du président brésilien pour instiller l'idée que le futur scrutin présidentiel, prévu dans trois mois, pourrait être frauduleux. Et une future médecin très très précoce.

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À la une de la presse, le départ attendu du président du Conseil italien, Mario Draghi, qui pourrait présenter sa démission aujourd’hui. Les deux finalistes pour succéder à Boris Johnson sont désormais connus.

Après l’implosion, hier, de sa coalition d’unité nationale, le chef du gouvernement est sur le départ – une conclusion qui indigne la presse italienne. "Honte", titre ce matin La Stampa, en accusant Forza Italia, la Ligue et le Mouvement 5 Étoiles d’avoir poussé Mario Draghi à la "reddition". "L’Italie trahie" : La Repubblica évoque déjà l’hypothèse d’élections anticipées début octobre, sept mois plus tôt que prévu et exprime son inquiétude de voir le gouvernement s'effondrer, "alors qu’une guerre se déroule à trois heures de Rome", et au moment-même où "l'Union européenne et l'Alliance atlantique mettent en œuvre un effort de cohésion sans précédent". Mario Draghi, enterré en revanche sans fleurs ni couronne, par Il Fatto Quotidiano, qui dégaine cette épitaphe ironique : "Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers". Le journal descend en flèche l’intervention, hier, du président du Conseil devant le Sénat et la virulence dont il aurait fait preuve envers ses futurs ex-alliés. Le quotidien évoque une sortie "tragi-comique", qui aurait révélé le "vrai" visage de Mario Draghi : "Un grand amoureux non pas du bien commun, mais de son propre monument". Un dirigeant "encore pire que les partis infâmes que lui et ses partisans ont discrédité pendant 17 mois".

Le départ attendu de Mario Draghi inquiète, néanmoins, la presse européenne. En Espagne, El Pais s’alarme de voir l'Italie, "théâtre de 67 gouvernements au cours des 76 dernières années, confrontée à un nouveau scénario de crise". "Le pays est habitué à vivre dans un chaos institutionnalisé qui lui a permis de survivre pendant des décennies en reportant les réformes majeures. Mais cette fois, en pleine guerre et avec un contexte économique extrêmement volatil, la rupture (qui vient de se produire) apparaît comme l'une des plus absurdes, inopportunes et autodestructrices de ces derniers temps", écrit le journal. "Mettre la classe politique face à ses responsabilités n’a pas suffi. Même justifié au nom du courage, du désintéressement et de la crédibilité, le compromis s’est usé à force d’alliances contre-nature et d’accommodements doctrinaux", regrette le quotidien français L’Opinion, inquiet de voir l’extrême-droite italienne en tête des sondages. "Pour la France orpheline, l’héritage de Super Mario sonne comme un avertissement", prévient le journal.

Au Royaume-Uni, les deux finalistes pour succéder à Boris Johnson sont désormais connus. Le duel "bleu contre bleu", la couleur des Tories, opposera l’ex-chancelier de l’Échiquier, Rishi Sunak, à la secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Liz Truss. Un match dont les Conservateurs redoutent déjà la violence, d’après The Guardian – qui précise que les deux finalistes ont désormais six semaines pour faire campagne. "Un nouveau départ pour le Royaume-Uni ?" : The Independent, sceptique, observe que "les conservateurs se sont (certes) éloignés de Boris Johnson (mais) avec des ministres qui l’ont soutenu, scandale après scandale". BoJo a pris une dernière fois la parole à Westminster, hier, en se félicitant d’avoir "largement accompli sa mission", avant de conclure son discours par un "Hasta la vista, baby", la réplique d'Arnold Schwarzenegger dans le film "Terminator 2" ou plutôt "Auto-Terminator", celui qui s’est lui-même tiré une balle dans le pied, selon Peter Brookes, dont le dessin est publié par The Times.

En difficulté face à l’ancien président Lula, pour la présidentielle d’octobre, l’actuel président brésilien, Jair Bolsonaro, a quant à lui commencé à instiller l'idée que le futur scrutin pourrait être frauduleux, à cause du vote électronique. Sans en fournir la moindre preuve, le chef de l’État a accusé, lundi dernier, et devant plusieurs dizaines d’ambassadeurs du monde entier, le système de vote de son pays d’être à l’origine de fraudes et de dysfonctionnements massifs. Des accusations perçues par A Folha de Sao Paulo comme une tentative de Jair Bolsonaro de "détruire les élections". "Comme (son) succès est peu probable, (son objectif) est de perturber la vie civique nationale, au risque de provoquer des émeutes et des soulèvements", met en garde le journal, qui appelle "les forces vives de la démocratie" à "stopper" ces manœuvres et à "ne plus négocier avec les promoteurs de la dictature".

Des accusations de fraude électorale sans fondements, voilà qui vous rappelle peut-être quelque chose. Alors que la Commission d’enquête du Congrès sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, reprend ses auditions ce soir, pour tenter de faire la lumière sur le rôle joué par l’ex-président Trump, et ses partisans, The Washington Post exprime son soutien à un projet de loi bipartisan destiné à encadrer davantage le processus de décompte électoral - une réforme pour protéger la démocratie américaine du "danger réel et croissant d’un coup d’État institutionnel", selon le journal.

On ne se quitte pas là-dessus. Vous connaissez certainement l’adage "La valeur n’attend pas le nombre des années." Certains, néanmoins, sont vraiment très très précoces. The Washington Post, toujours, rapporte que la jeune Alena Analeigh Wicker vient d’être acceptée à la fac de médecine à l’âge de 13 ans, soit 10 ans de moins que la moyenne des étudiants qui commencent leurs études de médecine. Chapeau !

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