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Le procès pour corruption de Silvio Berlusconi reporté au 15 janvier

Les magistrats du tribunal de Milan ont accepté de reporter au 15 janvier le procès de Silvio Berlusconi. Initialement, le président du Conseil italien devait affronter les juges ce vendredi dans une affaire de corruption.

AFP - Le procès pour corruption de témoin à l'encontre de Silvio Berlusconi a été reporté au 15 janvier, la justice milanaise ayant admis que le chef du gouvernement italien ne pouvait se présenter le 4 décembre à l'audience car il présidait un conseil des ministres.

Les juges du tribunal de Milan (nord) ont accepté la requête des avocats du cavaliere, appelé à comparaître sous l'accusation d'avoir "acheté" pour 600.000 dollars le silence de son ex-avocat britannique David Mills dans deux procédures des années 90, a rapporté l'agence Ansa.

Ils ont reporté l'audience programmée le 4 décembre et ont prévu de se réunir les 15, 29 et 30 janvier puis les 13 et 27 février.

Les défenseurs de Berlusconi avaient également avancé que leur client ne pouvait être présent car il inaugurait une portion de l'autoroute Salerne-Reggio de Calabre (sud), argument que le tribunal a rejeté.

Niccolo Ghedini, un des avocats de Berlusconi, a jugé "très négativement" cette décision des juges, parlant de "grave ingérence dans la légitime activité institutionnelle et politique du président du conseil".

Berlusconi a finalement renoncé à se rendre à cette inauguration.

Le 27 novembre, le collège de magistrats qui a condamné Mills à 4 ans et demi de prison dans cette affaire, peine confirmée en appel le 27 octobre, s'était déclaré dans l'impossibilité de juger Berlusconi, en vertu d'une clause d'"incompatibilité" imposée par le code de procédure pénale.

Ils avaient fixé au 4 décembre la première audience du procès avec un nouveau collège de magistrats. Ce collège sera uniquement composé de magistrates, la présidente Francesca Vitale et les juges Antonella Lai et Caterina Interlandi.

L'"empêchement légitime" de Berlusconi admis vendredi par les juges milanais avait déjà été reconnu le 16 novembre pour une autre procédure engagée contre lui pour faux en bilan et fraude fiscale dans l'achat-revente de droits télévisés par sa société Mediaset, renvoyée au 18 janvier.

Dans le procès Mills, la partie du procès concernant Silvio Berlusconi avait été suspendue il y a un an, en octobre 2008, après l'adoption en juillet d'une loi lui accordant l'immunité pénale le temps de son mandat (5 ans). La loi a été abrogée par la Cour constitutionnelle le 7 octobre.