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L’armée ukrainienne annonce son retrait de Lyssytchansk, ville-clé du Donbass

La Russie a affirmé dimanche avoir conquis Lyssytchansk et contrôler toute la région de Louhansk, une avancée potentiellement clé dans la bataille du Donbass dans l'est de l'Ukraine. Moscou a par ailleurs accusé Kiev d'avoir tiré "trois missiles" sur la ville russe de Belgorod. Voici le fil du 3 juillet.

Ce fil n'est plus actualisé. Pour suivre la journée du 4 juillet heure par heure, cliquez ici.

  • 2 h 05 : deux jours de conférence internationale en Suisse pour penser la reconstruction de l'Ukraine

La Conférence de Lugano va tenter lundi et mardi de dessiner les contours de la future reconstruction de l'Ukraine, où la Russie continue de mener une guerre destructrice depuis plus de quatre mois.

La "tâche est vraiment colossale" ne serait-ce que dans les territoires libérés, a reconnu dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont les hôtes suisses espéraient la venue en personne mais qui participera - comme il en a désormais l'habitude - par visioconférence. Et "il nous faut libérer 2 000 villages et villes dans l'est et le sud de l'Ukraine", a-t-il ajouté, dans un conflit dont l'issue reste incertaine malgré une aide militaire et financière conséquente des alliés de l'Ukraine.

Son Premier ministre Denys Schmigal est arrivé sur place dès dimanche - costume cravate - en compagnie du président du Parlement, Rouslan Stefantchouk - polo et pantalon kaki - dans un appareil de l'armée de l'air suisse. Les deux hommes ont été accueilli par le président de la Confédération helvétique Ignazio Cassis.

Au total, la délégation ukrainienne comptera une centaine de personnes pour rencontrer responsables politiques, institutions internationales et représentants du secteur privé.

La présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, le Premier ministre tchèque, Petr Fiala, dont le pays vient de prendre la présidence de l'UE pour six mois, ainsi que son homologue Mateusz Morawiecki, de Pologne, pays qui accueille de loin le plus de réfugiés ukrainiens, seront à Lugano pour dessiner l'ébauche d'une sorte de "Plan Marshall", du nom du programme économique américain qui avait permis de relever l'Europe occidentale des ruines de la Deuxième Guerre mondiale.

  • 23 h 31 : le CIO va tripler son aide aux sportifs ukrainiens, annonce Thomas Bach

Le Comité international olympique va tripler son aide financière directe aux sportifs ukrainiens pour qu'ils puissent "hisser haut" leur drapeau lors des Jeux de Paris 2024 puis des Jeux d'hiver de 2026, a annoncé dimanche le président du CIO, Thomas Bach.

En déplacement à Kiev, Thomas Bach, qui s'exprimait au côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a également indiqué que "le moment n'était pas venu" de modifier la position du CIO, qui a recommandé une exclusion des sportifs russes et bélarusses de toutes les manifestations sportives internationales.

"Nous les soutenons (les sportifs ukrainiens) de sorte que nous puissions les voir aux Jeux olympiques de Paris 2024 et aux Jeux olympiques d'hiver en 2026 à Cortina-Milan (...), que le drapeau ukrainien soit hissé haut", a-t-il dit.

"À cette fin, le CIO triplera le fonds que nous avons établi au tout début de l'invasion russe en Ukraine (le 24 février dernier, NDLR) de 2,5 à 7,5 millions de dollars US, ce qui n'est que la contribution du Comité international olympique", a-t-il poursuivi.

Thomas Bach a précisé que l'Ukrainien Sergueï Bubka, ancienne star du saut à la perche et président du Comité olympique ukrainien, poursuivait de son côté ses travaux de coordinations pour réunir d'autres fonds.

  • 23 h 30 : Londres annonce des mesures de soutien pour la reconstruction de l'Ukraine

La ministre des Affaires étrangères britannique Liz Truss présentera lundi un vaste plan de soutien pour aider l'Ukraine à long terme et participer à la reconstruction du pays une fois la guerre avec la Russie terminée.

Lors de la conférence sur la reconstruction de l'Ukraine à Lugano, en Suisse, Liz Truss exposera les projets du Royaume-Uni pour soutenir le pays à court terme, à travers l'aide humanitaire, mais aussi à plus long terme pour relancer l'économie ukrainienne en apportant l'expertise financière et économique britannique, a indiqué son ministère dans un communiqué dimanche.

Londres soutiendra notamment la reconstruction de la ville et de la région de Kiev, à la demande du président Zelensky, indique le Foreign office. Le Royaume-Uni compte également travailler avec Kiev et ses alliés pour accueillir la conférence sur la relance de l'Ukraine en 2023 et établira un bureau à Londres pour aider à coordonner ces efforts.

  • 22 h 53 : le président Zelensky jure que l'armée reviendra à Lyssytchansk

Dans son allocution du soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenté de faire bonne figure. "Si le commandement de notre armée retire des troupes de certains points du front où l'ennemi a l'avantage du feu - et cela s'applique en particulier à Lyssytchansk -, cela ne signifie qu'une chose : que nous reviendrons", a-t-il lancé.

"Aujourd'hui (les Russes) ont amassé leur plus grande puissance de feu dans le Donbass. Et ils peuvent tirer des dizaines de milliers d'obus d'artillerie par jour sur une section du front. C'est la réalité", a expliqué le président. Mais "nous avançons progressivement, à la fois dans les régions de Kharkiv (nord-est) et Kherson (sud), et en mer (...) Un jour viendra où nous dirons la même chose du Donbass", a-t-il assuré.

  • 22 h 02 : des dizaines de milliers de pro-européens manifestant en Géorgie

Des dizaines de milliers de militants pro-européens ont à nouveau manifesté dimanche à Tbilissi, capitale de la Géorgie, pour demander la démission du gouvernement, accusé d'avoir échoué à obtenir le statut de candidat à l'Union européenne.

Dans la soirée, plus de 35 000 manifestants étaient massés devant le parlement géorgien, bloquant la circulation de la principale artère de la capitale et agitant des drapeaux européens et géorgiens, ainsi que des pancartes "Nous sommes l'Europe", ont constaté des journalistes de l'AFP.

L'ensemble des formations d'opposition et plusieurs organisations pro-européennes avaient appelé à manifester pour accentuer la pression sur le parti au pouvoir, Rêve géorgien, accusé de dérive autoritaire et d'avoir détérioré la relation avec Bruxelles.

  • 19 h 15 : l'armée ukrainienne annonce son retrait de Lyssytchansk

L'armée ukrainienne a annoncé que ses soldats s'étaient retirées de Lyssytchansk, ville-clé de l'est de l'Ukraine faisant face à un violent assaut des troupes russes depuis des semaines.

"Afin de préserver les vies des défenseurs ukrainiens, la décision a été prise de se retirer" de la ville, a indiqué l'état-major des forces armées ukrainiennes dans un communiqué, pointant la "supériorité multiple" de l'armée russe sur le plan matériel.

  • 18 h 10 : "impossible de dire que Lyssytchansk est sous contrôle" russe, selon V. Zelensky 

Il est "impossible de dire que Lyssytchansk est sous contrôle" russe, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, assurant que les combats continuaient dans la périphérie de cette ville dont la prise a été revendiquée plus tôt par Moscou.

"Il y a des combats dans les faubourgs" de cette ville, sous pression des troupes russes depuis plusieurs semaines, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Kiev avec le Premier ministre australien Anthony Albanese.

  • 18 h 04 : un scientifique russe meurt après avoir été arrêté et tiré de son lit d'hôpital

Un scientifique russe réputé, atteint d'un cancer en phase terminale, est mort deux jours après avoir été interpellé et tiré de son lit d'hôpital pour des accusations d'espionnage, a affirmé dimanche sa famille.

Selon elle, Dmitri Kolker, 54 ans, a été arrêté par des agents des services de sécurité (FSB) dans une clinique de Novossibirsk, grande ville de Sibérie, où il était soigné, puis transféré à Moscou, malgré son état de santé.

"Le FSB a tué mon père, ils savaient dans quel état il était, mais ils l'ont sorti de l'hôpital. Merci mon pays !!! Sa famille n'a même pas eu l'autorisation de lui dire au revoir", a écrit dimanche son fils, Maxime Kolker, sur le réseau social VKontakte. Il affirme que son père était accusé de "trahison d'État et "d'espionnage" au profit d'un "État étranger", un crime passible de 20 ans de prison.

  • 17 h 48 : le Premier ministre australien promet plus d'aide militaire à Kiev

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a promis d'augmenter le soutien militaire à l'Ukraine, avec notamment la livraison de nouveaux véhicules blindés, lors du premier déplacement à Kiev d'un chef de gouvernement australien.

"L'Australie va annoncer aujourd'hui un soutien militaire supplémentaire de 100 millions de dollars, portant notre soutien global à presque 390 millions de dollars", a-t-il déclaré lors d'un point presse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev. Il n'a pas confirmé s'il s'agissait de 100 millions de dollars australiens (65 millions d'euros), ou de 100 millions de dollars américains, quelque 95 millions d'euros. 

Anthony Albanese a précisé que Canberra fournirait "14 véhicules blindés de transport de troupes supplémentaires et 20 blindés 'Bushmaster' de plus", ainsi que des drones et une aide aux gardes-frontières ukrainiens. Il a ajouté que Canberra comptait introduire de nouvelles sanctions économiques visant la Russie, ainsi que "des interdictions de séjour visant 16 ministres et oligarques supplémentaires, pour arriver à 843 individus et 62 entités visés par l'Australie".

  • 16 h 10 : les frappes sur Sloviansk ont fait "six morts et quinze blessés", selon le maire de la ville

Les tirs au lance-roquettes multiple ayant touché dimanche Sloviansk ont fait "six morts et quinze blessés", a annoncé le maire de cette ville de l'est de l'Ukraine sous pression de l'armée russe.

"Bilan provisoire des tirs d'aujourd'hui : six morts, 15 blessés. Parmi les morts, il y a un enfant", a indiqué sur Facebook Vadim Liakh, confirmant un bilan donné plus tôt par une porte-parole régionale au média ukrainien Suspilne. Il a précisé que plusieurs quartiers de cette ville d'environ 100 000 habitants avant la guerre avait été touchés.

  • 14 h 58 : "de nombreux morts" après des frappes sur Sloviansk

Des tirs au lance-roquettes sur Sloviansk ont fait, dimanche, "de nombreux morts et blessés", a annoncé, dans une vidéo publiée sur Facebook, le maire de cette ville de l'est de l'Ukraine sous pression de l'armée russe.

  • 12 h 48 : le Premier ministre australien s'est rendu dans la région de Kiev

Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, s'est rendu dans trois villes de la région de Kiev, a annoncé le gouverneur Oleksiy Kouleba sur Telegram.

Anthony Albanese est allé à Boutcha, Irpin et Hostomel, où l'Ukraine accuse la Russie d'avoir commis des exactions contre les populations civiles, indique-t-il.

  • 12 h 21 : Moscou accuse Kiev de tirs de missiles sur Belgorod

L'armée russe a affirmé avoir abattu dimanche à l'aube trois missiles ukrainiens lancés contre la ville de Belgorod, proche de l'Ukraine, où un responsable local avait auparavant annoncé la mort d'au moins quatre personnes après des explosions.

"Les défenses antiaériennes russes ont abattu les trois missiles Totchka-U à sous-munitions lancés par les nationalistes ukrainiens contre Belgorod", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, lors de son briefing quotidien. "Après la destruction des missiles ukrainiens, les débris de l'un d'entre eux sont tombés sur une maison de la ville", a-t-il poursuivi.

Selon lui, l'armée russe a aussi abattu deux drones ukrainiens TU-143 "chargés d'explosifs" et se dirigeant vers la ville de Koursk, également proche de la frontière ukrainienne.

  • 12 h : Moscou affirme avoir conquis Lyssytchansk et toute la région de Louhansk

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé dimanche que les forces du Kremlin contrôlaient toute la région de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine, après avoir conquis la ville clé de Lyssytchansk, au cœur d'intenses combats.

"Sergueï Choïgou a informé le commandant en chef des forces armées russes, Vladimir Vladimirovitch Poutine, de la libération de la république populaire de Louhansk", a indiqué un communiqué du ministère de la Défense.

  • 9 h 30 : à Lyssytchansk, les évacuations de civils restent pour l'instant impossibles

À Lyssytchansk, forces russes et ukrainiennes se livrent aussi une guerre de communication. Les forces russes assurent avoir encerclé la ville, ce que les Ukrainiens démentent.

Reste que, selon notre envoyée spéciale en Ukraine, les humanitaires n'ont pas réussi à accéder à Lyssytchansk, qui serait, selon certaines sources, déjà tombée aux mains des Russes.

La principale route permettant d'entrer et sortir de Lyssytchansk est constamment bombardée, si bien que les évacuations de civils (encore environ 15 000 dans la ville) sont pour l'instant impossibles.

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  • 8 h 48 :  trois morts en Russie après de "fortes explosions" à Belgorod

Une série de "fortes explosions" a fait au moins trois morts dans la ville russe de Belgorod, près de la frontière ukrainienne, a indiqué dimanche le gouverneur de cette région voisine de l'Ukraine et déjà touchée précédemment par des tirs.

Sur Telegram, le gouverneur Viatcheslav Gladkov a indiqué que les explosions avaient eu lieu très tôt dimanche et que onze immeubles résidentiels et 39 maisons avaient été endommagés.

"Les circonstances de l'incident sont en train d'être établies, visiblement les défenses antiaériennes ont été activées", a-t-il affirmé, sans plus de précisions.

  • 6 h 52 : violents combats à Lyssytchansk, la Biélorussie menace de riposter

De violents combats faisaient rage samedi à Lyssytchansk, grande ville de l'est de l'Ukraine, au cœur de la bataille pour le contrôle du Donbass, tandis que la Biélorussie a affirmé avoir abattu des missiles tirés depuis l'Ukraine et menace de riposter à l'avenir.

Dans le Donbass, largement russophone et en partie contrôlé par les séparatistes prorusses depuis 2014, les informations en provenance de Lyssytchansk étaient contradictoires.

"Les combats font rage (...). Heureusement, la ville n'est pas encerclée et est sous contrôle de l'armée ukrainienne", a assuré dans la journée à la télévision Rouslan Mouzytchouk, porte-parole de la Garde nationale de l'Ukraine.

Les séparatistes soutenus par Moscou, cités par l'agence de presse Tass, avaient auparavant affirmé que la ville était "totalement encerclée".

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