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À Kiev, Boris Johnson propose un "programme de formation des forces ukrainiennes"

Au cours de sa deuxième visite à Kiev depuis le début de l'invasion russe, Boris Johnson a proposé au président Zelensky un "programme de formation" de l'armée ukrainienne. Au Forum économique de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a jugé "irréfléchies" les sanctions contre la Russie. La Commission européenne a recommandé d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'Union européenne, décision conditionnée par l'accord à l'unanimité des Vingt-Sept. Voici le fil du 17 juin.

  • 20 h 35 : le Kazakhstan affirme ne pas reconnaître les républiques séparatistes du Donbass

Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a rappelé que son pays ne reconnaissait pas les républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, territoires de l'est de l'Ukraine sous contrôle russe.

"Si le droit à l'autodétermination était effectivement appliqué sur l'ensemble de la planète, alors il n'y aurait pas 193 États au sein de l'ONU, mais plus de 500 ou 600. Ce serait le chaos", a-t-il déclaré au Forum économique de Saint-Pétersbourg, en Russie.

"Pour cette raison, nous ne reconnaissons ni Taïwan, ni le Kosovo, ni l'Ossétie du Sud, ni l'Abkhazie. À l'évidence, ce principe sera aussi appliqué aux territoires 'quasi-États' que sont, selon nous, Louhansk et Donetsk", a-t-il expliqué en présence de Vladimir Poutine.

Resté proche de Moscou, le Kazakhstan entend néanmoins se distancier subtilement de son voisin depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.

  • 20 h 06 : l'Ukraine dénonce la décision de lui retirer le prochain Eurovision

L'Ukraine, qui a remporté le mois dernier le concours de l'Eurovision, a dénoncé la décision de lui retirer l'organisation de la prochaine édition pour des raisons de sécurité.

Le pays du groupe ou de l'artiste ayant remporté le concours Eurovision de la chanson doit normalement organiser la compétition de l'année suivante. Mais selon l’Union européenne de radio-télévision (UER), du fait de la guerre, l'Ukraine ne pourra héberger l'évènement l'an prochain : "Dans les circonstances actuelles, les garanties de sécurité et opérationnelles nécessaires pour accueillir, organiser et produire l'Eurovision (...) ne peuvent pas être remplies" par l'Ukraine, a affirmé l'UER dans un communiqué. 

"L'Ukraine n'est pas d'accord avec la nature de la décision prise par l'Union Européenne de Radio-Télévision", a contesté le ministre de la Culture Oleksandre Tkatchenko. "Nous réclamons des négociations supplémentaires sur l'accueil de l'Eurovision-2023 en Ukraine", précise le communiqué du ministère. 

  • 16 h 43 : Zelensky rencontre le "grand ami de l'Ukraine", Boris Johnson, à Kiev

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelenski à Kiev. C'est la deuxième visite du ministre dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe, le 24 février.

Selon un communiqué des services de Boris Johnson, le Premier ministre britannique a "proposé de lancer un grand programme de formation des forces ukrainiennes, qui pourrait former jusqu'à 10 000 soldats tous les 120 jours". 

"Ma visite d'aujourd'hui, en pleine guerre, vise à envoyer un message clair et simple aux Ukrainiens : le Royaume-Uni est avec vous, et sera avec vous jusqu'à la victoire", a déclaré Boris Johnson, cité dans ce communiqué.

"À de nombreuses reprises, la Grande-Bretagne a prouvé que son soutien à l'Ukraine est ferme et résolu. Heureux de voir le grand ami de notre pays, Boris Johnson, à nouveau à Kiev", a déclaré le président Zelensky.

  • 14 h 53 : Vladimir Poutine s'exprime au Forum économique de Saint-Pétersbourg

Vladimir Poutine estime que les sanctions occidentales sont "irréfléchies", car conçues sur la base d'un "faux pronostic" : celui comme quoi la Russie n’aurait "pas de souveraineté économique".

"La Russie va continuer à chercher des partenaires parmi ceux qui veulent continuer à travailler avec Moscou. Ces partenaires représentent la majorité des pays du monde" poursuit Vladimir Poutine, qui annonce que l’économie russe va "exporter en Afrique".

"Nous sommes un peuple fort et pouvons faire face à n'importe quel défi. Comme nos ancêtres, nous résoudrons tous les problèmes, toute l'histoire millénaire de notre pays en témoigne", a déclaré le président russe.

Selon le maître du Kremlin, la décision russe d’enclencher "une opération militaire spéciale" en Ukraine était "difficile à prendre, mais "nécessaire". 

À Kiev, Boris Johnson propose un "programme de formation des forces ukrainiennes"
  • 13 h 50 : des frappes à Lyssytchank font plusieurs morts

À Lyssytchansk, ville jumelle de Severodonetsk, une frappe de missile sur la Maison de la Culture, où étaient réfugiés des habitants, a fait trois morts et sept blessés, selon Kiev. Un autre civil a été tué en pleine rue dans un bombardement dans cette ville du Donbass.

Les forces russes ont probablement tenté de retrouver une dynamique sur l'axe de Popasna, "d'où ils espèrent encercler la poche de Severodonetsk depuis le sud", estime le ministère britannique de la Défense.

Selon l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), elles lancent des assauts au sol contre les positions ukrainiennes et les lignes de communication vers Lyssychansk. L'ISW fait aussi état d'affrontements au nord et nord-est de la ville de Kharkiv (nord-est du pays), mais sans modification des possessions territoriales.

  • 13 h 40 : la Russie frappe Mykolaïv, toujours contrôlée par Kiev

Une frappe russe sur un quartier résidentiel de Mykolaïv (Sud) a fait au moins deux morts et vingt blessés vendredi matin, selon le gouverneur de la région, dévoilant un bilan provisoire. Cette ville portuaire et industrielle, qui comptait près d'un demi-million d'habitants avant la guerre, est toujours sous contrôle ukrainien. Elle est proche de la région de Kherson, aujourd'hui occupée par les Russes.

La marine ukrainienne a par ailleurs affirmé avoir détruit un remorqueur russe, le Vasiliy Bekh, qui transportait armes et munitions en mer Noire vers l'île aux Serpents.

Les Russes continuent de solidifier les positions de l'arrière dans le nord-ouest de la région de Kherson, "probablement en anticipation de contre-offensives ukrainiennes", selon l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).

  • 13 h 30 : Macron "du mauvais côté de l’histoire" sur l’Ukraine, selon Garry Kasparov

Emmanuel Macron se met "du mauvais côté de l'histoire" en "poussant" le président ukrainien à "céder des territoires" à la Russie, a affirmé l'ancien champion d'échecs Garry Kasparov, en marge du salon VivaTech à Paris. "C'est une honte de voir le président de la France se mettre du mauvais côté de l'histoire en poussant le président Zelensky à céder des territoires à la Russie", a déclaré à l'AFP cet opposant notoire à Vladimir Poutine.

Garry Kasparov, qui a toujours la nationalité russe mais vit en exil, reprend ainsi une critique récurrente de responsables ukrainiens et de certains de leurs alliés. Le président français a appelé à ne pas céder à la "tentation" de "l'humiliation" envers la Russie.

Volodymyr Zelensky a cependant assuré hier que l'Ukraine avait "tourné la page" de cet épisode. Le président ukrainien accueillait à Kiev le président français, le chancelier allemand Olaf Scholz, le chef du gouvernement italien Mario Draghi et le président roumain Klaus Iohannis.

  • 13 h 15 : l’Ukraine va introduire un régime de visas pour les Russes à partir du 1er juillet

L'Ukraine va introduire un régime de visas pour les Russes à compter du 1er juillet, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, bientôt quatre mois après le début de l'invasion russe de son pays.

Le gouvernement ukrainien doit adopter dans la journée une décision formelle en ce sens "pour contrer les menaces sans précédent à la sécurité nationale, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de notre État", a précisé le chef de l'État sur Telegram.

  • 13 h 01 : Zelensky salue une "décision historique" après l'annonce de Bruxelles de recommander le statut de candidat à l'UE pour l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la "décision historique" de la Commission européenne de recommander l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à l'UE.

"Reconnaissant envers Ursula von der Leyen et envers chaque membre de la Commission européenne pour une décision historique", a-t-il écrit sur Twitter.

  • 12 h 15 : la Commission européenne favorable à l'octroi à la Moldavie et à l'Ukraine du statut de candidat à l'UE

La Commission européenne a recommandé d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'Union européenne, a annoncé la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, lors d'une conférence de presse. L’exécutif européen a également recommandé le même statut à la Moldavie, voisine de l’Ukraine.

Cet avis sera discuté lors du sommet européen des 23-24 juin. Les dirigeants des 27 pays de l'UE devront donner leur feu vert à l'unanimité.

  • 10 h 30 : la France ne reçoit plus de gaz russe par gazoduc, selon le gestionnaire du réseau GRTgaz

Le gestionnaire du réseau français de transport de gaz GRTgaz a annoncé ne plus recevoir de gaz russe par gazoduc depuis le 15 juin, avec "l'interruption du flux physique entre la France et l'Allemagne", conséquence de la guerre en Ukraine.

GRTgaz ne connaît pas la cause de cette coupure mais celle-ci intervient à un moment où le géant russe Gazprom a considérablement réduit ses livraisons vers les pays européens, notamment l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1, ce qui pourrait avoir causé l'interruption de l'approvisionnement vers la France. Mais le gestionnaire français a rassuré quant au remplissage des stocks français qui s'élève à 56 % contre 50 % habituellement à la même date.

  • 10 h 10 : l’usine Azot de Severodonetsk impossible à évacuer sans un "cessez-le-feu complet", selon le gouverneur

La grande usine chimique Azot de Severodonetsk, où environ 500 civils ont trouvé refuge ces derniers jours, est impossible à évacuer sans "cessez-le-feu complet", a déclaré le gouverneur de la région de Lougansk.

"Sortir de l'usine n'est possible qu'avec un cessez-le-feu complet", a déclaré Serguiï Gaïdaï sur Telegram. Alors que les forces russes tentent de prendre le contrôle de cette ville-clé du Donbass depuis des semaines, il a jugé "impossible et dangereux" de tenter de quitter le site "en raison des bombardements et combats constants".

  • 9 h 35 : l’ONU juge la situation humanitaire "extrêmement alarmante" dans le Donbass

La situation humanitaire en Ukraine, après près de quatre mois d'invasion russe, est "extrêmement alarmante", s'est inquiétée l'ONU. Cela alors que les combats entre armées ukrainienne et russe font rage dans l'est du pays.

"La situation humanitaire dans toute l'Ukraine, en particulier dans l'est du Donbass, est extrêmement alarmante et continue de se détériorer rapidement", a indiqué Ocha, l'agence humanitaire de l'ONU, dans un communiqué

  • 9 h : Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi de retour en Pologne après leur visite en Ukraine

Les trois dirigeants européens Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi sont arrivés vendredi matin à Przemysl, en Pologne, à bord d'un train spécial après une visite surprise la veille à Kiev, selon une journaliste de l'AFP.

Une heure avant l'arrivée du train à la frontière polono-ukrainienne, le Premier ministre italien Mario Draghi a rejoint le wagon du président français pour une rencontre bilatérale. La veille au soir, peu après le départ du train de Kiev, Emmanuel Macron et le chancelier allemand s'étaient aussi retrouvés pour échanger sur les résultats de la visite.

  • 4 h : première réponse vendredi aux aspirations européennes de l’Ukraine

La Commission européenne se prononce vendredi sur l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à l'UE mais tout feu vert sera assorti de conditions et devra être validé à l'unanimité par les Vingt-Sept avant l'ouverture de longues négociations en vue de son adhésion.

Jamais un avis n'aura été rendu en si peu de temps sur une demande de candidature, une urgence due à la guerre menée par la Russie depuis plus de trois mois et qui s'inscrit dans le soutien apporté par les Européens à l'Ukraine face à Moscou.

À Kiev, Boris Johnson propose un "programme de formation des forces ukrainiennes"
  • 1 h 01 : la Russie "a perdu sur le plan stratégique", estime un haut militaire britannique

"Le président Poutine a utilisé 25 % de la puissance de son armée pour engranger des gains territoriaux minuscules", a estimé le chef d’état-major des armées britanniques, l’amiral Tony Radakin, dans des propos rapportés par l’agence britannique PA vendredi.

"Toute affirmation comme quoi il s’agit d’un succès pour la Russie n’a aucun sens. La Russie est en train de perdre", a-t-il asséné. "Elle va peut-être avoir des succès tactiques dans les prochaines semaines", a-t-il admis. "Mais la Russie a déjà perdu sur le plan stratégique", a-t-il affirmé, soulignant que "l’Otan est plus puissante", a fortiori "la Finlande et la Suède cherchant à rejoindre" l’Organisation. Selon lui, la Russie "ne prendra jamais le contrôle de l’Ukraine".

Avec AFP

À Kiev, Boris Johnson propose un "programme de formation des forces ukrainiennes"