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La vague de chaleur qui progresse en France est à la une de nombreux quotidiens ce matin avec d’abord cette question : "qu’est-ce qu’une vague de chaleur ?"

Le Monde, justement, nous explique comment Météo France définit une vague de chaleur. D’abord, tout dépend évidemment des pays et des climats : on imagine bien que cette définition n’est pas la même en France, en Norvège, ou en Mauritanie. Par conséquent, en France, il y a ce qu’on appelle "l’indicateur thermique national" : une moyenne des températures réalisée chaque jour par 30 stations météo réparties sur le territoire, depuis une quarantaine d’années.

Et la vague de chaleur, c’est quand :

• Les températures restent au moins trois jours au-dessus de la moyenne normale, (c’est-à-dire en ce moment 23,4 °C)
• Et que la température atteint au moins une fois 25,4 °C

Pour information, la pire vague de chaleur en France reste la canicule d’août 2003, qui avait fait 15 000 morts dans le pays, et 70 000 morts en Europe. 

Le réchauffement climatique est là, la question ce n’est plus "est-ce que la France se réchauffera, mais quand ?"  Et pour Le Figaro, cet horizon, c’est 2050. Le quotidien y consacre un long article, aux allures de roman d’anticipation, qui démarre ainsi :

"Malgré le bourdonnement incessant de la ville, de nombreux Parisiens ont ouvert en grand les fenêtres de leurs logements. Il est 4 h 30 du matin et il fait déjà 24 °C. Nous sommes à Paris, le dimanche 30 octobre 2050. Comme toujours depuis maintenant une vingtaine d’années, l’été s’étire toujours un peu plus et l’automne semble encore très loin."

Au-delà de la poésie dans l’écriture, cet article se base, cartes à l’appui, sur les rapports du Giec et des instituts français de recherche sur le climat. Il nous décrit une France où le nord du pays ressemblera à la Toscane, où la neige pourrait avoir disparu de quasi toutes les Alpes, où les grandes cultures de blé et de maïs auront été remplacées par de petites parcelles de céréales et de légumes, et où des moustiques tigres porteurs de la dengue ou du chikungunya pourraient circuler dans le pays.

Mais il n’y a pas qu’en France que cette vague de chaleur inquiète, le réchauffement climatique est un phénomène mondial. The Guardian nous rappelle que plus de 100 millions d’Américains, c’est-à-dire plus d’un tiers de la population, sont appelés à rester chez eux, face à une vague de chaleur exceptionnelle. Quelques exemples : 43 °C à Las Vegas, 38 °C à Denver, 43 °C à Phoenix, et même 38 °C à Chicago, ou 3 femmes sont mortes chez elles, dans leurs appartements, à cause de la chaleur.

Le quotidien britannique, évidemment, qui couvre la visite inédite des dirigeants français, italien et allemand à Kiev ce jeudi. Une visite qui était réclamée par l’Ukraine depuis le début de l’invasion, mais aussi par des pays d’Europe de l’Est, la Pologne notamment ou la Lituanie. Cette visite d’Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi a un double objectif : resserrer les rangs au niveau européen, et rassurer les Ukrainiens.

The Guardian cite Emmanuel Macron, hier, en Roumanie : "Je pense que nous sommes à un moment où nous avons besoin d'envoyer des signaux politiques clairs, nous, Union européenne, à l'égard de l'Ukraine et du peuple ukrainien, dans un contexte où il résiste de manière héroïque depuis plusieurs mois"

L’autre titre à la une en France, c’est bien évidemment les élections législatives, dont le second tour aura lieu ce dimanche. D’abord, cette une de Libération – dont on rappelle qu’il est politiquement à gauche : "Législatives à gauche : le pari jeunes".

Pour Libération, l’enjeu pour la Nupes – la coalition de gauche, c’est d’arriver à mobiliser la jeunesse qui, dixit, a besoin d’"une vraie promesse de changement". L’éditorial se poursuit ainsi : "et, qu’on le célèbre ou qu’on le déplore, cette promesse est plutôt incarnée par la gauche unie qui essaie cahin-caha d’inventer une nouvelle façon de faire de la politique, avec un peu plus d’engagement écologique et de justice sociale."

Ce qui nous amène au "mot du jour" : "Mélenchonisation". C’est un concept proposé par Le Figaro – dont on rappelle qu’il est politiquement à droite. La "Mélenchonisation des esprits", miroir de la "Lepénisation des esprits", en son temps, c’est le fait que la Nupes pourrait dérouler un programme extrémiste (de gauche) sans que cela dérange. Pour l’éditorialiste politique du quotidien, "il suffit toutefois de reprendre, une à une, les déclarations du Lider Maximo hexagonal et celles de ses camarades gauchistes pour lever tous les doutes sur la question. Wokistes, indigénistes, communautaristes, antiflics, antispécistes, intersectionnalistes… Face à leurs diatribes, la mansuétude des médias et de leurs adversaires politiques laisse pantois."

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