L'opposant numéro 1 du président russe Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, a confirmé mercredi qu'il avait été transféré dans une autre prison, plus éloignée de Moscou que la précédente et réputée pour les mauvais traitements infligés à des détenus.
L'opposant russe incarcéré Alexeï Navalny a été transféré vers une nouvelle colonie pénitentiaire "à régime sévère".
Alors que les avocats de la bête noire du Kremlin avaient annoncé mardi avoir appris son transfert vers un autre établissement sans toutefois savoir lequel, Alexeï Navalny a confirmé, mercredi 15 juin, sur son compte Instagram qu'il avait été conduit vers une autre prison.
"Bonjour à tous depuis la (prison) à régime sévère. Hier (mardi), j'ai été transféré au IK-6 'Melekhovo'", un établissement situé à environ 250 km à l'est de Moscou, a-t-il écrit.
L'une des prisons "les plus effrayantes de Russie"
Cette prison, qui se trouve près de la ville de Vladimir Poutine, a fait l'objet de nombreuses enquêtes journalistiques sur des accusations de mauvais traitements infligés aux détenus. Une porte-parole de l'opposant, Kira Iarmych, avait déclaré en mai que cette prison était l'"une des plus effrayantes de Russie", affirmant que "des détenus y sont torturés et tués".
1/14 This is a thread with facts about the high-security penal colony to which Putin ordered Alexei Navalny to be transferred.
According to reports from convicts, it’s Penal Colony No. 6 (IK-6) in the town of Melekhovo, Vladimir Oblast.
Alexeï Navalny, âgé de 46 ans, était précédemment écroué dans la colonie de Pokrov, à 100 km de Moscou, déjà considérée comme une des plus dures de Russie. Ce déménagement carcéral est dû au fait qu'une peine de prison prononcée en mars contre lui dans l'une des multiples affaires judiciaires le visant est entrée en vigueur, a expliqué mardi son avocate Olga Mikhaïlova.
Blogueur anticorruption et principal opposant de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny a été arrêté en janvier 2021 à son retour de Berlin, où il avait passé plusieurs mois en convalescence après avoir survécu de peu à un empoisonnement dont il tient le président russe Vladimir Poutine pour responsable.
Avec AFP