Selon les résultats définitifs des élections législatives libanaises donnés mardi, le bloc parlementaire mené par le puissant mouvement armé du Hezbollah pro-iranien a perdu sa majorité au Parlement. Les candidats issus de la contestation populaire de 2019 au Liban ont quant à eux obtenu au moins 13 sièges sur 128 au Parlement.
Le plus grand bloc parlementaire du Liban, mené par le puissant mouvement armé du Hezbollah pro-iranien, a perdu sa majorité au Parlement, selon les résultats définitifs des élections législatives annoncés, mardi 17 mai, par le ministre de l'Intérieur.
Le mouvement chiite et ses alliés politiques qui avaient le soutien d'environ 70 des 128 députés du Parlement sortant, n'ont pas obtenu les 65 sièges nécessaires pour conserver une majorité après les élections législatives de dimanche.
Les candidats issus de la contestation populaire de 2019 au Liban ont quant à eux obtenu au moins 13 sièges au Parlement, selon les résultats définitifs des élections législatives annoncés mardi.
Au #liban, 14 députés indépendants au #parlement sur 128. Une première dans un pays miné par le clientélisme. Certains ont même arraché des sièges à des partis présents sur l’échiquier politique depuis des décennies, dont le #Hezbollah. pic.twitter.com/NmMthRc2kd
— Zeina Antonios (@zeinaantonios) May 17, 2022Faiseurs de roi
Le scrutin s'est tenu dans un pays miné par la pire crise socio-économique de son histoire, imputée par une grande partie de la population, par des organisations internationales et par plusieurs pays étrangers à la corruption et à l'inertie de la classe dirigeante, inchangée depuis des décennies.
Aucune mesure de redressement n'a été entreprise par la classe dirigeante accusée de laisser couler le pays.
Dans ce contexte, les candidats indépendants, issus du mouvement de contestation déclenché en octobre 2019 et qui a duré quelques mois pour réclamer le départ de la classe politique, ont réalisé de bons scores, avec au moins 13 candidats ayant obtenu des sièges au Parlement.
Ils pourraient se ranger dans l'opposition aux partis traditionnels et se positionner en faiseurs de roi pour la formation du nouveau gouvernement.
Le Hezbollah et son allié chiite Amal ont conservé tous leurs sièges, au nombre de 27.
Fait inédit : deux candidats indépendants ont réussi à décrocher au Liban-Sud un siège qui était détenu par les alliés du Hezbollah depuis trois décennies.
Les Forces Libanaises, parti chrétien qui fait partie de la classe politique quasiment inchangée depuis trois décennies et fermement opposé au Hezbollah, a annoncé avoir obtenu au moins 18 sièges, contre 15 sièges en 2018.
Avec AFP