À la une de la presse, ce mardi 10 mai, la victoire annoncée de Ferdinand Marcos Junior, le fils du défunt dictateur Ferdinand Marcos, à la présidentielle aux Philippines. Les ambitions politiques de plus en plus ouvertes du fils du dictateur ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. Le témoignage d’un ex-mercenaire du groupe paramilitaire russe Wagner. Et le "Beergate" au Royaume-Uni.
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À la Une de la presse, la victoire annoncée de Ferdinand Marcos Junior, le fils du défunt dictateur Ferdinand Marcos, à la présidentielle aux Philippines.
"Marcos en passe de remporter une victoire écrasante" : The Manila Times fait état de la très large avance de Ferdinand Marcos Jr. sur sa rivale Leni Robredo, selon les premiers décomptes. Un résultat que le journal attribue à la "personnalisation" extrême des élections aux Philippines, où une poignée de dynasties contrôlent la vie politique. Une mainmise qui s'exercerait au détriment d'une large partie de la population, victime de cette "concentration du pouvoir", synonyme de pauvreté, de corruption et d’injustice : "la consanguinité est mauvaise en biologie, elle l'est aussi en politique", regrette le journal philippin.
Ferdinand Marcos Junior, dit "Bongbong", et sa colistière Sara Duterte, la fille de l'actuel président Rodrigo Duterte, sont à la une également du Philippine Daily Inquirer. "Marcos 2.0, après la tragédie, la farce ?" : le journal s’interroge sur l’objectif du nouveau président et se demande s’il s’attellera à "restaurer l’honneur" de sa famille, ou s’il se contentera de "reconstituer sa fortune". The Manila Bulletin appelle, lui, à l’ensemble des nouveaux élus à l’unité, pour remettre en marche une économie très durement touchée par les conséquences de la pandémie. À l’image de ce qu’avait fait l'ancien président Fidel Ramos, qui avait su mettre sur pied une large coalition pour soutenir les priorités de son gouvernement, en 1992.
Les dynasties au pouvoir. En Ouganda, le fils du président Yoweri Museveni, en place depuis 1986, se prépare à lui succéder. The Times fait état de l’ambition de plus en plus ouverte de Muhoozi Kainerugaba, d’entrer officiellement en politique. Le journal britannique rappelle qu’en tant que commandant de l’armée de terre, Kainerugaba, est accusé d'avoir ordonné la répression la plus sanglante depuis plus d’une décennie, lors des élections de 2020, qui menaçaient de renverser son père - auquel il pourrait tenter de succéder lors des prochaines élections de 2026. "Bien qu'elles ne soient nullement exclusives à l'Afrique, les tendances dynastiques sont bien établies sur le continent", relève le journal, qui cite également les familles Bongo au Gabon, Obiang en Guinée équatoriale et Gnassingbé au Togo.
Lui a assisté, seul, à la tribune présidentielle, aux traditionnelles célébrations du 9-Mai. En Russie, Vladimir Poutine a assuré n'avoir invité aucun chef d’état étranger. Une Russie isolée mais combative : tel est en substance le message délivré par le patron du Kremlin lors de ces commémorations – des cérémonies "sans rien à célébrer", selon ABC. Le quotidien espagnol rapporte que Vladimir Poutine s’est employé, dans son discours, à présenter la guerre en Ukraine comme une "attaque préventive face à la menace des néo-nazis et de l'Otan d’envahir la Russie".
Ya está disponible la primera edición de ABC del martes 10 de mayo en @abckioskoymas https://t.co/wkY7dOgQRB pic.twitter.com/LtAqKVoEpU
— ABC.es (@abc_es) May 9, 2022Ces guerres du Kremlin qui ne disent pas leur nom, l’ancien combattant Marat Gabidullin, les a vécues. Cet ex-mercenaire du groupe paramilitaire russe Wagner, témoigne, dans Libération, des batailles menées par Wagner au Donbass, comme sur le front syrien. Il avait déjà accepté de témoigner dans le documentaire "Wagner, l'armée de l'ombre de Poutine" réalisé par Ksenia Bolchakova et Alexandra Jousset.
Selon Marat Gabidullin, l’invasion de l'Ukraine, qu’il qualifie de "faute criminelle", aurait pour lui été le "déclic" qui l’aurait amené à quitter Wagner. Libé évoque un témoignage qui "peut paraître indécent", mais "capital", dans la mesure où "il permet de déconstruire les discours de Vladimir Poutine, qui nie sans relâche l’envoi de mercenaires dans les zones de conflits et, surtout, tout lien entre lui et eux".
À la une de @libe ce mardi :
???? Syrie, Ukraine… Les confessions d’un mercenaire de Poutine https://t.co/nj2k4mQWWP pic.twitter.com/RtZTVLiW7v
Au Royaume-Uni, c'est à présent le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, qui risque une amende, pour avoir enfreint les règles anti-Covid, en partageant quelques bières avec des membres de son parti. Après le "Partygate", le "Beergate". À la différence du Premier ministre Boris Johnson, qui refuse de démissionner, malgré la contravention infligée pour les fêtes à Downing Street en plein confinement, Keir Starmer, lui, s'est engagé à quitter sa place de chef du Labour en cas de sanction. Une façon de "défier" Boris Johnson sur la question de "l'intégrité", selon The Financial Times, qui souligne néanmoins que ce "pari" risque de coûter très cher au patron des travaillistes, en cas d’amende. The Daily Mirror, le seul tabloïd favorable aux travaillistes au Royaume-Uni, saute sur l’occasion pour faire la leçon au Premier ministre : "Voilà à quoi ressemble l’honneur, Monsieur Johnson".
Tomorrow's front page: This is what honour looks like, Mr Johnson#tomorrowspaperstodayhttps://t.co/laRuQp2zL0 pic.twitter.com/dCYEx8ZNxW
— The Mirror (@DailyMirror) May 9, 2022Avant de vous dire à demain, je vous propose de rester du côté des tabloïds britanniques, qui ont décidément le sens des unes savoureuses. La déclaration d’un ancien responsable de la Nasa, qui a indiqué que la multiplication des découvertes d’exoplanètes - des planètes se trouvant en-dehors de notre système solaire - suggère qu’il existe très probablement une forme de vie extra-terrestre. Une perspective qui catastrophe The Daily Star : "Comme si notre monde n’avait pas assez de problèmes en ce moment, on découvre à présent qu'il existe probablement une forme de vie extra-terrestre dans notre galaxie ou d'autres", s’inquiète le journal, avec un clin d’œil au film "La guerre des étoiles".
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