logo

Séoul dénonce un nouveau tir d'un missile balistique par la Corée du Nord

Poursuivant l'objectif de développer son arsenal nucléaire, Pyongyang a tiré un nouveau projectile non identifié au large de sa côte est, rapporte, mercredi, l'état-major de l'armée sud-coréenne. 

La Corée du Nord poursuit ses essais nucléaires. Le pays a tiré un projectile non identifié au large de sa côte Est, a déclaré, mercredi 4 mai, l'état-major de l'armée sud-coréenne. Ignorant les offres de dialogue formulées par les États-Unis, Pyongyang a déjà procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai depuis le début de l'année, et a notamment lancé en mars un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.

Le régime nord-coréen a affirmé qu'il comptait continuer à développer son arsenal nucléaire, en dépit de sévères sanctions internationales. 

Pyongyang avait déjà, en mars, rompu un moratoire de cinq ans sur ses essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) en lançant un puissant projectile, capable d'atteindre les États-Unis.

L'état-major intérarmées de la Corée du Sud a fait état dans un communiqué d'un "lancement de missile balistique par la Corée du Nord à 12h03" (03h03 GMT) depuis Sunan, au nord de Pyongyang, vers la mer du Japon.

Les garde-côtes japonais ont également annoncé le tir par la Corée du Nord d'un "potentiel missile balistique".

La Corée du Nord a procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai depuis le début de l'année. Lors d'un grand défilé militaire le 25 avril, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a promis de "renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré". "Les armes nucléaires, symbole de notre force nationale et au centre de notre puissance militaire, doivent être renforcées en terme de qualité et de portée", a-t-il affirmé.

Ce test de missile "pourrait être un avertissement"

Les nombreux pourparlers diplomatiques visant à convaincre Pyongyang de renoncer à la bombe atomique sont au point mort depuis l'échec, en 2019, d'une rencontre entre Kim Jong-un et le président américain de l'époque Donald Trump. "Il y a de fortes chances pour qu'ils aient testé (mercredi) un missile pouvant être équipé d'une ogive nucléaire", a déclaré à l'AFP Ahn Chan-il, un chercheur spécialisé dans les affaires nord-coréennes.

L'essai de mercredi a lieu à quelques jours de la prise de fonctions, le 10 mai, du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, qui a promis de durcir le ton contre la Corée du Nord.

Ce test de missile "pourrait être un avertissement" pour M. Yoon, a estimé Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale, selon qui Pyongyang n'acceptera jamais la principale condition posée par le nouveau dirigeant sud-coréen pour reprendre les pourparlers de paix, à savoir le renoncement à l'arme nucléaire.

"Cela pourrait aussi être un signal par Pyongyang qu'il n'a d'autre choix que celui de renforcer son arsenal si Séoul et Washington décident de déployer des armements stratégiques au Sud", a ajouté cet analyste.

John Kirby, le porte-parole du Pentagone, a dit être "très inquiet de ces tests et de la nature provocatrice de leur programme de missiles balistiques", ajoutant que les États-Unis avaient invité Pyongyang à revenir à la table des discussions. Le président américain Joe Biden doit se rendre en Corée du Sud fin mai. 

Avec AFP