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Plus de 200 personnes ont été arrêtées mardi en Arménie lors de manifestations de l'opposition qui accuse le Premier ministre Nikol Pachinian de vouloir abandonner l'enclave séparatiste du Haut-Karabakh à l'Azerbaïdjan.

Plus de 200 personnes ont été arrêtées mardi 3 mai dans plusieurs villes d'Arménie lors de manifestations organisées à l'initiative de l'opposition. Celle-ci exigeant la démission du Premier ministre, Nikol Pachinian, accusé de faiblesse face à l'Azerbaïdjan concernant le conflit du Haut-Karabakh.

Dans un communiqué, le ministère arménien de l'Intérieur a indiqué que 206 manifestants avaient été arrêtés dans la capitale Erevan et dans plusieurs villes de province où les manifestants ont tenté de bloquer la circulation dans les rues.

Ces manifestations anti-gouvernementales, les plus importantes depuis les élections de septembre, se poursuivent depuis dimanche et rassemblent des milliers de personnes. "Pachinian est un traître et les manifestations de rue permanentes, en augmentation, vont l'obliger à démissionner", a déclaré le vice-président du Parlement et dirigeant d'opposition Ichkhan Sagatelian.

"Symbole de la défaite de l'Arménie"

"Nikol doit partir, il partira, car il est un symbole de la défaite et l'Arménie n'a pas d'avenir avec un tel dirigeant", s'exclame l'un des manifestants, Sergueï Hovhannissian, un forgeron de 57 ans. "Il est prêt à abandonner le Karabakh pour lequel nous avons versé notre sang", s'indigne-t-il auprès de l'AFP.

À l'origine de ce mouvement de protestation, une déclaration faite par le Premier ministre au mois d'avril devant le parlement, dans laquelle Nikol Pachinian indiquait que "la communauté internationale appelait l'Arménie à réduire ses exigences sur le Haut-Karabakh".

Cette région du Caucase, que les deux pays se disputent depuis trente ans, a été l'enjeu en 2020 d'une guerre de six semaines qui a fait plus de 6 500 morts avant un cessez-le-feu négocié par la Russie.

Avec AFP