La capitale ukrainienne a été visée par des frappes en pleine visite du secrétaire général de l'ONU. Plus tôt dans la journée, celui-ci avait appelé Moscou à coopérer avec la CPI sur de possibles crimes de guerre. Par ailleurs, Joe Biden souhaite une rallonge de 33 milliards de dollars pour soutenir les Ukrainiens. Voici le fil du 28 avril.
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23 h 59 : 10 blessés dans les frappes à Kiev
Les services de secours ont écrit sur Facebook que 10 personnes avaient été blessées dans les attaques de missiles. Un immeuble résidentiel de 25 étages était visé "dont les deux premiers étages ont été partiellement détruits", selon la même source.
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22 h 44 : l'Ukraine demande "de ne pas donner de détails sur le lieu exact de la frappe" à Kiev
"Les Ukrainiens demandent de ne pas donner plus de détails sur le lieu exact de la frappe ou la cible pour ne pas aider les Russes à corriger leur tir", explique le correspondant de France 24 à Kiev, Gulliver Cragg.
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22 h 08 : les bombardements russes sur Kiev visaient à "humilier l'ONU", fustige Zelensky
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce sont "cinq missiles" qui se sont abattus sur la capitale. "Cela en dit long sur la véritable attitude de la Russie envers les institutions internationales, sur les efforts des dirigeants russes pour humilier l'ONU et tout ce que l'organisation représente", a déclaré le président ukrainien dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram après les frappes sur Kiev.
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21 h 36 : Antonio Guterres "en sécurité", mais "choqué"
Le secrétaire général des Nations unies en visite à Kiev a réagi aux frappes qui ont ciblé la capitale ukrainienne, en marge de sa visite au président Volodymyr Zelensky. Antonio Guterres "est en sécurité", mais il a été "choqué", a indiqué un porte-parole de l'ONU.
"C'est une zone de guerre mais c'est choquant que cela soit arrivé à proximité de là où nous nous trouvions", a précisé Saviano Abreu à l'AFP.
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20 h 47 : l'Ukraine dénonce "un acte odieux de barbarie" après des frappes sur Kiev
"Par cet acte odieux de barbarie, la Russie démontre une fois de plus son attitude envers l'Ukraine, l'Europe et le monde", a fustigé sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.
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19 h 43 : bombardements à Kiev lors de la visite d'Antonio Guterres
Au moins deux explosions ont été entendues dans la capitale ukrainienne, après la conférence de presse du secrétaire général de l'ONU et du président ukrainien. Deux bâtiments étaient en flammes.
"Dans la soirée, l'ennemi a tiré sur Kiev. Deux frappes sur le quartier de Chevchenkovsky", a confirmé le maire de Kiev, Vitali Klitschko, ajoutant que "les informations quant aux victimes sont en train d'être clarifiées".
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19 h 22 : le Conseil de sécurité de l'ONU a "échoué à empêcher et mettre fin" à la guerre en Ukraine, estime Antonio Guterres
Aux côtés du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le secrétaire général Antonio Guterres a estimé que cela était "source d'une grande déception, frustration et colère".
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19 h 06 : l'AIEA inquiète de l'absence d'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia
Dans le sud de l'Ukraine, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a pas pu, depuis l'invasion, avoir accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par les Russes. Le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi, de retour d'Ukraine, s'est dit "préoccupé".
"Nous devons retourner à Zaporijjia, c'est extrêmement important", a-t-il insisté. Le site "est toujours sous contrôle russe, le régulateur ukrainien n'a pas la main, or il faut que nous procédions à un certain nombre de tâches au plus tôt, tant du point de vue des activités d'inspections, de surveillance que de sécurité", a souligné le chef de l'AIEA.
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18 h 30 : la justice ukrainienne a identifié "plus de 8 000 cas" de crimes de guerre présumés
"Il s'agit en fait de 8 600 affaires concernant uniquement les crimes de guerre et de plus de 4 000 affaires qui sont liées aux crimes de guerre", a affirmé la procureure générale d'Ukraine Iryna, qui a expliqué qu'une équipe d'enquête commune avait été créée sur la plateforme d'Eurojust (l'agence de coopération judiciaire européenne).
Ces crimes présumés comprennent "le meurtre de civils, le bombardement d'infrastructures civiles, les tortures" et les "crimes sexuels" signalés dans le "territoire occupé de l'Ukraine", selon la magistrate. Les procureurs enquêtent également sur "l'utilisation d'armes interdites", a-t-elle ajouté.
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17 h 48 : nouvel échange de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine
Quarante-cinq Ukrainiens ont été libérés suite à un nouvel échange de prisonniers, a annoncé Kiev, comme d'ordinaire sans révéler le nombre de Russes qui ont été remis à Moscou. Côté ukrainien, il s'agit de 13 officiers et 20 soldats, dont cinq blessés, ainsi que de 12 civils, a précisé sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
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17 h 14 : Joe Biden affirme que les États-Unis continueront à fournir de l'aide à l'Ukraine
Le président américain a rappelé que les États-Unis "n'attaquaient pas la Russie" mais qu'ils aidaient l'Ukraine à se défendre face à leur agression. Une nouvelle enveloppe de 33 milliards de dollars a été demandée au Congrès pour soutenir Kiev.
Les États-Unis ont livré 10 armes anti-char à l'Ukraine pour chaque blindé russe a aussi affirmé Joe Biden devant le Congrès. Il a également estimé que les menaces de Vladimir Poutine d'un recours à l'arme nucléaire étaient "irresponsables" et illustraient le "sentiment de désespoir" de la Russie face à la tournure prise par son offensive.
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16 h 30 : Erdogan se dit "prêt à prendre l'initiative" pour la paix
Au lendemain d'un échange de prisonniers entre Washington et Moscou, qui a eu lieu en Turquie sous la "coordination et la supervision" des services de renseignement turcs (MIT), le président Recep Tayyip Erdogan s'est dit "prêt à prendre l'initiative pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine et à servir de médiateur sur la voie de la paix".
Lors d'un entretien téléphonique, il a exprimé à Vladimir Poutine "sa volonté d'établir une paix durable dans la région dès que possible en accentuant l'élan pris durant les pourparlers d'Istanbul".
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16 h 15 : dix soldats russes mis en examen pour des crimes présumés à Boutcha
D'après le procureur général d'Ukraine, dix soldats russes ont été mis en examen pour des crimes de guerre présumés commis à Boutcha. Ils feront l'objet de recherches, afin d'être arrêtés et traduits devant la justice.
Selon l'enquête, les militaires russes ont, pendant leur occupation de cette ville en mars, "pris en otage des civils qui ne participaient pas aux hostilités et n'étaient pas armés. Les occupants ne leur ont donné ni à manger ni à boire", a détaillé le procureur. Parmi les sévices subits, selon le procureur, des simulacres d'exécution. Ils ont été pillés, ont reçus des coups sur le corps, afin "d'obtenir des informations sur la localisation des soldats ukrainiens, et dans un cas sans justification".
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15 h 17 : l'Otan prête à aider l'Ukraine pendant des années
L'Otan est disposée à soutenir l'Ukraine pendant des années, y compris en l'aidant à remplacer son matériel de l'ère soviétique par des systèmes d'armement occidentaux modernes, a déclaré jeudi Jens Stoltenberg.
Le secrétaire général de l'Alliance atlantique a pris cet engagement au lendemain d'une mise en garde du Kremlin sur les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine, qui constituent, selon Moscou, une menace pour la stabilité et la sécurité de l'Europe.
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14 h 06 : Biden propose de liquider et transférer à l'Ukraine des avoirs russes saisis
La Maison Blanche a proposé d'utiliser les avoirs saisis auprès d'oligarques russes pour compenser les dégâts subis par l'Ukraine lors de son invasion par la Russie. Cette proposition marque un durcissement de la position occidentale contre Moscou. Elle doit être accompagnée de nouvelles aides militaires massives à Kiev qui devraient être annoncées dès jeudi par le président américain Joe Biden.
Les États-Unis ont déjà fourni pour plus de 3 milliards de dollars d'armement à l'Ukraine depuis l'invasion russe déclenchée le 24 février. La Maison Blanche cherche désormais à obtenir un financement suffisant de la part du Congrès pour pouvoir étendre cette aide jusqu'à octobre.
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13 h 03 : plus de 55 000 réfugiés ont fui l'Ukraine en 24 heures
Près de 5,4 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion de leur pays par les troupes russes le 24 février, selon des chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) publiés jeudi.
Si le flux s'est très nettement ralenti depuis le mois de mars, l'ONU s'attend à ce qu'il y en ait trois millions de plus d'ici la fin de l'année.
Selon le HCR, au 27 avril, 5 372 854 Ukrainiens avaient quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe, soit 55 635 de plus que le chiffre de la veille.
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12 h 04 : Kiev est "en droit" de frapper des cibles militaires russes, affirme le conseiller de la présidence ukrainienne
L'Ukraine a "le droit" de frapper des cibles militaires russes, a affirmé jeudi un conseiller de la présidence ukrainienne, laissant entendre que Kiev pourrait procéder à des frappes sur le territoire russe.
"La Russie attaque l'Ukraine et tue les civils. L'Ukraine se défendra par tous les moyens, y compris avec des frappes sur des entrepôts et des bases des assassins russes. Le monde reconnaît ce droit", a écrit sur son compte Twitter Mykhaïlo Podoliak.
Ukraine should decide whether to strike ???????? military facilities, @SecBlinken said. Russia has attacked ???????? and killing civilians. Ukraine will defend itself in any way, including strikes on the warehouses and bases of the killers ????????. The world recognizes this right.
— Михайло Подоляк (@Podolyak_M) April 28, 2022-
11 h 43 : pour le Kremlin, les livraisons d'armes à l'Ukraine "menacent la sécurité" européenne
Les livraisons d'armes à l'Ukraine "menacent la sécurité" européenne, a estimé jeudi le Kremlin après un nouvel appel de la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, à livrer davantage d'armes lourdes et d'avions à Kiev.
"Cette tendance à inonder l'Ukraine d'armes, notamment d'armes lourdes, ce sont des actes qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l'instabilité", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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11 h 38 : l'ONU dit "préparer" une tentative d'évacuation de Marioupol
La coordinatrice de l'ONU en Ukraine a annoncé jeudi qu'elle partait dans le sud du pays préparer une tentative d'évacuation de la ville de Marioupol, presque entièrement contrôlée par les forces russes.
"Je vais à Zaporijjia pour préparer l'évacuation espérée de Marioupol", port stratégique pilonné et assiégé par les Russes dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué Osnat Lubrani sur Twitter.
The SG @antonioguterres has arrived in Ukraine to meet President Zelensky. At his request, I am going to Zaporizhzhia to prepare for hopeful evacuation from Mariupol.
The UN is fully mobilized to help save Ukrainian lives and to assist those in need. pic.twitter.com/vPZ1yYKxwi
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11 h 20 : le Bundestag donne son feu vert à la livraison d'armes lourdes à l'Ukraine
Le Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, a adopté jeudi une motion approuvant la livraison d'armes lourdes à l'Ukraine pour aider ce pays à résister à l'invasion russe. Une question qui a longtemps fait débat au sein de la classe politique.
La ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a annoncé mardi lors d'une réunion avec ses homologues occidentaux sur la base militaire américaine de Ramstein que Berlin allait fournir à Kiev des chars de type Guépard équipés pour la lutte antiaérienne.
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10 h 27 : depuis Boutcha, Antonio Guterres appelle Moscou à coopérer avec la CPI
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi Moscou à "accepter de coopérer" avec l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur de possibles crimes de guerre perpétrés en Ukraine.
"Quand nous voyons ce site horrible, je vois combien il est important d'avoir une enquête complète et d'établir les responsabilités", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, en visite à Boutcha, banlieue de Kiev où les Ukrainiens accusent les Russes d'avoir massacré des civils pendant qu'ils occupaient la ville en mars. "J'appelle la Russie à accepter de coopérer avec la CPI", a-t-il ajouté.
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9 h 22 : Antonio Guterres est arrivé à Borodianka, en banlieue de Kiev
Le secrétaire général de l'ONU est arrivé jeudi matin à Borodianka, une des localités de la banlieue de Kiev où les Ukrainiens accusent les Russes d'avoir commis des exactions pendant leur occupation de la région en mars, a constaté l'AFP.
Devant des habitations en ruines, il a déclaré : "J'imagine ma famille dans une de ces maisons (...), je vois mes petites-filles courir en panique. La guerre est une absurdité au 21e siècle, aucune guerre n'est acceptable au 21e siècle", a-t-il ajouté.
Pour sa première visite en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, Antonio Guterres devait se rendre également à Boutcha puis rencontrer le président Volodymyr Zelensky dans l'après-midi.
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8 h : le point sur la situation en Ukraine avec Gulliver Cragg, correspondant de France 24 à Kiev
S'ils continuent à pilonner la ligne de front, les forces russes n'ont pas enregistré d'avancée majeure dans le Donbass, explique Gulliver Cragg, qui revient aussi sur la visite attendue du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
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4 h 30 : Antonio Guterres se rend à Boutcha et Irpin
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rend jeudi dans la banlieue de Kiev, à Boutcha, Irpin et Borodianka, théâtres d'exactions imputées à l'armée russe par les Ukrainiens.
Le chef des Nations unies est arrivé en Ukraine en provenance de Moscou où il a plaidé auprès de Vladimir Poutine pour un cessez-le-feu "dans les plus brefs délais". Il s'est également dit "préoccupé par les rapports répétés faisant état de possibles crimes de guerre", jugeant qu'ils "requièrent une enquête indépendante".
I have arrived in Ukraine after visiting Moscow.
We will continue our work to expand humanitarian support & secure the evacuation of civilians from conflict zones.
The sooner this war ends, the better – for the sake of Ukraine, Russia, and the world.
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3 h 16 : le Parlement canadien condamne un "génocide" contre les Ukrainiens
"La Chambre des communes a adopté une motion concernant des actes de génocide contre le peuple ukrainien", a annoncé la chambre basse du Parlement sur Twitter. Le texte, déposé à l'initiative d'une députée du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche), Heather McPherson, a été adopté à l'unanimité.
La motion précise qu'il "existe des preuves claires et abondantes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité systématiques et massifs commis contre le peuple ukrainien par les Forces armées de la Fédération de Russie, sous la direction du président Vladimir Poutine". Ces "crimes" incluent notamment la torture, des "atrocités de masse dans les territoires ukrainiens", le "transfert forcé d'enfants ukrainiens vers le territoire russe", ou encore des "cas à grande échelle de violence physique, mentale et de viol".
En validant ce texte, la Chambre des communes "reconnaît que la Fédération de Russie commet des actes de génocide contre le peuple ukrainien", selon le document. L'adoption de ce texte intervient une dizaine de jours après que le Parlement ukrainien a voté une résolution similaire.
Avec AFP et Reuters