La Russie, qui avait averti qu'elle pourrait à nouveau s'en prendre à Kiev, a bombardé, samedi, une deuxième usine d'armement près de la capitale ukrainienne. De son côté, le président Volodymyr Zelensky a menacé de cesser les négociations de paix avec Moscou si les derniers soldats ukrainiens dans la ville assiégée de Marioupol étaient "éliminés". Retrouvez le déroulé de la journée du 16 avril.
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22 h 30 : à la veillée pascale, le pape condamne la cruauté dans la guerre en Ukraine
Le pape François a condamné la cruauté dans la guerre en Ukraine lors de la veillée pascale, à laquelle il a participé mais qu'il n'a pas présidée, probablement en raison d'une douleur à la jambe.
Ivan Fedorov, le maire de la ville ukrainienne de Melitopol, détenu le mois dernier par les forces russes et libéré ensuite dans un échange de prisonniers, était présent au service.
"Nous prions tous pour vous et avec vous. Nous prions parce qu'il y a tant de souffrance. Nous ne pouvons que vous donner (...) nos prières et vous dire 'courage, nous vous accompagnons'", lui a exprimé le Pape François.
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21 h 15 : Zelensky appelle le monde à "se préparer" à une possible attaque nucléaire russe
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé le monde à "se préparer" pour l'éventuelle utilisation par la Russie de ses armes nucléaires, lors d'un entretien avec plusieurs médias ukrainiens.
"Nous ne devrions pas attendre le moment où la Russie décidera d'utiliser ses armes nucléaires. Nous devons nous préparer pour cela", a-t-il déclaré au cours de cette interview retransmise par six sites d'information ukrainiens, ainsi que par la présidence sur Telegram.
Il faut "des médicaments (contre les radiations), des abris antiaériens", a-t-il affirmé. "Il faut leur parler, signer des traités, sévir économiquement. (Les Russes) peuvent utiliser n'importe quelle arme, j'en suis convaincu."
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20 h 30 : à Irpin, le difficile retour des habitants
"Dans le centre-ville d'Irpin, en banlieue de Kiev, il n'y a pratiquement pas un immeuble qui n'a pas été éventré par les bombes ou l'artillerie russe", témoigne Sylvain Rousseau, envoyé spécial en Ukraine. "Mais depuis le départ des troupes russes, certains habitants tentent tout de même de revenir."
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20 h 10 : la Russie diffuse une vidéo présentée comme montrant des rescapés du croiseur Moskva
Le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo présentée comme montrant une rencontre entre le chef de la marine et des rescapés du croiseur Moskva qui a sombré en mer Noire.
Dans cette vidéo d'une trentaine de secondes, on voit quelques dizaines d'hommes en uniforme de marin alignés au garde-à-vous face au chef de la marine Nikolaï Iévménov.
Il s'agit des premières images sur lesquelles on peut voir des membres présumés de l'équipage du Moskva depuis son naufrage jeudi. La Russie affirme que ce navire amiral de la flotte russe de la mer Noire a sombré à la suite d'un incendie provoqué par l'explosion de munitions. L'Ukraine affirme l'avoir coulé avec des missiles.
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17 h 10 : Zelensky menace d'arrêter les négociations avec Moscou si "les derniers soldats ukrainiens" de Marioupol sont tués
"L'élimination de nos militaires, de nos hommes à Marioupol mettra fin à toute négociation" de paix entre la Russie et l'Ukraine, a déclaré Volodymyr Zelensky dans un entretien avec le site internet d'information Ukraïnska Pravda, avertissant que les deux parties se retrouveraient alors dans "une impasse".
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16 h 50 : 40 200 personnes de plus ont fui l'Ukraine ces dernières 24 heures
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) recense désormais exactement 4 836 445 Ukrainiens qui ont fui leur pays depuis l'invasion russe le 24 février, soit 40 200 de plus que vendredi.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 215 000 ressortissants de pays tiers - principalement des étudiants et des travailleurs migrants - ont également fui vers les pays voisins, ce qui signifie que plus de 5 millions de personnes au total ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre.
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16 h : un vol spécial à Roissy pour ramener des Russes expulsés par la France
Un avion spécial, affrété par Moscou, a atterri à l'aéroport de Roissy pour ramener en Russie près de 140 ressortissants russes expulsés par la France, a appris l'AFP de source aéroportuaire.
Cent-trente-sept passagers, des "persona non grata" avec leurs famille et proches, ont embarqué en milieu d'après-midi à bord de l'avion qui devait décoller dans la foulée, a rapporté cette source.
La France a annoncé, au début du mois, l'expulsion de 41 diplomates russes qui se livraient, selon elle, à des activités d'espionnage sous couvert de leur ambassade, précisant que la sanction s'inscrivait dans "une démarche européenne".
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11 h 24 : Boris Johnson non grata en Russie
La Russie a annoncé que le Premier ministre Boris Johnson et plusieurs autres hauts responsables britanniques étaient interdits d'entrée dans le pays.
"Cette mesure a été prise en réponse à la campagne médiatique et politique effrénée visant à isoler internationalement la Russie et créer les conditions propices pour (...) étrangler l'économie" nationale, a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
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10 h 22 : une usine militaire de Kiev visée par un bombardement, selon Moscou
Une usine de matériel militaire a été visée dans la banlieue de Kiev. Ce bombardement, revendiqué par Moscou, intervient au lendemain d'un avertissement des forces russes.
"Des armes air-sol de haute précision et de longue portée ont détruit des bâtiments de production d'une usine d'armement à Kiev", a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué sur Telegram. Sur les lieux, un grand nombre de militaires et de policiers étaient présents, empêchant l'accès au complexe d'où s'échappait de la fumée. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a indiqué sur Facebook ne pas avoir à ce stade d'informations sur les victimes potentielles.
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10 h 15 : la quête difficile de preuves de crimes commis en Ukraine
Après la découverte, vendredi, à Kiev, des corps de plus de 900 civils tués, Sylvain Rousseau, envoyé spécial de France 24 dans la capitale ukrainienne, explique que les dépouilles sont conduites à un institut médico-légal pour autopsie. Dans le pays, la police et les ONG cherchent à recueillir des témoignages et des preuves de crimes commis depuis le début de l'invasion. Mais de nombreuses victimes ne veulent pas revenir sur ce qu'elles ont vécu.
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7 h 10 : incertitude quant au sort de l'équipage du Moskva
Le lance-missile de 186 mètres de longueur, fleuron de la flotte russe en mer Noire, a été coulé jeudi, comme l'a confirmé le Kremlin. Mais les versions de la Russie d'un côté, et de l'Ukraine et des États-Unis de l'autre divergent.
Moscou affirme que le Moskva a été "gravement endommagé" par un incendie et l'explosion de ses propres munitions avant de couler pendant son remorquage. D'après le Pentagone, ce sont deux missiles ukrainiens qui ont causé sa perte.
De plus, la Russie maintient que l'équipage du Moskva, soit environ 500 hommes, a été évacué, alors que les États-Unis et l'Ukraine indiquent qu'il n'a pu être sauvé.
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6 h 50 : entre 2 500 et 3 000 soldats ukrainiens sont morts, selon Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien s'est exprimé au micro de la chaîne de télévision américaine CNN. D'après Volodymyr Zelensky, entre 2 500 et 3 000 soldats ukrainiens ont été tués depuis le début de l'invasion de l'armée russe en Ukraine, le 24 février. De plus, 10 000 autres soldats ukrainiens ont été blessés.
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2 h 52 : Volodymyr Zelensky souligne le risque nucléaire russe
Le président ukrainien a affirmé, vendredi, que "le monde entier" devrait être "inquiet" du risque que Vladimir Poutine, le président russe, décide de recourir à l'arme nucléaire face aux revers militaires de son armée et face à son isolement. Plus tôt, William Burns, le directeur de la CIA, avait déclaré qu'il ne fallait pas prendre à la légère la menace que représente le recours potentiel à des armes nucléaires tactiques" par le chef d'État russe.