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Emmanuel Macron à Marseille : "La politique à venir sera écologique ou ne sera pas"

Emmanuel Macron a tenu, samedi, son unique grand meeting de l'entre-deux-tours dans le Jardin du Pharo, à Marseille. Un temps fort pour la campagne du candidat, qui souhaite capter le vote mélenchoniste et séduire les nombreux abstentionnistes de la ville.

Le ciel, le soleil, la mer et Emmanuel Macron. Le président-candidat s'offre, samedi 16 avril, une carte postale de Marseille pour son premier grand meeting d'entre-deux-tours.

Le président-candidat a pris la parole peu après 15 h 30. Rapidement, il s'est adressé aux électeurs de gauche, vivier de voix indispensables à l'approche du second tour. 

"Mon projet permet de réconcilier au lieu de diviser", a-t-il assuré devant plusieurs milliers de partisans, promettant un prochain mandat sous le signe du "renouvellement complet".  "Je veux complètement refonder, je veux que ce soit cinq années de renouvellement complet. Ce qui se joue le 24 avril ne doit pas être une continuation mais une réinvention, une nouvelle ambition", a-t-il assuré.

Le président-candidat a par ailleurs déploré dans le même temps le "grand rabougrissement" de la France, un référence au "grand remplacement", une théorie reprise par l'extrême droite. 

"Nous avons bâti une civilisation et une culture, une ouverture au monde, une exigence et une volonté de toujours porter cette voix unique à l'égard du reste du monde. Cette fierté française, c'est cela. Ce n'est pas le grand rabougrissement, la grande division, la grande séparation qui consisterait à dire à des enfants nés sur notre sol qu'ils n'y ont plus leurs droits."

Un Premier ministre chargé "de la planification écologique"

Emmanuel Macron a ensuite égrené une longue série de mesures sur l'écologie. Parmi elles, il a promis que, s'il est réélu, son Premier ministre sera "directement chargé de la planification écologique" afin d'aller "deux fois plus vite" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

"La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas", a-t-il lancé. Le Premier ministre, a-t-il ajouté, sera "appuyé par deux ministres forts, le ministre de la planification énergétique", qui "aura pour mission de faire de la France la première grande nation à sortir du pétrole, du gaz et du charbon", et un ministre "chargé de la planification écologique territoriale". 

Celui-ci œuvrera pour "changer nos moyens de se déplacer au quotidien", "réinvestir sur le fluvial et le fret ferroviaire", "accélérer la rénovation des logements, au moins 700 000 par an sur les cinq ans qui viennent", ou encore "agir pour la qualité de l'eau, de l'air, de l'alimentation", a détaillé le candidat.

"Nous n'avons pas rien fait durant ces cinq années"

"Ce message écologique du premier tour, nous devons aujourd'hui savoir lui donner une perspective nouvelle pour le 24 avril et les années qui viennent", a-t-il insisté, tout en défendant son bilan.

"Nous n'avons pas rien fait durant ces cinq années", a souligné Emmanuel Macron, citant notamment "Notre-Dame-des-Landes, Europacity, la Montagne d'or en Guyane, le Terminal 4 de Roissy". "Tous ces projets, qui les a arrêtés parce qu'ils n'étaient pas écologiques ? C'est nous, pas eux !"

"Nous avons été deux fois plus vite que les deux quinquennats qui précédaient pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous les avons diminuées de 12 % en cinq ans. C'est pour dire : l'inaction, pas chez moi !", a-t-il souligné.

"Mais ce que le Giec nous a encore dit, c'est que ça ne suffit pas, il faut aller deux fois plus vite. Vous savez quoi ? On va le faire", a-t-il ajouté, disant vouloir réconcilier deux angoisses, celle de ceux qui craignent une "planète plus viable" et celle de "ceux qui craignent un changement trop rapide".

Avec AFP

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