
L'Assemblée générale des Nations unies a adopté jeudi une résolution suspendant la Russie du Conseil des droits de l'Homme, en raison des atteintes "flagrantes et systématiques" aux droits humains et au droit international humanitaire qu'elle a commises dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine. Sur le terrain, le président ukrainien alerte sur la situation dans la ville de Borodianka, "plus horrible" que Boutcha. Voici le fil de la journée du 7 avril.
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2 h 13 : l'Ukraine s'attend à ce que la Russie suspende les hostilités lors d'un éventuel voyage du pape
"Nous avons discuté de nombreux sujets à l'ordre du jour, notamment d'une possible visite de Sa Sainteté en Ukraine", a dit l'ambassadeur ukrainien au Vatican, Andri Yourach, lors d'une interview donnée en marge d'un événement diplomatique à Rome. "J'ai présenté des arguments supplémentaires expliquant pourquoi cette visite devait se faire aussi rapidement que possible et dans les circonstances (actuelles)", a-t-il ajouté.
"Si la Russie comprend que le pape se rendra en Ukraine, elle arrêtera les bombardements au moins dans les parties centrale et septentrionale, c'est certain", a déclaré Andri Yourach. L'ambassadeur ukrainien a déclaré qu'après ces réunions au Vatican, il avait le sentiment qu'"il y a beaucoup de désir spirituel interne (de faire le voyage)", mais qu'aucun engagement ne lui avait été donné.
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0 h 41 : plus de 100 attaques confirmées contre des services de santé selon l'OMS
"À ce jour, l'OMS a vérifié 103 attaques contre les services de santé, avec 73 personnes tuées et 51 blessées, dont des agents de santé et des patients", a déclaré le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse, qualifiant ce bilan de "sombre". Parmi les attaques confirmées, 89 ont touché des établissements de santé et la plupart des autres des services de transport, notamment des ambulances.
"Nous sommes scandalisés par la poursuite des attaques contre les services de santé", a poursuivi le chef de l'OMS, ajoutant qu'elles constituaient "une violation du droit humanitaire international".
S'exprimant lors d'une précédente conférence de presse à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, le directeur de la branche européenne de l'OMS, Hans Kluge, a déploré que certaines zones touchées restaient restaient hors de portée de l'aide sanitaire. "L'OMS a été capable de livrer du matériel permettant de sauver des vies dans de nombreuses zones touchées, mais il est vrai que certaines restent très difficiles", a-t-il reconnu. "Je pense que la priorité, clairement, est Marioupol", a-t-il affirmé.
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0 h 16 : Macron évoque le "cynisme" de Poutine et un "refus explicite" concernant Marioupol
Le président français, Emmanuel Macron, a évoqué jeudi un dialogue "ingrat" et le "cynisme au rendez-vous de chaque discussion" avec son homologue russe Vladimir Poutine, affirmant avoir reçu "un refus explicite" à une opération humanitaire à Marioupol.
"Ce rôle de dialogue avec le président russe est ingrat, je passe des heures à discuter. Le cynisme est au rendez-vous de chaque discussion, ce n'est jamais une partie de plaisir... Mais c'est mon devoir", a-t-il répondu à des lecteurs du journal français Le Parisien. Il a ajouté ne pas espérer de "débouché" au conflit russo-ukrainien avant "mi-mai", tout en soulignant que le dialogue "aura été utile pour préparer la paix demain".
Il accuse en outre le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, qui l'avait critiqué pour dialoguer avec Vladimir Poutine, d'être "un antisémite d'extrême droite, qui interdit les LGBT".
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23 h 33 : le Canada renforce son soutien financier à l'Ukraine
Le Canada a prévu dans son budget, annoncé jeudi, des ressources additionnelles pour soutenir l'Ukraine, y compris un prêt au gouvernement Zelensky via le Fonds monétaire international (FMI) ainsi qu'une aide militaire supplémentaire.
"Le Canada offrira au gouvernement ukrainien jusqu'à un milliard de dollars canadiens [730 millions d'euros, NDLR] en nouvelles ressources de prêt par l'entremise d'un nouveau compte administré pour l'Ukraine au FMI afin que le gouvernement puisse continuer à fonctionner", est-il précisé dans le Budget 2022. À cela s'ajoute également un "montant supplémentaire de 500 millions de dollars en 2022-2023 pour fournir une aide militaire supplémentaire à l'Ukraine".
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23 h 08 : "Les indications de viols, de tortures, d'exécutions" en Ukraine "sont une insulte à l'humanité", dit Joe Biden
"Les indications de viols, de tortures, d'exécutions – avec dans certains cas des corps profanés – sont une insulte à l'humanité", a déclaré Joe Biden jeudi à propos de l'Ukraine, après que l'Assemblée générale de l'ONU a écarté la Russie de son siège au Conseil des droits de l'Homme. Le président américain a, dans un communiqué, "applaudi" ce vote, estimant que "les mensonges de la Russie ne tiennent pas face aux preuves incontestables de ce qui se passe en Ukraine".
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22 h 36 : la situation à Borodianka, près de Kiev, "bien plus horrible" qu'à Boutcha, selon Zelensky
La situation à Borodianka, une localité au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les Ukrainiens aux Russes, est "bien plus horrible" qu'à Boutcha, où des massacres de civils ont été commis, a déclaré jeudi soir le président ukrainien.
"Il y a plus de victimes" dans cette petite ville que dans celle de Boutcha, également au nord-ouest de la capitale, a ajouté Volodymyr Zelensky dans un message vidéo.
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22 h 25 : le Nobel de la Paix Dmitri Mouratov attaqué dans un train en Russie
"Un inconnu a attaqué le rédacteur en chef de Novaïa Gazeta et prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov dans le wagon d'un train", a annoncé le journal russe sur sa chaîne Telegram. "Ils ont versé de la peinture à l'huile avec de l'acétone dans le compartiment. Les yeux me brûlent terriblement. Dans le train de Moscou à Samara. Le départ a déjà été retardé de trente minutes. Je vais essayer de me laver", a déclaré Dmitri Mouratov, cité dans cette publication. "Il a crié 'Mouratov, c'est pour nos gars'", a-t-il ajouté.
???????????? Le Prix Nobel de la Paix Dmitri Mouratov, ex-rédacteur en chef du journal Novaïa Gazeta, attaqué et recouvert d'un liquide rouge dans un train, selon un compte Telegram du média d'opposition russe. Menaces physiques contre les opposants à la guerre #Ukraine #Russie pic.twitter.com/kb5en19vbd
— Ulysse Paris (@ulyssepariser) April 7, 2022-
21 h 53 : l'UE propose de débloquer 500 millions d'euros de plus pour financer des armes pour l'Ukraine
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a proposé d'augmenter de 500 millions d'euros le financement pour fournir des armes à l'Ukraine, a annoncé jeudi le président du Conseil européen Charles Michel, exprimant son "soutien" à cette initiative.
"Une fois rapidement approuvée, cette proposition portera à 1,5 milliard d'euros l'aide de l'UE fournie à l'Ukraine pour du matériel militaire", a tweeté le responsable qui représente les 27 de l'UE.
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21 h 05 : 26 corps découverts dans les décombres de deux immeubles près de Kiev
Vingt-six corps ont été extraits par les secouristes ukrainiens des décombres de deux immeubles d'habitation bombardés à Borodianka, au nord-ouest de Kiev, a annoncé la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova.
C'est "la ville la plus détruite de la région" de la capitale, a-t-elle souligné sur Facebook, ajoutant qu'"il est difficile de prévoir combien il va y avoir de morts" au total à Borodianka, où "seule la population civile a été visée".
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20 h 49 : l'Union européenne décide un embargo sur le charbon russe
Les représentants des Vingt-Sept ont décidé jeudi un embargo sur le charbon russe et la fermeture des ports européens aux navires russes, dans le cadre d'une cinquième salve de sanctions contre Moscou, a annoncé la présidence française du Conseil de l'UE.
Ce paquet "très substantiel" prévoit également l'interdiction d'exportations vers la Russie, notamment de biens de haute technologie, à hauteur de 10 milliards d'euros, et de nouvelles sanctions contre des banques russes, selon la même source. Il avait été proposé par la Commission après la découverte de dizaines de cadavres de civils le weekend dernier à Boutcha, près de kiev.
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19 h 25 : le G7 annonce de nouvelles sanctions économiques et financières contre la Russie
Les pays du G7 ont annoncé jeudi de nouvelles sanctions économiques à l'encontre de la Russie, dont une interdiction de tout nouvel investissement dans des secteurs clés en réaction à "la poursuite de l'escalade de la guerre" en Ukraine.
"Nous interdisons de nouveaux investissements dans des industries clés de l'économie russe, y compris l'énergie", indiquent les puissances du G7 dans un communiqué, qui annonce aussi "des sanctions supplémentaires contre le secteur de la défense russe" et contre des "élites" qui soutiennent la guerre décidée par le président russe Vladimir Poutine contre l'Ukraine.
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19 h 02 : les États-Unis révoquent officiellement le statut commercial de la Russie et de la Biélorussie
Par un vote au Congrès, les États-Unis ont officiellement révoqué jeudi le statut commercial de la Russie et de la Biélorussie en réponse à la guerre en Ukraine, ouvrant la voie à des tarifs douaniers punitifs contre ces deux pays.
En coordination avec ses alliés européens, le président américain Joe Biden avait annoncé cette mesure le mois dernier afin "d'isoler davantage la Russie sur la scène mondiale", mais cette nouvelle sanction devait être validée par les élus de la Chambre et du Sénat. La mesure a bénéficié d'un fort soutien transpartisan dans les deux chambres.
En privant la Russie de sa "clause de la nation la plus favorisée", un principe de réciprocité de base dans le libre-échange, les Occidentaux la couperaient de facto du jeu mondial du libre-échange, et se donneraient le droit de taxer lourdement les importations de produits russes.
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18 h 35 : le Kremlin regrette la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme de l'ONU
Le Kremlin a regretté jeudi la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, avertissant que Moscou comptait "continuer à défendre ses intérêts par tous les moyens légaux".
"Nous en sommes désolés et nous continuerons à défendre nos intérêts par tous les moyens légaux et à nous expliquer", a déclaré le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, sur la chaîne britannique Sky News.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères russe a jugé cette suspension comme "illégale et politiquement motivée, visant à punir de manière ostentatoire un État membre souverain de l'ONU qui mène une politique intérieure et étrangère indépendante", et a décidé d'une "résiliation anticipée" de ce Conseil.
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18 h 22 : le Kremlin reconnaît des "pertes militaires importantes" en Ukraine
La Russie a reconnu des "pertes importantes" au sein de son armée déployée en Ukraine, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, sans les quantifier.
"Nous avons subi des pertes militaires importantes", a-t-il déclaré lors d'une interview à la chaîne britannique Sky News, "c'est une immense tragédie pour nous".
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18 h 16 : l'Ukraine "reconnaissante" pour la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme de l'ONU
L'Ukraine a déclaré jeudi qu'elle était "reconnaissante" de la décision de suspendre la Russie du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, affirmant que les "criminels de guerre" ne devraient pas y être représentés.
"Les criminels de guerre n'ont pas leur place dans les organes de l'ONU visant à protéger les droits de l'Homme", a réagi sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.
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18 h 11 : Antony Blinken estime que les Russes commettent de nouvelles atrocités "en ce moment même"
Les États-Unis estiment que la Russie continue à commettre des "atrocités" en Ukraine "en ce moment même", comme l'a laissé entendre le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à l'issue d'une réunion de l'Otan.
Au-delà de Boutcha, localité près de Kiev où l'Ukraine et les Occidentaux accusent Moscou d'avoir commis un "massacre" de civils, "il y a beaucoup d'autres villes que la Russie a occupées et d'autres villes qu'elle occupe encore, des endroits où nous devons estimer que les soldats russes commettent davantage d'atrocités en ce moment même", a-t-il dit devant la presse à Bruxelles.
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17 h 56 : la présidente de la Commission européenne annonce se rendre à Kiev vendredi
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé qu'elle se rendrait vendredi à Kiev pour exprimer son "soutien indéfectible" à l'Ukraine dans son combat contre l'invasion russe.
"Le peuple ukrainien mérite notre solidarité. C'est pour cette raison que je me rendrai à Kiev demain (vendredi)", a déclaré la dirigeante européenne lors d'une conférence de presse à Stockholm. "Je veux envoyer un message de soutien indéfectible au peuple ukrainien et son combat courageux pour nos valeurs communes", a-t-elle affirmé.
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17 h 50 : la Russie suspendue du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies
L'Assemblée générale de l'ONU, composée des 193 pays membres, a suspendu jeudi la Russie de son siège au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies en raison en raison des atteintes "flagrantes et systématiques" aux droits humains et au droit international humanitaire qu'elle a commises dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine.
En ne recueillant que 93 voix favorables, le vote a traduit un effritement de l'unité internationale face à Moscou.
Vingt-quatre pays ont voté contre cette suspension - la deuxième de l'histoire de l'ONU après l'éviction de la Libye en 2011 -, initiée par les États-Unis. Et 58 pays se sont abstenus, mais les abstentions, un choix dénoncé par Kiev, n'étaient pas prises en compte dans la majorité des deux-tiers requise parmi les seuls votes pour et contre.
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16 h 18 : le chef de la diplomatie ukrainienne accuse son homologue russe d'être "complice des crimes" russes
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a accusé son homologue russe Sergueï Lavrov d'être "complice des crimes" commis par l'armée russe depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
"Le fait qu'il justifie les bombardements d'un hôpital à Marioupol et les crimes de guerre commis à Boutcha et dans d'autres villes et villages d'Ukraine (...) le rend complice de ces crimes", a déclaré M. Kouleba lors d'une conférence de presse, après une rencontre avec les chefs de la diplomatie des pays de l'Otan à Bruxelles.
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15 h 54 : les membres de l'Otan vont renforcer leur soutien à l'Ukraine
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a annoncé que les membres de l'Alliance se sont accordés pour renforcer leur soutien à l'Ukraine.
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15 h 34 : selon la Turquie, les événements de Boutcha ont "éclipsé" les pourparlers entre l'Ukraine et la Russie
Les "images honteuses et inacceptables" des exactions commises à Boutcha et Irpin, près de Kiev, ont "éclipsé" les pourparlers initiés entre la Russie et l'Ukraine, a regretté l'un de leurs artisans, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.
"Les images de Boutcha, Irpin et d'autres régions sont inacceptables. Ces images ont éclipsé les négociations", a déclaré le chef de la diplomatie turque.
Cependant, "la Russie et l'Ukraine semblent disposées à se réunir de nouveau à Istanbul", a assuré le ministre qui s'exprimait devant la presse à Bruxelles, à l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan.
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15 h 18 : Kiev demande à l'Otan des armes "maintenant" ou "ce sera trop tard"
L'Ukraine a besoin des armes des pays de l'Otan "maintenant", ou "ce sera trop tard", a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, lors d'une réunion de l'Alliance atlantique à Bruxelles.
"Je ne doute pas que l'Ukraine aura les armes nécessaires pour combattre. La question, c'est quand", a-t-il insisté après avoir rencontré ses homologues des pays de l'Otan, réclamant aussi avec la même urgence que les Occidentaux cessent d'acheter du pétrole et du gaz russes.
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15 h 15 : une enquête sur Boutcha est "la prochaine étape", selon l'ONU
Une enquête sur les circonstances de la mort de personnes habillées en vêtements civils, retrouvées mortes à Boutcha par les autorités ukrainiennes après le retrait de l'armée russe, est "la prochaine étape", a déclaré un haut responsable de l'ONU lors d'un déplacement dans cette ville proche de Kiev.
"Le monde est déjà profondément choqué", a affirmé Martin Griffiths, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, à un responsable de la mairie de Boutcha, assurant que "la prochaine étape est de mener une enquête".
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14 h 17 : Kiev appelle Moscou à "réduire son degré d'hostilité" dans les négociations
Kiev a appelé Moscou à "réduire son degré d'hostilité" dans les négociations après que la Russie a accusé l'Ukraine de revenir sur des propositions faites durant leurs pourparlers fin mars à Istanbul.
"Si Moscou veut montrer qu'il est prêt au dialogue, il doit réduire son degré d'hostilité", a déclaré sur Twitter un conseiller du président Volodymyr Zelensky, Mykhaïlo Podoliak, également membre de la délégation ukrainienne en charge des discussions avec la Russie.
De son côté, la Russie accuse l'Ukraine d'être revenue sur certaines des propositions qu'elle avait faites lors de pourparlers fin mars à Istanbul, et que Moscou avait dit accueillir positivement.
Mercredi, "la partie ukrainienne a présenté au groupe de négociateurs un projet d'accord dans lequel il est évident qu'elle revient sur les dispositions les plus importantes déterminées le 29 mars à Istanbul", a déclaré dans une vidéo le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
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13 h 52 : l'OMS dit se préparer à d'éventuelles attaques chimiques en Ukraine
"Compte tenu des incertitudes de la situation actuelle, rien ne garantit que la guerre n'empirera pas", a souligné jeudi le directeur régional de l'OMS pour l'Europe, Hans Kluge, dans un communiqué envoyé aux journalistes présents à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine.
"L'OMS étudie tous les scénarios et prépare des plans pour répondre à toutes les situations qui pourraient affecter le peuple ukrainien, des soins à apporter à un afflux massif de victimes aux conséquences d'attaques chimiques", dit-il sans autre précision.
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13 h 50 : Moscou accuse Kiev de "faire s'éterniser voire de faire échouer les négociations" de paix
La Russie a accusé jeudi l'Ukraine d'être revenue sur certaines des propositions qu'elle avait faites lors de pourparlers fin mars à Istanbul, et que Moscou avait dit accueillir positivement.
"Cette incapacité une fois de plus à trouver un accord négocié démontre les véritables intentions de Kiev, sa ligne visant à faire s'éterniser voire à faire échouer les négociations, en rejetant les ententes qui avaient été trouvées", a déclaré dans une vidéo le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Il a également déclaré jeudi que l'Ukraine avait présenté à la Russie un projet d'accord de paix incluant des points "inacceptables", mais que Moscou poursuivrait néanmoins les discussions et ferait pression pour satisfaire ses propres exigences, rapporte l'agence russe Interfax.
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13 h 40 : le G7 condamne les "atrocités" commises à Boutcha
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont dénoncé dans un communiqué commun les "atrocités" commises par les troupes russes en Ukraine et promis un soutien accru militaire et financier accru à l'Ukraine.
Les chefs de la diplomatie des pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) et le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, ont déclaré, dans ce communiqué, "condamn(er) dans les termes les plus vifs les atrocités commises par les forces armées russes à Boutcha et dans d'autres villes ukrainiennes".
"Nous continuerons de lutter contre l'impunité de tous les complices de cette guerre choisie par Moscou, et notamment du régime d'Alexandre Loukachenko en Biélorussie", ajoutent-ils.
Les ministres des Affaires étrangères du G7, qui se sont réunis ce jeudi en présence de leur homologue ukrainien Dmitro Kuleba, l'ont assuré de leur volonté commune de "fournir une assistance accrue, notamment en termes de matériel militaire et de moyens financiers" pour permettre à l'Ukraine de se défendre contre l'agression russe et de se reconstruire.
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13 h 33 : les députés européens plaident pour un embargo sur le gaz, pétrole et charbon russes
Le Parlement européen a réclamé dans une résolution adoptée l'imposition d'un embargo "total et immédiat" sur les importations "de pétrole, de charbon de combustible nucléaire et de gaz" russes.
La résolution a été votée par 513 eurodéputés (22 voix contre, 19 abstentions). "C'est un moment très important et une étape significative. La position du Parlement est claire et envoie le plus fort des messages de soutien à ceux qui se trouvent sur la ligne de front", a commenté la présidente de l'institution, Roberta Metsola, après le vote de cette résolution non contraignante.
La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept d'accentuer les sanctions en arrêtant les achats de charbon russe, qui représentent 45 % du total des importations de charbon de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux russes. Les modalités de ce 5e train de sanctions sont actuellement discutées entre les représentants des États membres.
Le Parlement exige donc d'aller plus loin, mais un embargo éventuel sur le pétrole russe (25 % du total des importations européennes de pétrole) et le gaz russe (45 % du total) fait l'objet d'âpres discussions entre les États membres, Berlin ayant exprimé publiquement ses réticences. Le sujet doit être discuté lundi lors de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères.
Avec cette résolution, les eurodéputés demandent également "d'intensifier les livraisons d'armes à l'Ukraine", ce que Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, a encore réclamé jeudi lors d'un déplacement au siège de l'Otan à Bruxelles.
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13 h 20 : la Biélorussie veut participer aux négociations sur la "guerre" en Ukraine
Le président de la Biélorussie, principal allié de la Russie, a réclamé de participer aux négociations sur la "guerre" en Ukraine, utilisant le terme dont l'emploi a été banni par Moscou.
La Russie a appelé son offensive "opération militaire spéciale" et a interdit, notamment aux médias, d'utiliser les termes de "guerre" ou d'"invasion", sous peine de lourdes peines de prison.
Visiblement agacé de ne pas participer aux pourparlers en cours entre Moscou et Kiev, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui a prêté son territoire à l'armée russe, a martelé devoir être associé à ce processus.
"Nous considérons cela comme une guerre qui est juste à la porte de notre pays. Et elle a des effets sérieux sur la situation en Biélorussie. C'est pourquoi, il ne doit pas y avoir d'accord dans le dos de la Biélorussie", a-t-il insisté lors d'une réunion de son conseil de sécurité.
Selon lui, Moscou "comprend" cette position, mais pas l'Occident, qui n'entretient presqu'aucune relation avec Minsk du fait de la répression interne massive de l'opposition et de son alliance avec la Russie.
L'Ukraine ne veut pas de Minsk à la table des négociations, car il a laissé l'armée russe lancer son offensive sur Kiev depuis le territoire biélorusse.
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13 h 13 : la Russie réclame des œuvres d'art russes à la Finlande
"L'ambassadeur de Finlande à Moscou, Antti Helantera, a été convoqué le 7 avril au ministère russe des Affaires étrangères", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué, en précisant avoir "protesté fermement" contre la saisie des œuvres d'art appartenant à des musées russes qui transitaient via la Finlande.
La Finlande a annoncé mercredi la saisie de ces œuvres, d'une valeur dépassant les 40 millions d'euros, dans le cadre des sanctions européennes contre Moscou. Pour sa part, la diplomatie russe a dénoncé une décision "juridique arbitraire".
"Le retour des biens culturels qui se trouvaient légalement à l'étranger dans le cadre d'une coopération entre les musées, ne peut pas faire l'objet de restrictions", insiste-t-elle.
"Moscou s'attend à ce que les autorités finlandaises prennent le plus vite possible la décision d'assurer le retour des œuvres d'art des musées en Russie", selon la même source.
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13 h 06 : l'Estonie va cesser d'importer du gaz russe
L'Estonie cessera d'importer du gaz russe et louera à la place un terminal d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) à la Finlande d'ici à l'automne, a déclaré mardi la Première ministre Kaja Kallas, selon des propos rapportés par l'agence de presse BNS.
"Nous devons cesser d'acheter du gaz au régime de Poutine, qui utilise cet argent dans la guerre contre l'Ukraine, le plus tôt possible", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Tallinn.
Le gouvernement estonien, qui dit vouloir acheter 1 térawattheure d'approvisionnement, n'a toutefois pas fixé de date pour la fin des importations de gaz en provenance de Russie. Son voisin lituanien a annoncé samedi dernier qu'il n'importerait plus de gaz russe.
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12 h 54 : le G7 réclame la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU
Les pays du G7 ont demandé jeudi la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, dans une déclaration commune.
"Nous sommes convaincus que le moment est venu de suspendre l'adhésion de la Russie au Conseil des droits de l'Homme", proposition qui sera soumise au vote jeudi de l'Assemblée générale de l'ONU, indiquent les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7.
Ils promettent en outre que les auteurs du massacre de Boutcha "devront rendre des comptes et seront poursuivis".
Les États-Unis et le Royaume-Uni avaient réclamé lundi la suspension de la Russie de cette instance internationale, en réponse "aux images de Boutcha", où ont été retrouvés de nombreux cadavres après le départ des forces russes. L'Assemblée générale de l'ONU doit procéder au vote à 14 h GMT.
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12 h 39 : Volodymyr Zelensky demande le "soutien de la Grèce" pour aider Marioupol
"Marioupol a besoin d'un soutien imminent", notamment par l'aide humanitaire, "les Russes l'attaquent avec des forces terrestres, aériennes et maritimes (...) mais avec le soutien de la Grèce, nous allons gagner", a affirmé le président ukrainien, invité à parler devant le Parlement par le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis.
"Je vous exhorte à utiliser votre influence en tant que membre de l'UE pour mieux organiser tout sauvetage pouvant être effectué à Marioupol", a-t-il souligné.
Il a évoqué la "coexistence paisible", avant la guerre, entre les Ukrainiens et la communauté grecque de Marioupol, ville industrielle au bord de la mer Noire, où sont restés quelque 100 000 habitants malgré les combats.
"La grande majorité des bâtiments ont été détruits (...) les Russes ont attaqué les civils, il faut les arrêter", a dit le président ukrainien réitérant son appel à la communauté internationale à "arrêter les barbares".
Le président ukrainien a également appelé à interdire "l'accès des tankers ayant des intérêts russes aux ports européens", et a exhorté à "fermer la porte" du système financier international aux banques russes.
Le président ukrainien a été chaleureusement applaudi par les parlementaires grecs réunis pour l'écouter. Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, avait déjà proposé il y a deux semaines d'acheminer une aide humanitaire à Marioupol.
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11 h 52 : pour Moscou, le soutien militaire américain à l'Ukraine "ne contribuera pas au succès des pourparlers"
La Russie a déclaré que la décision américaine de continuer à fournir des armes et un soutien militaire à l'Ukraine pourrait compromettre les chances de réussite des négociations de paix entre Moscou et Kiev.
Envoyer des "armes en Ukraine ne contribuera pas au succès des pourparlers russo-ukrainiens", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'une conférence avec des journalistes, ajoutant que cela aurait "très probablement un effet négatif".
Dmitri Peskov a, par ailleurs, fait savoir qu'une décision sur la participation du président russe, Vladimir Poutine, au sommet du G20 en octobre serait prise en fonction de l'évolution des événements.
Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, se sont exprimés en faveur d'une exclusion de la Russie du groupe des vingt pays aux économies les plus développées en raison de l'invasion de l'Ukraine.
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11 h 38 : "dernière chance" de partir pour les habitants de l'Est
Les jours à venir seront pour les civils de l'est de l'Ukraine "la dernière chance" d'évacuer la région, ont averti les autorités locales sur fond de crainte d'une offensive majeure de l'armée russe.
"Les prochains jours sont peut-être la dernière chance pour partir. Toutes les villes libres de la région de Louhansk sont sous le feu ennemi", a averti sur Facebook le gouverneur de la province, Serguiï Gaïdaï, indiquant que les Russes "étaient en train de couper toutes les voies possibles de sortie".
"N'hésitez pas à évacuer", a-t-il martelé, après avoir assuré plus tôt sur Telegram que les autorités "n'autoriseront pas de deuxième Marioupol", en référence à cette ville portuaire du sud de l'Ukraine assiégée et dévastée par l'armée russe depuis fin février.
La situation à Roubijne et Popasna, deux villes de la région de Lougansk, "se déteriore", a-t-il ajouté. "Les évacuations sont compliquées" et "il n'y a pas un hôpital de la région qui soit toujours intact".
"Nous sortirons des gens par autocars jusqu'au dernier jour, jusqu'à ce que les Russes lancent une attaque", a-t-il toutefois dit.
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11 h 12 : Moscou interdit Google de diffuser de la publicité pour ses plateformes en Russie
Le gendarme russe des télécommunications a annoncé jeudi interdire à Google de faire sa publicité en Russie, accusant sa plateforme YouTube de diffuser de fausses informations sur les forces russes engagées en Ukraine.
Moscou a engagé une répression tous azimuts pour juguler la diffusion d'informations ne correspondant pas à la ligne officielle.
"YouTube est devenu une plateforme clé pour la diffusion de 'fakes' sur l'opération militaire spéciale sur le territoire de l'Ukraine, discréditant les forces armées russes", indique Roskomnadzor, qui reproche aussi au site de publier les contenus d'"extrémistes" ukrainiens.
Il l'accuse encore de censurer les médias d'État russes, dont les chaînes YouTube ont été fermées. En conséquence, Google n'aura plus le droit "de faire la réclame de Google LLC" et de ses plateformes en Russie.
Par ailleurs, les moteurs de recherche russes devront indiquer que Google et ses filiales violent la loi russe lorsqu'une recherche est effectuée sur leurs noms.
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10 h 51 : à Marioupol, le quotidien des enfants sous les bombes
À cause de l'offensive prévue à l'est de l'Ukraine par les Russes, la population craint que les villes du Donbass ressemblent à Marioupol. Bombardée sans relâche depuis 43 jours, la ville du sud de l'Ukraine abrite encore quelques survivants, dont des enfants. Ils ont appris à vivre terrés et au rythme des bombes

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10 h 30 : l'Ukraine accuse la Hongrie d'"aider Poutine"
Kiev a accusé jeudi la Hongrie d'"aider Poutine" dans la guerre contre l'Ukraine, au lendemain de déclarations de Viktor Orban se disant prêt à acheter du gaz russe en roubles, à rebours des autres pays de l'Union européenne.
"Budapest est passé à l'étape suivante : aider Poutine à continuer son agression contre l'Ukraine", a fustigé dans un communiqué le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, estimant que la Hongrie "détruisait l'unité de l'UE" avec cette position.
Kiev "analyse les déclarations hongroises se disant prêt à acheter du gaz russe en roubles comme une position inamicale contre notre État", a-t-il appuyé, jugeant en outre "cynique" la proposition hongroise d'organiser des discussions de paix russo-ukrainiennes à Budapest.
"Si la Hongrie veut vraiment mettre un terme à la guerre, voilà ce qu'elle doit faire: arrêter de détruire l'unité de l'UE, soutenir de nouvelles sanctions contre la Russie, aider militairement l'Ukraine", a-t-il ajouté. "Et non pas créer des sources supplémentaires de financement pour la machine militaire russe"
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10 h 09 : Paris convoque l'ambassadeur de Russie en France
L'ambassadeur de Russie en France a été convoqué jeudi matin au Quai d'Orsay, annonce le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur Twitter.
"Face à l'indécence et la provocation de la communication de l'ambassade de Russie en France sur les exactions de Boutcha, j'ai décidé la convocation au Quai d'Orsay ce matin de l'Ambassadeur de Russie", écrit le ministre.
"Nous continuerons à lutter contre toutes les manipulations russes de l'information sur la guerre en Ukraine", poursuit-il.
Face à l'indécence et la provocation de la communication de l'ambassade de Russie en France sur les exactions de Bucha, j'ai décidé la convocation au Quai d'Orsay ce matin de l'Ambassadeur de Russie.
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) April 7, 2022-
10 h 05 : l'Autriche expulse à son tour quatre diplomates russes
"Le ministère autrichien des Affaires étrangères révoque le statut diplomatique de trois membres de l'ambassade de Russie à Vienne et d'un membre du consulat général de Russie à Salzbourg", a indiqué une porte-parole dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Ces personnes ont commis des actes incompatibles avec leur statut diplomatique et sont invitées à quitter le territoire au plus tard le 12 avril", a-t-elle ajouté.
De nombreux pays européens comme la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Slovénie ou la Grèce ont massivement expulsé des diplomates russes depuis lundi.
Ces expulsions interviennent alors que les Occidentaux affichent leur indignation après la découverte ce week-end de dizaines de corps portant des vêtements civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, après le retrait des Russes qui desserrent l'étau sur la capitale.
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9 h 12 : Shell prévoit jusqu'à 5 milliards de dépréciations et charges liées à la Russie
Le géant pétrolier britannique Shell a prévenu jeudi que son retrait d'activités en Russie dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine allait entraîner 4 à 5 milliards de dollars de dépréciations et charges dans ses résultats du premier trimestre, qui seront publiés le 5 mai.
"Shell n'a pas renouvelé ses contrats de plus long terme pour le pétrole russe" mais le groupe est en revanche "légalement obligé de prendre livraison du brut acheté dans le cadre de contrats qui ont été signés avant l'invasion" russe en Ukraine, a précisé l'entreprise dans un communiqué.
Le groupe avait annoncé fin février se séparer de ses parts dans plusieurs projets avec le géant gazier russe Gazprom, des actifs évalués à 3 milliards de dollars fin 2021 et qui avaient généré un bénéfice ajusté de 700 millions de dollars l'an dernier.
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9 h 09 : l'UE pourrait annoncer jeudi ou vendredi de nouvelles sanctions contre la Russie
L'Union européenne pourrait s'accorder jeudi ou vendredi sur un cinquième train de sanctions à l'encontre de la Russie, a déclaré jeudi le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
"Cet après-midi, peut-être, ou demain au plus tard", a déclaré le chef de la diplomatie européenne à son arrivée à une réunion de l'Otan.
Les diplomates de l'Union européenne ne sont pas parvenus à s'accorder mercredi sur cette nouvelle série sanctions que la Commission européenne a proposées mardi.
Par ailleurs, onze États membres ont plaidé jeudi pour que l'UE "avance avec détermination vers la transition verte", ce qui permettrait de réduire la dépendance européenne à l'égard des énergies fossiles russes. Cette déclaration commune, à l'initiative du Danemark, a été signée par l'Allemagne, l'Autriche, l'Espagne, la Finlande,l'Irlande, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Slovénie et la Suède.
Le ministre danois du Climat, Dan Jorgensen, a précisé que ces pays appelaient à une "nouvelle voie verte vers l'indépendance de l'Union européenne à l'égard des énergies fossiles russes, aussi rapidement que possible."
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8 h 56 : à Kharkiv, les quartiers nord sont des "spectacles de désolation"
Une pluie de bombes s'abat sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, alors que les forces russes concentrent leurs efforts sur l'est du pays. Les explosions ont ravagé les quartiers nord de la ville, décrits comme des "spectacles de désolation" par notre envoyé spécial à Kharkiv, Roméo Langlois.

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7 h 50 : l'Ukraine demande à l'Otan de lui fournir plus d'armes
"Je viens demander trois choses : des armes, des armes et des armes. Plus rapidement elles seront livrées, plus de vies seront sauvées et de destructions évitées", a plaidé jeudi Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, à son arrivée au siège de l'Otan à Bruxelles pour une réunion avec ses homologues des pays de l'Alliance atlantique.
"L'Ukraine a le droit de se défendre. Nous allons écouter les besoins que va nous soumettre Dmytro Kuleba et discuter comment répondre", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
"Nous avons besoins d'avions, de véhicules blindés, de défense anti-aérienne", a insisté le ministre ukrainien.
"J'appelle tous les alliés à mettre de côté leurs hésitations, leur réticence à fournir à l'Ukraine tout ce dont elle a besoin", a-t-il insisté.
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7 h 45 : Kiev appelle les civils à fuir "avant qu'il ne soit trop tard"
Alors que la Russie prépare une grande offensive à l'est de l'Ukraine, Kiev a demandé aux habitants de quitter le plus vite possible le Donbass.
Pour Sylvain Rousseau, notre envoyé spécial à Lviv, où des milliers d'Ukrainiens ont trouvé refuge, cet appel des autorités vise à éviter, "avant qu'il ne soit trop tard", que les civils soient pris au piège des bombardements.

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7 h 32 : Washington resserre l'étau économique sur Moscou
Les États-Unis ont annoncé mercredi une nouvelle volée de sanctions économiques et financières contre la Russie, qu'ils qualifient de "dévastatrices" et qui visent notamment les grandes banques et les filles du président russe Vladimir Poutine.
Selon Washington, la Russie pourrait voir son économie s'effondrer de quelque 15 % cette année. Les précisions de notre correspondante à Washington, Sonia Dridi.

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6 h 47 : l'ONU va voter sur la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme
L'Assemblée générale des Nations unies doit voter jeudi sur une proposition soumise par les États-Unis concernant la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'Homme en raison de rapports faisant état de "violations et d'abus flagrants et systématiques des droits de l'Homme" par les forces russes en Ukraine.
Un vote réunissant une majorité des deux tiers des 193 États membres de l'Assemblée générale de l'ONU, qui siège à New York, peut suspendre un pays du Conseil des droits de l'Homme pour atteintes graves et systématique aux droits humains.
Les diplomates occidentaux sont convaincus de bénéficier d'un soutien suffisant pour parvenir à l'adoption d'une résolution visant à suspendre Moscou de l'instance onusienne basée à Genève.
Un projet de résolution fait part de "graves préoccupations concernant la crise humanitaire et (le respect des) droits humains en Ukraine", particulièrement après les rapports d'abus des droits de l'homme par la Russie.
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6 h 30 : l'Est ukrainien se prépare à de violents combats
Les forces russes ont bombardé mercredi plusieurs localités dans l'est de l'Ukraine, dont Severodonetsk ou Rubizhne, faisant au moins un mort, a dénoncé mercredi soir le gouverneur de la région de Louhansk encore sous contrôle ukrainien, Serguiï Gaïdaï.
"Je demande aux gens d'évacuer, parce que nous voyons clairement qu'avant de passer à l'offensive totale, l'ennemi va juste détruire complètement tous ces endroits", a-t-il déclaré, interrogé par une chaîne de télévision ukrainienne. "S'il vous plaît, partez" pendant qu'il en est encore temps, a-t-il insisté.
La vice-Première ministre, Iryna Verechtchouk, a également lancé depuis Kiev mercredi un appel aux habitants de l'est du pays à évacuer la région "immédiatement", en raison des craintes d'une offensive majeure de l'armée russe sur le Donbass (est) dont la Russie a désormais fait sa cible numéro un.
Avec AFP
