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L'Ukraine rejette la responsabilité d'un bombardement à la frontière russe

Les négociations russo-ukrainiennes ont repris vendredi, alors que le Kremlin a fait état d'une frappe contre un "dépôt de carburant" dans l'ouest de la Russie, à Belgorod. Un bombardement dont l'Ukraine a rejeté la responsabilité. Sur le terrain, les troupes russes ont entamé un retrait de la région de Tchernihiv et des alentours de Kiev, où d'"intenses" combats se poursuivaient. 

Cette page n’est plus mise à jour. Retrouvez plus d’informations sur la guerre en Ukraine en cliquant ici.

  • 22 h 00 : à Kharkiv, plus de 700 personnes dorment dans une station de métro

Nos envoyés spéciaux se sont rendus dans la station de métro la plus peuplée de Kharkiv, située dans le nord de cette ville, l'un des secteurs les plus pilonnés par l'artillerie russe en cette journée.

Ici, certains de ces réfugiés ne sont quasiment jamais sortis depuis cinq semaines. Nombre d'entre eux sont des personnes âgées, mais il y a aussi une cinquantaine d'enfants, malades pour la plupart.

L'Ukraine rejette la responsabilité d'un bombardement à la frontière russe
  • 20 h 17 : un haut responsable de l'ONU reçu dimanche à Moscou

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, sera dimanche à Moscou, puis à Kiev, afin d'essayer d'obtenir un "cessez-le-feu humanitaire" en Ukraine, a annoncé le chef des Nations unies, Antonio Guterres.

Cette visite en soi marque une avancée. Jusqu'à présent, la Russie refusait de recevoir tout haut responsable de l'ONU pour une rencontre ayant pour sujet principal l'Ukraine. Cette position a été signifiée à l'ONU, selon des diplomates, y compris dans les semaines précédant l'invasion du 24 février.

Depuis le déclenchement de la guerre, le chef de l'ONU n'a pas réussi à joindre le président russe, Vladimir Poutine, qui a, selon les mêmes sources, très mal pris les affirmations d'Antonio Guterres selon lesquelles la Russie a violé la Charte des Nations unies en envahissant l'Ukraine. 

  • 19 h 44 : la présidente du Parlement européen en visite à Kiev

La présidente du Parlement européen s'est rendue vendredi à Kiev, où elle a affirmé que l'Europe se tenait aux côtés de l'Ukraine et l'aiderait à reconstruire ses villes et ses villages après la guerre avec la Russie.

Roberta Metsola a aussi déclaré que le Parlement européen appuierait les efforts de l'Ukraine pour lancer son processus d'adhésion à l'UE.

Madame Metsola, élue présidente du Parlement européen le 18 janvier, est le premier dirigeant d'une institution européenne à se rendre dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe. 

  • 18 h 32 : "Impossible" de procéder à l'évacuation de Marioupol 

La Croix-Rouge a annoncé que l'équipe envoyée à Marioupol a dû rebrousser chemin, l'évacuation prévue de milliers de civils de cette ville assiégée par les forces russes étant "impossible".

"L'équipe du CICR, qui comprend trois véhicules et neuf personnes, n'a pas atteint Marioupol et n'a pas pu faciliter le passage en toute sécurité des civils aujourd'hui", a déclaré le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué, ajoutant qu'une nouvelle tentative aurait lieu samedi.

Le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, avait accusé un peu plus tôt la Russie de ne pas tenir ses promesses en ne permettant pas à l'aide humanitaire d'atteindre Marioupol.

  • 17 h 54 : au moins 53 sites culturels ukrainiens endommagés par l'invasion russe

L'Unesco a établi une première liste d'une cinquantaine de sites du patrimoine ukrainien partiellement ou totalement détruits par la guerre. Selon ce recensement - non exhaustif en raison du conflit - effectué en lien avec les autorités locales, 53 sites (29 sites religieux, 16 bâtiments historiques, quatre musées et quatre monuments) ont été touchés par les combats. 

Cinq de ces sites se trouvent dans la région de Tcherniguiv, cinq autres se situent dans la région de Kiev et 18 dans celle de Kharkiv. Le reste des sites endommagés est partagé entre les régions de Soumy (nord-est), Jitomir (ouest de Kiev), Zaporojie (Sud), Donetsk et Louhansk (Est). Cette liste ne contient pas d'informations sur la ville de Marioupol (sud-est), assiégée et bombardée par les forces russes, ou celle de Kherson (sud), occupée par ces forces. 

Pour tenter d'éviter d'autres destructions, l’Unesco et le gouvernement ukrainien ont mis en place un système de signalisation des sites à l'aide d'un marquage représentant un bouclier blanc et bleu.

L'Ukraine rejette la responsabilité d'un bombardement à la frontière russe

Pour ce qui est des sept sites ukrainiens inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, où figure la cathédrale Sainte-Sophie de Kyiv, "nous n’avons pas connaissance de dommage à ce jour, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas", dit un responsable de l'Unesco.

  • 17 h 12 : des équipes de la Croix-Rouge espèrent évacuer des civils de Marioupol

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) espérait mener une opération d'évacuation avec une cinquantaine de bus, mais n'est pas sûre de pouvoir y parvenir, faute de garanties sécuritaires, a expliqué un porte-parole. Moscou avait pourtant assuré qu'un couloir humanitaire serait ouvert dès vendredi matin au départ de Marioupol.

Emmanuel Macron s'est de nouveau entretenu avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui lui a demandé de tenter "d'obtenir de la Russie les conditions nécessaires à une opération humanitaire à Marioupol", assiégée et bombardée par l'armée russe, selon l'Élysée.

Selon le porte-parole du CICR en milieu de journée, une opération d'évacuation avait été validée par les Russes et les Ukrainiens, mais des précisions capitales restaient à définir, comme les horaires exacts ainsi que la destination, qui sera située en territoire ukrainien. L'équipe de la Croix-Rouge est supposée prendre la tête d'un convoi d'une cinquantaine d'autocars ukrainiens et de véhicules particuliers en partance de Marioupol.

Notre équipe est en route pour faciliter le passage en toute sécurité des civils hors de Mariupol????. pic.twitter.com/M90tBkYKX2

— CICR (@CICR_fr) April 1, 2022

Les travailleurs humanitaires n'ont toutefois pas été autorisés à apporter de l'aide humanitaire à Marioupol. Le matériel médical et les autres fournitures destinées aux habitants de la ville sont restés stockés à Zaporijjia, à environ 250 kilomètres au nord-ouest de là.

  • 16 h 42 : la centrale de Tchernobyl intacte, mais des soldats russes exposés aux radiations

Durant son occupation de quatre semaines par les soldats russes, la centrale nucléaire de Tchernobyl n'a pas subi de dommages, mais les hommes de ces unités russes se sont exposés aux radiations, notamment en creusant des tranchées en zone contaminée, selon les autorités ukrainiennes.

La centrale a été libérée hier, lors du retrait des forces russes de cette zone située au nord de Kiev. "Tout l'équipement fonctionne. Tous les systèmes de contrôle et de monitoring des radiations fonctionnent dans leur régime habituel", a déclaré le directeur de la centrale, Valery Seïda, cité dans un communiqué de l'agence ukrainienne pour l'énergie atomique Energoatom.

"La centrale fonctionne normalement", tant concernant le sarcophage qui recouvre le réacteur n°4 accidenté, que les stockages de matière radioactive. Les soldats russes "ont emporté cinq des 15 conteneurs de pièces détachées pour la centrale", a précisé le Valery Seïda.

  • 16 h 16 : l'UE prévient Pékin qu'un soutien à Moscou nuira à leurs liens économiques

À l'issue d'un sommet en visioconférence avec le président chinois, Xi Jinping, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé Pékin à "ne pas interférer" dans les sanctions occidentales visant la Russie, avertissant que tout soutien à Moscou "ternira gravement la réputation" de la Chine en Europe.

"Les entreprises regardent comment les pays se positionnent (...) Aucun citoyen européen ne comprendrait que (la Chine) soutienne la capacité de la Russie à poursuivre sa guerre" en Ukraine, a indiqué Ursula von der Leyen.

Open and frank exchange today at the ???????????????? Summit

There must be respect for international law and Ukraine’s sovereignty and territorial integrity.

China, as a Permanent member of the UN Security Council, has a special responsibility.
https://t.co/3pp8VSAqUH

— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) April 1, 2022
  • 15 h 29 : Macron reçoit Ivan Fedorov, maire de Melitopol et ex-otage 

"On est heureux de vous voir ici, libre, et je n'ose imaginer ce que vous avez vécu, nous avons tous été bouleversés quand vous avez été enlevé", a dit Emmanuel Macron à Ivan Fedorov, le maire de Melitopol, ville du sud de l'Ukraine bombardée et occupée par les Russes, qu'il a reçu à l'Élysée avec quatre députées ukrainiennes.

L'élu ukrainien avait été enlevé le 11 mars par les forces russes, avant d'être libéré quelques jours plus tard à l'occasion d'un échange de prisonniers. Après l'enlèvement d'Ivan Fedorov, Volodymyr Zelensky avait appelé Emmanuel Macron et le chancelier allemand, Olaf Scholz, à aider à le faire libérer.

  • 15 h 15 : le gouvernement ukrainien refuse de confirmer la frappe en Russie

Les Russes ont signalé vendredi matin l'attaque par des hélicoptères ukrainiens d'un dépôt de carburant à l'aube dans la région de Belgorod, à une quarantaine de kilomètres de la frontalière avec l'Ukraine.

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Le gouvernement ukrainien a refusé de confirmer cette frappe. "Je ne peux ni confirmer ni démentir que l'Ukraine était impliquée, car je n'ai pas toutes les informations militaires entre mes mains", a ainsi déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.

L'Ukraine n'a pas à "assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe", a renchéri le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianyk, refusant lui aussi de confirmer ou non.

 L'AFP n'était pas en mesure de vérifier de manière indépendante ces affirmations.

Cette frappe, la première du genre si elle était confirmée comme étant l'œuvre de l'armée de l'air ukrainienne, intervient alors que la Russie a affirmé à plusieurs reprises avoir une maîtrise totale des airs en Ukraine.

  • 14 h 00 : d'"intenses" combats rapportés près de Kiev

Des batailles "intenses" se déroulent au nord et à l'est de Kiev, a déclaré vendredi le maire de la capitale ukrainienne. "Le risque de mourir (à Kiev) est assez élevé, et c'est pourquoi mon conseil à tous ceux qui veulent revenir est le suivant : s'il vous plaît, ne revenez pas tout de suite", a déclaré Vitaliy Klitschko, en lançant un avertissement aux habitants qui ont fui la ville.

Le gouverneur régional de Kiev avait déclaré dans la matinée que les forces russes se retiraient dans certaines zones autour de la capitale mais renforçaient leurs positions dans d'autres.

  • 13 h 11 : les pourparlers russo-ukrainiens ont repris par visioconférence 

Le négociateur du Kremlin Vladimir Medinski a indiqué sur sa chaîne Telegram continuer les négociations par visioconférence. "Nos positions sur la Crimée et le Donbass n'ont pas changé", a-t-il précisé.

Moscou doit répondre à une série de propositions ukrainiennes en vue d'un accord. Kiev propose la neutralité de l'Ukraine et de renoncer à adhérer à l'Otan, à condition que sa sécurité soit garantie par d'autres pays face à la Russie. Elle propose aussi des négociations pour résoudre le statut du Donbass ukrainien et de la Crimée.

Les Russes ont assuré, en gage de bonne foi, réduire leurs opérations militaires en direction des villes de Kiev et Tcherniguiv. En revanche, Moscou compte renforcer son offensive dans l'Est pour prendre le contrôle de la totalité du Donbass. 

  • 11 h 10 : les troupes russes se retirent de la région de Kiev, selon le gouverneur

Le gouverneur de l'oblast (région) de Kiev, Oleksandre Pavlyouk, a indiqué vendredi sur Telegram qu'une partie des troupes russes qui assiégeaient la capitale avaient pris la direction de la Biélorussie.

"Nous observons des mouvements coordonnés de colonnes de véhicules russes d'importance variable", a-t-il dit.

L'armée russe a notamment quitté Hostomel, dont l'aérodrome avait été la cible d'une spectaculaire opération aéroportée au premier jour de l'invasion russe, le 24 février, a précisé le gouverneur.

La ville d'Hostomel est située dans la banlieue nord-ouest de Kiev, au nord de celle d'Irpin qui a été reprise cette semaine par l'armée ukrainienne après de violents combats.

D'après Oleksandre Pavlyouk, les forces russes ont en revanche entrepris de consolider leurs positions à Bucha, ville située entre Irpin et Hostomel.

  • 10 h 09 : les troupes russes se retirent de région de Tchernihiv, selon le gouverneur

Le gouverneur de la région de Tchernihiv, verrou routier et ferroviaire au nord-est de Kiev, a déclaré vendredi que les troupes russes qui assiégeaient la ville depuis le début de l'invasion de l'Ukraine avaient commencé à se retirer.

Le ministère russe de la Défense a annoncé cette semaine qu'il allait réduire son activité autour de Kiev et Tchernihiv pour concentrer ses efforts militaires sur la "libération" du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, mais hormis des mouvements de troupes près de Kiev, aucun retrait significatif n'a été confirmé pour le moment.

Selon le gouverneur, Viatcheslav Tchaus, des soldats russes sont encore déployés au nord de Tchernihiv, en direction de la frontière avec la Biélorussie et la Russie, et il est prématuré de baisser la garde.

  • 9 h 15 : plus de 6 800 élèves ukrainiens actuellement scolarisés en France

 Plus de 6 800 enfants ukrainiens sont actuellement scolarisés dans les écoles, collèges et lycées en France, principalement dans les académies de Nice et de Versailles, a annoncé vendredi le ministère de l'Éducation nationale dans un communiqué.

Selon les derniers chiffres de la "cellule Ukraine" installée rue de Grenelle et qui travaille chaque jour à anticiper l'accueil des enfants ukrainiens dans les classes de France, 6 873 élèves arrivant d'Ukraine sont actuellement accueillis dans les classes du premier et du second degré.

Ces chiffres, arrêtés à jeudi 16h00, augmentent rapidement puisque lundi soir, on comptait 5 266 élèves ukrainiens scolarisés en France, un chiffre qui était déjà "multiplié par 20 depuis le 8 mars".

Les académies qui accueillent le plus grand nombre d'élèves ukrainiens sont celles de Nice, Versailles, Grenoble ou encore Lyon.

  • 8 h 47 : "Les forces russes continuent d'avancer dans Marioupol"

Le point sur le terrain avec le correspondant de France 24 en Ukraine, Gulliver Cragg.

  • 7 h 49 : un responsable russe accuse l'armée ukrainienne d'avoir attaqué un dépôt de pétrole en Russie

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a accusé vendredi l'Ukraine d'avoir mené une attaque à l'hélicoptère contre un "dépôt de pétrole" dans la ville de Belgorod, dans l'ouest de la Russie, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.    

"Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d'une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l'armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à base altitude", a-t-il déclaré sur son compte Telegram.

  • 6 h 30 : un sommet UE-Chine pour dissuader Pékin d'aider Moscou

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, s'exprimant au nom des Vingt-Sept, s'entretiendront vendredi 1er avril en visioconférence avec le Premier ministre chinois Li Keqiang puis le président Xi Jinping.

"La rencontre se concentrera sur le rôle que nous incitons la Chine à jouer pour exercer toute l'influence et la pression nécessaires sur la Russie. Ce n'était pas l'objet initial du sommet, ça le devient nécessairement", a indiqué mardi le secrétaire d'État français aux Affaires européennes Clément Beaune.

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"Concrètement, il est essentiel de savoir si la Chine utilise son influence pour établir un cessez-le-feu, des corridors humanitaires" ou "si elle aide Moscou à contourner" les sanctions, en augmentant ses achats d'hydrocarbures ou par une aide financière, explique un responsable européen.

Avec AFP et Reuters

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