À deux jours de la fin des Jeux d'hiver, la biathlète française Justine Braisaz-Bouchet est devenue, à 25 ans, championne olympique de la mass-start, vendredi à Zhangjiakou, et apporte à la France sa 14e médaille aux JO-2022 de Pékin. Dans l'épreuve hommes, Quentin Fillon Maillet n'a pas accroché une sixième médaille historique, terminant au pied du podium (4e). Et le skicross français a déçu.
Une journée en demi-teinte pour le biathlon français. L'épreuve de la mass-start a rendu son verdict, vendredi 18 février, avec une médaille d'or chez les femmes pour la biathlète Justine Braisaz-Bouchet et une 4e place chez les hommes pour Quentin Fillon Maillet – qui était en course pour une sixième médaille en six courses, une performance qui aurait pu marquer l'histoire des Jeux d'hiver.
Justine Braisaz-Bouchet, 25 ans, s'est imposée sur le site extrêmement venté de Zhangjiakou et a apporté à la France sa 14e médaille aux JO-2022 de Pékin.
Avec cette septième médaille en Chine, le biathlon français réalise son meilleur total, devant les six médailles de Vancouver en 2010, tiré par la locomotive Quentin Fillon Maillet.
La France n'est par ailleurs plus qu'à une médaille de son record aux Jeux d'hiver de Sotchi et de Pyeongchang (15 médailles).
Justine Braisaz-Bouchet fait la différence sur le tir debout
Justine Braisaz-Bouchet a devancé les Norvégiennes Tiril Eckhoff et Marte Olsbu Roeiseland. Apparue au programme olympique en 2006 à Turin, la mass-start n'avait pas réussi jusqu'à présent aux Françaises, puisque Braisaz-Bouchet est la première à monter sur le podium, directement sur la plus haute marche.
La biathlète d'Albertville a mal débuté sa course, avec trois tours de pénalité sur ses deux tirs couchés. Mais alors que toutes les concurrentes, chahutées par le vent, ont connu des problèmes pour le premier tir debout, elle a blanchi toutes ses cibles pour sortir en tête à égalité avec Roeiseland.
Plus rapide sur les skis, elle a creusé un écart d'une quinzaine de secondes sur ses poursuivantes, et la seule faute sur son dernier tir a été sans conséquence, puisque ses rivales ont visité l'anneau de pénalité également. Elle a pu franchir la ligne d'arrivée avec le drapeau bleu-blanc-rouge en main et s'offrir sa première médaille d'or dans un grand championnat.
Justine Braisaz-Bouchet était passée à côté de ses premières courses, en terminant seulement 40e de l'individuel (15 km) et 48e du sprint. Non alignée pour le relais mixte inaugural (Julia Simon et Anaïs Chevalier-Bouchet lui avaient été préférées), elle avait renoncé à s'élancer en poursuite.
Quentin Fillon Maillet rate de peu le grand chelem
La mass-start masculine a été dominée de bout en bout par le biathlète norvégien Johannes Boe, qui a logiquement décroché son quatrième titre olympique des JO-2022 de Pékin. Le Français Quentin Fillon Maillet a, quant à lui, terminé au pied du podium (4e) alors qu'il pouvait marquer l'histoire en devenant le premier sportif, toutes nationalités confondues, à remporter six médailles durant des Jeux d'hiver.
"QFM" a, pourtant, été proche de décrocher une médaille lors de cette épreuve de mass-start. Après une première partie de course relativement maîtrisée, le Jurassien occupait la deuxième place, synonyme de médaille d'argent, avant d'aborder la dernière séance de tirs debout – dans laquelle il excelle habituellement.
Mais il n'a touché que deux cibles sur cinq, ce qui lui a coûté trois tours de pénalité et une sixième médaille qui lui tendait les bras. Il a finalement été dépassé par le Suédois Ponsiluoma (2e) et le Norvégien Christiansen (3e).
Le bilan du Français dans ces Jeux demeure cependant glorieux : cinq médailles gagnées (deux en or, trois en argent), ce qui fait de lui le 10e sportif à décrocher cinq médailles sur une même édition des Jeux d'hiver, toutes nationalités confondues, et le troisième Français, Jeux d'été et d'hiver confondus.
Déception en skicross pour la France
Quatre Français engagés en skicross, et aucun en finale. Les chances de médaille tricolore dans cette disciplines ont été stoppées net avant même la dernière manche de l'épreuve : Terence Tchiknavorian et Jean-Frédéric Chapuis ont été hors course dès les huitièmes de finale, Bastien Midol a été sorti en quarts et François Place éliminé en demi-finale.
Un bilan décevant, d'autant que les Français avaient réalisé le triplé lors des JO de Sotchi en 2014 : Jean-Frédéric Chapuis avait alors remporté la médaille d'or devant deux de ses compatriotes, Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol.
Avec AFP