"Il n'y a pas encore d'accord sur un échange de prisonniers" avec le Hamas, a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, devant le groupe parlementaire de son parti, le Likoud, alors que les rumeurs sont allées bon train toute la journée sur une prochaine libération du jeune soldat Gilad Shalit. "La question sera décidée par le gouvernement et il y aura un débat à la Knesset", a précisé Benjamin Netanyahou.

"L’optimisme est douché par le Premier ministre. Et si accord il y a, cela devrait prendre encore un certain temps. Mais dans les grandes lignes : il y aura une libération de plusieurs centaines de prisonniers, contre celle de Gilad Shalit, affirme Marc de Chalvron, correspondant de FRANCE 24 à Jérusalem. Parmi les prisonniers libérés, il devrait y avoir de grandes figures politiques du Hamas, et peut-être, beaucoup le pensent, Marwan Barghouti, le leader du Fatah emprisonné en Israël. Il y aurait aussi un deuxième volet dans cet accord : une éventuelle levée du blocus de la bande de Gaza et un accord de trêve en bonne et due forme."

Les spéculations sur un accord sont nées des déclarations optimistes du président israélien, Shimon Peres, qui a fait état, dimanche, de "progrès" dans les négociations avec le Hamas. Le chef de l’Etat hébreu s’exprimait à son retour d'une visite éclair au Caire, où il avait rencontré son homologue égyptien, Hosni Moubarak. Or l'Egypte joue un rôle de médiation entre Israël et le Hamas. ‘’Une délégation du Hamas se trouve en ce moment au Caire. Ce qui est en soi un signe positif car, depuis plusieurs semaines, les Egyptiens empêchaient les responsables du mouvement islamiste de sortir de la bande de Gaza. C’est donc que quelque chose d’important est en train de se dessiner’’, estime Marc de Chalvron. Et les progrès évoqués par Shimon Peres ont été confirmés par le Hamas.

Gilad Shalit a été capturé le 25 juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza. Son enlèvement a été revendiqué par des groupes armés palestiniens, dont le Hamas qui contrôle ce territoire.