À la Une de la presse, lund : l’intensification des tractations diplomatiques pour tenter de désamorcer un possible conflit en Ukraine, le début du procès en France des complices présumés des assassins du père Jacques Hamel, l’incroyable performance du skieur français Quentin Fillon Maillet aux JO de Pékin, et le plus beau couple de la Saint-Valentin.
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À la Une de la presse, l’intensification des tractations diplomatiques pour tenter de désamorcer un possible conflit en Ukraine.
Est-ce la tournée de la dernière chance ? La visite du chancelier allemand en Ukraine, lundi 14 février, et en Russie, mardi, est présentée par le Hamburger Morgen Post comme "la mission la plus difficile" d’Olaf Scholz. "Un compromis est-il encore possible ? Le chancelier peut-il empêcher la guerre ?" : le tabloïd de Hambourg évoque une "épreuve du feu" pour le chef du gouvernement, dont ce sera aussi la première rencontre avec Vladimir Poutine. Une épreuve compliquée par les positions pro-russes de l’ancien chancelier Gerhard Schröder, d’après L’Opinion, qui le présente comme un "caillou dans la chaussure" d’Olaf Scholz, dont il fut d’ailleurs le mentor avant de se reconvertir, en 2005, en super-lobbyiste du secteur énergétique russe. Gerhard Schröder est en effet le président du conseil d’administration de Rosneft, le premier groupe pétrolier russe et celui du comité d’actionnaires de Nord Stream 2, le gazoduc russo-allemand controversé – et il devrait, également, entrer prochainement au conseil de surveillance du géant russe Gazprom. Également invité dans le ballet diplomatique, Jair Bolsonaro est lui aussi attendu mardi à Moscou. Selon L’Humanité, le président brésilien entendrait "sortir de son statut de paria, et jouer les médiateurs" – au grand dam des États-Unis, "qui se seraient bien passés de l’entrée en scène de ce nouvel acteur réputé imprévisible".
Côtés russe et américain, rien de nouveau. Chacun campe sur ses positions. "Farce attaque", titre, sans surprise, Kommersant, à propos des mises en garde américaines sur une attaque imminente de l’Ukraine par la Russie. Le quotidien russe évoque, lui, le scénario envisagé par Moscou d’une "provocation ukrainienne ou d’une tierce partie dans le Donbass, pour entraîner la Russie dans la guerre". Le spectre d’un conflit en Ukraine, largement évoqué par la presse européenne, photos à l'appui de civils supposément prêts à en découdre, comme ces habitants à la Une du Parisien/Aujourd’hui en France s’entraînant dans des bois aux rudiments du combat militaire dans des forêts à proximité de Kiev, "au cas où". Des Ukrainiens de 7 à 77 ans et même au-delà – dont Valentyna Konstantynovska, 79 ans, à la Une de plusieurs quotidiens anglo-saxons, dont The Times. Ou encore ce jeune garçon, à la Une du Independent, photographié à Marioupol, dans l’est de l’Ukraine, au bord de la mer d’Azov, montré en train d’apprendre à retirer les balles d’un chargeur.
Une guerre des images à laquelle participent aussi les dessinateurs de presse. En ce jour de Saint-Valentin, Vladimir Poutine est représenté à la fois comme un personnage mafieux et comme un fiancé dépité d’être éconduit. "Sois ma Valentine", a mitraillé le président russe sur la porte de l’Ukraine, dans le dessin de Morten Morland pour The Times. Vladimir Poutine, métamorphosé en drôle de Cupidon, dans le dessin de Nicola Jennnings, pour The Guardian, prêt à tirer son missile sur l’Ukraine. "From Russia with love" ("De la part de la Russie, avec amour").
La crise russo-ukrainienne partage les Unes de la presse française avec le début du procès, lundi, des complices présumés des assassins du père Jacques Hamel. "Le temps de la justice", annonce La Croix. Le journal chrétien, qui s’est rendu dans la petite ville de Saint-Étienne-du-Rouvray, là où le père Hamel a été assassiné dans son église par deux djihadistes de 19 ans se réclamant du groupe État islamique, voit dans ce procès "l’occasion de renvoyer une autre image de la France" que celle que renvoient les partisans des "discours de haine". "L’image d’un pays résilient, d’un peuple capable de se retrouver sur ses valeurs. Celle d’une République qui tient bon. Et qui sait encore cultiver l’espérance".
La presse française revient aussi bien sûr sur l’incroyable performance de Quentin Fillon Maillet aux JO de Pékin. À 29 ans, le skieur français a écrit, dimanche, un nouveau chapitre de sa fabuleuse épopée chinoise en décrochant la médaille d’or sur la poursuite, son deuxième titre après l'individuel et sa quatrième médaille – en argent sur le sprint et le relais mixte. L’Equipe en est tout ébouriffé : "Le vent de l’histoire", titre amoureusement le quotidien sportif.
Puisqu’on parle d’amour... En ce jour de Saint-Valentin, bonne fête à tous les amoureux et tout particulièrement à Paul, 98 ans, et Louisette, 88 ans – parce qu’ils sont la preuve vivante que l’amour n’a pas d’âge. Une belle histoire racontée par nos confrères de France Bleu Azur. Les tourtereaux, paraît-il, sont tombés amoureux il y a un peu plus de deux ans, après s’être rencontrés via une agence matrimoniale. Ils se sont, depuis, mis en ménage dans une résidence d'autonomie où ils coulent des jours parfaitement heureux. "On s'embrasse 20 ou 25 fois par jours, on ne fait que ça!", témoigne Louisette.
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