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L'ex-Premier ministre Sheikh Hasina menacé de mort

À quelques jours des législatives, le Bangladesh a renforcé les mesures de sécurité autour du candidat Sheikh Hasina Wajed. Des informations du renseignement indien évoquent des menaces de mort à l'encontre de l'ex-Premier ministre.

AFP - Le Bangladesh a renforcé les mesures de sécurité autour de l'ex-Premier ministre Sheikh Hasina Wajed à la suite d'informations d'origine indienne faisant état de menaces de mort contre elle de la part d'extrémistes musulmans, a-t-on appris dimanche de source officielle.

Une enquête a été ouverte quand la chaîne de télévision CNN-IBN citant une source non identifiée du renseignement indien a fait état de menaces de mort contre Sheikh Hasina qui est candidate aux élections législatives du 29 décembre, a indiqué dimanche Hasan Mahmud Khandaker, directeur général du Bataillon d'action rapide (RAB), un corps d'élite.

"Les mesures de sécurité autour de Sheikh Hasina ont été renforcées. Le RAB et la police enquêtent sur les menaces", a déclaré M. Khandaker.

Selon lui, la sécurité a aussi été accrue pour sa grande rivale Khaleda Zia, également ancienne Premier ministre et chef du Parti nationaliste du Bangladesh.

Le parti de la Ligue Awami de Sheikh Hasina et ses alliés sont des candidats de premier plan aux législatives censées ouvrir la voie à un gouvernement démocratique après deux années d'un régime de technocrates soutenu par les militaires.

Sheikh Hasina Wajed a été Premier ministre de 1996 à 2001 et fut la cible d'une tentative d'assassinat en 2004 lorsque des islamistes présumés avaient lancé des grenades dans sa direction, tuant 20 personnes et faisant des centaines de blessés.

Le Bangladesh, l'un des pays musulmans les plus peuplés du monde, a été frappé par de nombreux attentats islamistes ces dernières années, notamment 400 attaques à l'explosif en un seul jour en août 2005, perpétrés par le mouvement interdit Jamayetul Mujahideen Bangladesh.

Samedi, les autorités ont annoncé qu'elles avaient déployé près de 50.000 soldats pour empêcher toute violence avant les élections.

Après des mois d'affrontements entre les principales forces politiques - ayant fait des dizaines de morts à partir d'octobre 2006 - l'armée était intervenue, faisant annuler des législatives prévues au début 2007 et imposant le 11 janvier 2007 l'état d'urgence, levé mercredi dernier.