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À la une de la presse, ce lundi 10 janvier, la décision de la Cédéao de placer le Mali sous embargo, pour sanctionner la junte au pouvoir. Le début, aujourd’hui, à Genève, du sommet russo-américain sur l'Ukraine. La candidature, en France, de l’ex-ministre de la Justice Christiane Taubira à la primaire de la gauche. Et l’étonnante découverte d’un blaireau archéologue.

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À la une de la presse, la décision de la Cédéao, la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest, de placer le Mali sous embargo, pour sanctionner la junte au pouvoir.

D’après Wakat Sera, ces "mesures radicales" seraient liées au "constat d'échec" de la Cédéao face à la transition malienne. Le site burkinabé s’inquiète de voir le Mali faire face, désormais, à une situation qui pourrait (finir d') asphyxier des populations déjà malmenées par les attaques terroristes et les conséquences catastrophiques du Covid-19" et évoque, également, le risque de voir le pays se tourner encore davantage vers la Russie et la Chine. "Frapper fort en espérant que la violence du coup amène les effrontés à de meilleures intentions" : Le Monde fait état, lui, de la volonté (de la Cédéao) de "circonscrire au plus vite (le) retour des militaires sur la scène politique" - un phénomène qui touche le Mali, mais aussi la Guinée et le Tchad. Le quotidien français s’interroge sur les conséquences de la position de la France, en expliquant que si "cette mise sous sanction d’un pouvoir avec lequel elle est en totale rupture peut apparaître comme une victoire diplomatique", elle "la place, aussi, en porte à faux".  "Comment en effet continuer à maintenir des opérations avec l’armée malienne quand (la France) considère que ses dirigeants sont engagés dans une manœuvre de conservation du pouvoir ?"

Diplomatie, toujours, à Genève, avec le début, lundi 10 janvier, du sommet russo-américain sur l’Ukraine. Ces discussions pour "tenter de parvenir à une désescalade, et redéfinir la relation de la Russie avec l'Otan", laissent sceptique Le Figaro. Le journal relève que le président Joe Biden a, certes, menacé son homologue russe (Vladimir Poutine) de sanctions "comme il n'en a jamais vu" mais il n'a, en réalité, que "peu d'atouts en main". "Poutine sait que ni Washington ni ses alliés en Europe ne se battront pour l'Ukraine et les sanctions économiques ont peu de chances de le faire plier", pronostique le journal, également perplexe face à l’attitude des Européens, "plus dépendants que jamais du gaz russe", "minés par les divisions", et qui, "faute de développer une autonomie stratégique crédible, semblent de moins en moins capables de prendre leur sécurité en main ni même de peser sur le destin de leur continent".

Cette "impuissance" est également soulignée par le quotidien suisse Le Temps, qui demande à l’Union européenne d'en "tirer les leçons", "en exigeant d’urgence un dialogue bilatéral avec Moscou ; en obtenant des États-Unis d’être partie prenante des prochaines discussions, et en acceptant de définir pour de bon, à 27, le futur périmètre de son élargissement et donc, de ses futures frontières, que tous ses pays membres seront prêts à défendre".

Et voici la une du journal @letemps de ce lundi pic.twitter.com/Mx14lQq1gb

— Olivier Perrin (@olivierperrin) January 10, 2022

Un mot, également, de la campagne pour la présidentielle en France. Hier, l’ex-ministre de la Justice Christiane Taubira a annoncé son intention de participer à la primaire de la gauche. Le scepticisme et la perplexité gagnent cette fois Libération, qui s’interroge sur le sens de cette annonce. Celle-ci intervient après les refus réitérés de l’écologiste Yannick Jadot, du communiste Fabien Roussel et du patron des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, de participer à cette primaire, à laquelle la socialiste Anne Hidalgo semble avoir elle aussi renoncé, ce week-end. Cette situation donne à Libé la sensation de voir la gauche enfermée dans le scénario du film "Un jour sans fin", l’annonce de Christiane Taubira lui apparaissant comme "un coup de poker et une tentative de passage en force", qui ne fait qu’apporter "un peu plus de complexité", dans un jeu déjà passablement compliqué.

On ne se quitte pas là-dessus. The Guardian fait état de la découverte, dans une grotte de la région des Asturies, au nord de l’Espagne, d’un trésor constitué de 209 pièces de monnaie datant de l'Antiquité  romaine. Mais qui a découvert ce trésor, me demanderez-vous ? Figurez-vous que cette "découverte exceptionnelle" serait l’œuvre... d'un blaireau - l’animal, pas l'imbécile - qui les aurait déterrées par hasard, en recherchant désespérément de la nourriture. D’après les chercheurs, la tempête de neige Filomena, qui a sévi en Espagne l’année dernière, aurait forcé la bestiole à intensifier ses efforts pour trouver de quoi manger, le faisant dégager une petite anfractuosité, une fissure, qui se trouvait près de sa tanière.

Hungry badger may have uncovered Roman coins in Spanish cave https://t.co/iP9xVxWlTm

— The Guardian (@guardian) January 9, 2022

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