Le président afghan a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans, ce jeudi, à Kaboul, devant un parterre de personnalités. Dans son discours, il s'est notamment engagé à mettre fin à la "culture de l'impunité" dans son pays.
AFP - Le président Hamid Karzaï a promis jeudi d'"apprendre de ses erreurs" et de mettre fin à la "culture de l'impunité" en Afghanistan, au cours de son discours d'investiture pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de l'Afghanistan.
Il a prêté serment, au cours d'une cérémonie placée sous haute sécurité, en présence de 800 invités, parmi lesquels 300 responsables étrangers, dont le président pakistanais Asif Ali Zardari et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
"Nous devons apprendre de nos erreurs et de nos échecs au cours des huit dernières années", a déclaré Hamid Karzaï, très critiqué ces dernières semaines par la communauté internationale.
"La culture de l'impunité doit prendre fin" en Afghanistan, a-t-il ajouté.
Le président a également espéré que les forces afghanes soient prochainement en mesure de prendre en main la sécurité du pays.
"Nous espérons que les forces afghanes pourront prendre en charge la responsabilité de la sécurité dans cinq ans", a-t-il dit.
Le président a également tendu à la main à son principal adversaire à l'élection présidentielle, Abdullah Abdullah, qu'il a invité à participer à un "gouvernement d'union nationale".
Le discours du président afghan était très attendu par la communauté internationale, qui multiplie depuis plusieurs semaines les pressions pour qu'il éradique la corruption qui gangrène le pays jusqu'au sommet de l'Etat et pour qu'il restaure une légitimité mise à mal par une réélection entachée de fraudes massives à son profit.
Hamid Karzaï a prêté serment devant le président de la Cour suprême, selon les images diffusées en direct par la télévision publique afghane.
itM. Karzaï a ensuite lui-même investi ses deux vice-présidents, deux anciens chefs de guerre à la réputation controversée, le Hazara Karim Khalili et surtout le "maréchal à vie" Mohammad Qasim Fahim, un Tadjik accusé de violations des droits de l'homme et de trafic de drogue.
Hamid Karzaï a été réélu à la tête de l'Etat à l'issue d'un scrutin présidentiel calamiteux, marqué par des fraudes massives en sa faveur lors du premier tour le 20 août, et le retrait de son adversaire, Abdullah Abdullah, avant le second tour prévu début novembre.