Environ 7 500 vols ont dû être annulés à travers le monde pour Noël, principalement aux États-Unis et en Chine, notamment face à la nouvelle souche Omicron du Covid-19 qui bouleverse les festivités de fin d'année.
Le variant Omicron joue les trouble-fête dans les aéroports. Quelque 7 500 vols ont été annulés par les compagnies aériennes tandis que des milliers d'autres étaient retardés dans le monde le week-end de Noël, la nouvelle souche du Covid-19 perturbant les voyages pendant les fêtes.
Selon le dernier bilan du site Flightaware, on comptait, dimanche 26 décembre, près de 2 000 annulations de vols, dont plus de 570 étaient des trajets liés aux États-Unis, qu'il s'agisse de liaisons internationales ou internes.
Samedi, le même site avait recensé près de 2 800 annulations de vols, dont 970 aux États-Unis. Et vendredi, environ 2 400 annulations et 11 000 retards avaient été recensés selon la même source.
Les compagnies aériennes chinoises sont à l'origine du plus grand nombre d'annulations : China Eastern a supprimé environ 540 vols, soit plus d'un quart de son plan de vol, tandis qu'Air China a annulé 267 vols, également près du quart de ses départs prévus.
De nombreuses compagnies interrogées par l'AFP ont évoqué la nouvelle vague de la pandémie, qui frappe notamment les équipages, comme une des principales causes liées à ces annulations.
Des membres du personnel en quarantaine
Des pilotes, hôtesses de l'air et d'autres membres du personnel ont dû être mis en quarantaine après avoir été exposés au Covid, ce qui a contraint les compagnies Lufthansa, Delta ou encore United Airlines à annuler des vols.
Selon Flightaware, United Airlines a ainsi dû annuler environ 439 vols vendredi et samedi, soit environ 10 % de ceux qui étaient programmés.
"Le pic de cas d'Omicron à travers le pays cette semaine a eu un impact direct sur nos équipages et les personnes qui gèrent nos opérations", a expliqué la compagnie américaine, qui a assuré s'efforcer de trouver des solutions pour les passagers affectés.
Delta Air Lines a également annulé plus de 300 vols samedi, et 170 la veille, toujours selon Flightaware, invoquant à la fois Omicron et, ponctuellement, des conditions météo défavorables. "Les équipes Delta ont épuisé toutes les options et les ressources" avant d'en venir à ces annulations, a plaidé la compagnie aérienne.
Plus de dix vols d'Alaska Airlines, dont des employés ont indiqué "avoir été potentiellement exposés au virus" et ont dû s'isoler en quarantaine, ont aussi été annulés.
Près de 110 millions d'Américains en déplacement
Selon les estimations de l'American Automobile Association, plus de 109 millions d'Américains devaient quitter leur région immédiate par avion, train ou en voiture entre le 23 décembre et le 2 janvier – soit une hausse de 34 % par rapport à l'an dernier.
Mais la plupart de ces voyages avaient été planifiés avant l'irruption du variant Omicron qui, très contagieux, se propage à toute vitesse et oblige de nombreuses personnes à s'isoler même en l'absence de symptômes.
Les conditions météorologiques ont aussi contribué aux perturbations des vols : dans l'Ouest des États-Unis, des tempêtes de neige et des fortes baisses de températures étaient annoncées, compliquant encore davantage une situation déjà chaotique. Mais pouvant offrir aussi un week-end de Noël enneigé dans les villes de Seattle et Portland.
Ces perturbations n'ont fort heureusement pas eu de conséquences pour la tournée du père Noël, que suit scrupuleusement, depuis 63 ans, le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (Norad).
Le président des États-Unis lui-même a tenu à s'assurer que la distribution se passait sans encombres. Depuis la Maison Blanche et devant les caméras, Joe Biden s'est informé du parcours du père Noël auprès du Norad, avant de parler, au téléphone, à des enfants et à des familles également curieux de la tournée du traîneau.
Le Norad a compté exactement 7 623 693 263 cadeaux distribués cette année, après avoir suivi le parcours du traîneau grâce, explique l'organisme, à un capteur placé dans le nez de l'un des rennes.
Avec AFP