Les Marseillais, qui devaient s’imposer à Istanbul pour rester dans la course, ont échoué face à Galatasaray (4-2) jeudi et se voient éliminés de la Ligue Europa. Il leur reste en revanche une chance de rejoindre les barrages de la nouvelle Ligue Europa Conference.
C'est une défaite au gout amer pour l'OM. Largement battu par Galatasaray (4-2) à Istanbul, le club de Marseille a perdu, jeudi 25 novembre, tout espoir de se qualifier pour la suite de la Ligue Europa.
Sans aucune idée offensive en l'absence de Dimitri Payet et en grande détresse défensive, l'OM a été éliminé de la compétition, ce qui renvoie son avenir continental un cran plus bas, en Ligue Europa Conférence.
"Il faut gagner absolument", "C'est la dernière carte"... Le refrain avait déjà été entonné avant la 4e journée et le quatrième match nul marseillais, contre la Lazio Rome. Mais jeudi c'était vrai, l'OM devait réellement l'emporter pour garder une chance de terminer en tête du groupe E et filer directement en 8es de finale de la C3.
Les joueurs de Jorge Sampaoli, pénalisés notamment par une épouvantable première demi-heure, en sont restés très loin et ne peuvent même plus finir deuxièmes, la Lazio s'étant imposée sur le terrain du Lokomotiv Moscou.
Pour l'OM, l'Europe n'est pas encore terminée. Il recevra le Lokomotiv Moscou lors de la dernière journée des poules et un match nul lui suffira à rejoindre les barrages de la nouvelle C4, modeste lot de consolation.
Ambiance hostile et nombreuses défaillances
La sanction est logique car cette fois, contrairement à trois des premiers matches, Marseille n'a vraiment pas été meilleur que son adversaire, porté par la fureur de ses supporters, qui faisaient tomber les sifflets en torrent dès qu'un Marseillais avait la balle, avec quelques décibels en bonus quand il s'agissait de Guendouzi, repéré par les Stambouliotes après quelques tensions au match aller.
Quelques projectiles et bouteilles d'eau ont aussi été expédiés des tribunes, comme c'est désormais la mauvaise habitude quand joue l'OM, mais le match a pu se poursuivre, grâce notamment à l'intervention du gardien de Galatasaray Muslera, qui a très clairement fait comprendre à ses supporters ce qu'il pensait de leur comportement.
Mais bien plus que l'ambiance hostile, ce sont les absences de Payet et Rongier qui ont pesé très lourd, comme celle d'Under, insuffisamment remis et qui n'a pas joué.
Les Marseillais sont également poursuivis par un manque de réussite assez spectaculaire depuis le début de la Ligue Europa et ils ont de nouveau touché deux fois les montants en première période, par Luan Peres (20e) puis Dieng (42e).
Mais le 4-4-2 inauguré par Sampaoli pour tenter de compenser les absences n'a pas fonctionné et les défaillances ont été nombreuses, à commencer par celle de Kamara, dont les deux pertes de balle ont abouti à une volée sur la barre de Diagne (11e) et à l'ouverture du score de Cicaldau dans la minute suivante (1-0, 12e).
"Dernière carte" européenne
Les Turcs ont trouvé aussi des espaces immenses sur le côté gauche marseillais, théoriquement protégé par Luan Peres et Gueye, mais dans les faits laissé à l'abandon. Et c'est très logiquement que Galatasaray a doublé la mise, Caleta-Car expédiant dans son propre but un ballon de Cicaldau (2-0, 30e).
La suite n'a pas été meilleure et les Turcs ont encore inscrit deux buts faciles, par Feghouli (64e) et Babel (83e), abandonnés par la défense adverse. Après chacun de ces deux buts, l'OM a réagi par Milik, d'abord sur un pénalty transformé en deux temps (69e, 3-1), puis d'une tête de près (85e, 4-2).
Mais l'ensemble marseillais a été très insuffisant, avec quelques énigmes (Gerson) et méformes persistantes, à l'image de Lirola ou Milik, très décevant malgré son doublé.
Ce groupe E était difficile et l'OM n'en a jamais tout à fait pris la mesure. Après une campagne désastreuse en Ligue des champions la saison dernière, celle de C3 n'a pas été bonne non plus cette année. L'OM a bien une "dernière carte" européenne à jouer, mais ce sera donc en C4. Avant cela, il va retrouver la Ligue 1 et le stade Vélodrome à huis clos, dimanche contre Troyes.
Avec AFP