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Covid-19 : le masque de retour dans les écoles primaires de 39 départements à partir de lundi

Le port du masque sera de nouveau obligatoire à partir de lundi dans les écoles primaires de 39 départements enregistrant une hausse de cas de Covid-19, a annoncé mercredi le gouvernement.

La levée des restrictions n'aura pas duré longtemps dans certains établissements scolaires. Le masque sera à nouveau obligatoire à partir de lundi dans les écoles primaires de 39 départements en raison du regain de l'épidémie de Covid-19, a annoncé mercredi 3 novembre le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Une mesure à laquelle les syndicats s'attendaient mais qui pourrait être mal acceptée.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, l'a annoncé à l'issue du Conseil des ministres : le masque va être à nouveau rendu obligatoire pour les écoliers "dans les départements où le taux d'incidence s'est malheureusement restabilisé au-dessus de 50 pour 100 000 habitants".

"Cela concerne pour lundi prochain 39 départements où le masque n'était plus obligatoire pour les enfants", a-t-il dit.

Sont concernés l'Ain, les Hautes-Alpes, les Ardennes, l'Aveyron, le Cher, la Corrèze, la Haute-Corse, les Côtes-d'Armor, la Creuse, la Drôme, l'Eure-et-Loir, le Gers, l'Ille-et-Vilaine, l'Indre-et-Loire, l'Isère, le Loir-et-Cher, la Haute-Loire, la Loire-Atlantique, le Lot, le Lot-et-Garonne, le Maine-et-Loire, le Morbihan, la Moselle, le Nord, l'Oise, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Sarthe, la Savoie, la Seine-et-Marne, les Deux-Sèvres, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Var, la Vendée et la Vienne, selon un communiqué du ministère de l'Éducation nationale publié mercredi soir.

Une soixantaine de départements au total

Avec ce nouveau changement, les élèves devront désormais porter le masque lundi dans 57 départements métropolitains et quatre territoires ultramarins (Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane).

Le gouvernement avait annoncé en septembre la fin du port du masque dans les départements les moins touchés par l'épidémie, où le taux d'incidence était inférieur à 50 cas pour 100 000 habitants pendant cinq jours consécutifs. Les enseignants, eux, devaient continuer à le porter.

Début octobre, 47 départements avaient ainsi pu enlever le masque, suivis par d'autres les semaines suivantes. Au total, avant les vacances de la Toussaint, le port du masque à l'école avait été levé dans 79 départements.

"On a une boussole depuis le début de cette crise, a souligné Gabriel Attal, c'est que dès lors qu'on peut alléger des mesures de contrainte, nous le faisons. Évidemment, ce principe vaut dans les deux sens et dès lors que la situation se dégrade, malheureusement, nous devons réactiver un certain nombre de mesures."

"Ça va créer de l'incompréhension"

Cette décision était attendue par les syndicats d'enseignants du primaire, mais certains craignent qu'elle suscite de l'incompréhension.

"C'était la crainte que l'on émettait lorsque cette décision avait été prise", car "forcément ça nécessitait des retours", souligne Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

"Le retour du port du masque va être compliqué parce que ça va créer de l'incompréhension chez les élèves et chez les parents", ajoute-t-elle, estimant que cet "effet yoyo" et "ces allers-retours risquent de créer de l'instabilité et de l'insécurité dans les écoles".

"La question va être maintenant de voir si ça va être une mesure facilement acceptée par les familles", renchérit Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa.

Pour Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, cependant, cela "semble plutôt sage si on veut éviter des contaminations nombreuses qui amèneront immanquablement des fermetures de classes voire des fermetures d'écoles".

"Ça peut susciter de l'incompréhension sans doute, mais c'est aussi notre rôle, celui de l'ensemble des personnels de l'éducation (...), mais aussi du gouvernement, d'expliquer qu'on n'est pas sortis encore de cette pandémie", dit-elle.

Circulation virale en hausse

Le nombre de classes fermées à cause du Covid-19 est remonté légèrement avant les vacances de la Toussaint pour la première fois depuis la mi-septembre pour s'établir à 1 246, soit 0,24 % des classes du pays, selon les chiffres du ministère.

Un cas de Covid-19 dans une classe en primaire entraîne une fermeture. En cas de contamination au collège ou au lycée, seuls les élèves cas contacts non vaccinés doivent s'isoler une semaine.

"La reprise de la circulation virale s'est confirmée en métropole" lors de la semaine du 18 octobre, selon le point hebdomadaire de Santé publique France publié vendredi.

Cette semaine-là, le seuil de 50 nouveaux cas pour 100 000 habitants était dépassé "dans 44 départements métropolitains" et "en augmentation ou stable dans toutes les régions". Il atteignait par exemple 73 pour 100 000 habitants en Pays-de-la-Loire, soit une augmentation de 52 %.

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Avec AFP