
Condamné à un an de prison ferme dans l'affaire des ventes d'armes à l'Angola, Charles Pasqua passe à l'offensive. L'ex-ministre de l'Intérieur a convoqué, ce jeudi, une conférence de presse durant laquelle il entend faire des "révélations".
Suivez en direct sur FRANCE 24, à partir de 15h (GMT+2), la conférence de presse de Charles Pasqua.
AFP - Charles Pasqua, condamné à un an de prison ferme dans l'affaire de l'Angolagate, promet des "révélations" jeudi lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il reviendra à nouveau sur son rôle dans les ventes d'armes à l'Angola.
Depuis sa condamnation fin octobre, l'ancien ministre de l'Intérieur a multiplié les déclarations, réclamant en particulier la levée du secret-défense dans ce dossier et dans d'autres affaires sensibles.
"Il expliquera qu'il est favorable à la levée du secret-défense pour que l'on sache qui sont exactement les intervenants dans les ventes d'armes", a expliqué à l'AFP son avocat, Me Léon-Lef Forster.
"J'estime aujourd'hui que l'on se sert du secret-défense, en France, pour protéger quelques aigrefins", a dit M. Pasqua dans une récente interview au JDD.
L'ancien ministre de l'Intérieur propose à tous les parlementaires de créer une commission habilitée à enquêter sur les affaires protégées par un secret-défense.
Dans son entretien au JDD, M. Pasqua promettait également des "révélations" jeudi avec des "preuves matérielles", assurant "rafraîchir la mémoire" de l'ancien président, Jacques Chirac.
"Il fera vraisemblablement une annonce", a dit son avocat sans plus de précision.
Charles Pasqua a récemment affirmé que M. Chirac, alors président de la République, avait "débloqué 900.000 francs" pour la libération des deux pilotes français détenus en Bosnie et libérés fin 1995, et que cet argent lui avait été remis par Dominique de Villepin.
Dominique de Villepin et Alain Juppé ont déjà répliqué aux accusations de M. Pasqua pour défendre Jacques Chirac ou pour assurer n'avoir jamais eu connaissance de pratiques illégales.
Lors de la conférence de presse, M. Pasqua réexpliquera aussi les raisons pour lesquelles l'octroi de l'Ordre du mérite à l'homme d'affaires Arcadi Gaydamak, condamné à six ans de prison ferme dans l'Angolagate, se justifiait pour son intervention dans la libération des deux pilotes français, a dit son avocat.