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À la une de la presse, ce lundi 11 octobre, l’ouverture au Burkina Faso du procès des assassins présumés de l’ancien président Thomas Sankara, 34 ans après les faits. Des manifestations pro-UE en Pologne. Un nouveau chancelier en Autriche. Des crampons et des chaussons.

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À la une de la presse, l’ouverture aujourd’hui, à Ouagadougou, au Burkina-Faso, du procès des assassins présumés de l’ancien président Thomas Sankara et de douze de ses camarades.

"Le 11 octobre 2021 restera gravé dans les annales de l'histoire du Burkina Faso" : le quotidien bukinabé Le Pays annonce un procès "pour l'Histoire et pour l’avenir", et dit espérer qu’il permettra enfin "d’apaiser les cœurs après trois décennies de faux-fuyants". Wakat Sera évoque, 34 ans après les faits, un procès "historique", "l’épilogue  tant attendu d’un long combat pour la justice" au nom de Thomas Sankara, ce dirigeant "intègre, résolu, habité de la volonté ardente de sortir son peuple de la pauvreté, devenu depuis le modèle de la jeunesse africaine et même au-delà". Le site d’info burkinabé regrette néanmoins l’absence à ce procès de l'ex-président Blaise Compaoré, qui est accusé d’être le commanditaire de l’assassinat de Thomas Sankara. Une absence dont Wakat Sera attribue la responsabilité aux  autorités françaises, "car ce sont des troupes françaises qui l’ont exfiltré vers la Côte d'Ivoire".

"Un procès pour l’histoire" : le quotidien français L'Humanité juge "peu vraisemblable, que le procès qui s'ouvre aujourd'hui permette de répondre à certaines questions", notamment sur le rôle que la France a également pu jouer ou non, dans l’assassinat de Thomas Sankara, ou de savoir, 34 ans après, "si l’indispensable feu vert de Matignon ou de l'Élysée s’est borné, à l’époque, à cautionner le coup d’Etat perpétré par Blaise Compaoré, ou si la France a validé, voire commandité l’assassinat" de Thomas Sankara.

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— L'Humanité (@humanite_fr) October 10, 2021

À la une également, les manifestations en Pologne, dimanche 10 octobre, contre la décision du Tribunal constitutionnel de remettre en cause la primauté du droit européen sur le droit national. Inquiets de ce que cette décision puisse constituer un premier pas vers une sortie de l’UE, un futur "Polexit", des dizaines milliers de Polonais ont exprimé leur attachement et leur volonté de rester au sein de l'Union, d’après The Financial Times. "Je ne suis pas naïf. Je sais que ces manifestations ne changeront pas la politique du gouvernement (dirigé par le parti ultraconservateur Droit et Justice), mais je suis ici plutôt par réflexe, pour dire que je veux une Pologne démocratique dans une Europe démocratique", témoigne un protestataire dans les colonnes de Gazeta Wyborcza. Le journal polonais précise que ces manifestants répondaient, notamment, à l’appel du chef de l’opposition et ancien président du Conseil européen, Donald Tusk, qui dit vouloir "défendre la Pologne contre les usurpateurs".

En Autriche, le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg doit remplacer aujourd’hui à la chancellerie Sebastian Kurz, soupçonné d'être impliqué dans une affaire de corruption. "Soudainement chancelier" : d’après Der Standard, avec Alexander Schallenberg, c’est "un diplomate professionnel et en même temps un proche confident de Sebastian Kurz", qui s’apprête à emménager à la Chancellerie fédérale. Un chancelier qui gouvernera avec"un chancelier de l’ombre", Sebastian Kurz lui-même, selon Die Presse – qui relève que Kurz conserve la tête du parti conservateur, c’est-à-dire un rôle-clé, et qu’il continuera, également, à siéger au parlement, où il devra toutefois prendre son mal en patience, puisque l’enquête sur les soupçons de corruption à son encontre devrait durer "au moins un an", d’après le journal.

Un mot de foot, pour terminer, et de la victoire de la France face à l’Espagne en finale de la Ligue des nations. Trois ans après son titre en Coupe du monde, l’équipe de France a effacé en partie son échec à l’Euro-2021 en l’emportant 2 à 1 face à l’Espagne, dans cette deuxième édition de la Ligue des nations. Pour la plus grande joie du journal L'Équipe, ravi de voir les Bleus ramener "une autre coupe à la maison". "Un peu plus d’un an de la Coupe du monde, l’élan est revenu", s’enthousiasme déjà le quotidien sportif. Youpi !

???? Une autre coupe à la maison

La une du journal L'Équipe du lundi 11 octobre #ESPFRA pic.twitter.com/OMjIWjU5UR

— L'ÉQUIPE (@lequipe) October 10, 2021

Des crampons aux pantoufles. À ceux que les prouesses des Bleus, et les prouesses sportives, en général, laissent assez froids, je recommande plutôt de jeter un cil au Huffington Post, qui rapporte qu’une école de Middelsbrough, dans l’est de l’Angleterre, a décidé d’appliquer la tolérance zéro en matière de pyjama - non pas pour les élèves, mais pour leurs parents, invités à ne plus déposer ou à venir chercher leur progéniture à l’école en tenue de nuit. "Nous avons récemment constaté une augmentation du nombre de parents portant des robes de chambre lorsqu’ils déposent ou récupèrent leurs enfants à l’école. Cela m’a incitée à leur rappeler poliment qu’ils doivent porter des vêtements appropriés. Nous encourageons nos élèves à être habillés correctement et nous pensons qu’il est important que les parents fassent de même", a expliqué la directrice, dont l’appel semble ne pas avoir été entendu, puisque plusieurs parents portant un pyjama sous leur manteau auraient, semble-t-il, été aperçus depuis. Un père de famille aurait même été vu peignoir ouvert et claquettes aux pieds. Damned !

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