
Les Etats-Unis demandent la libération des trois randonneurs américains suspectés d'espionnage par l'Iran. Ils venaient du Kurdistan irakien et leurs familles assurent qu'ils ont pénétré en Iran par inadvertance.
AFP - La Maison Blanche a réclamé lundi la libération rapide de trois randonneurs américains emprisonnés depuis trois mois en Iran et qui sont selon elle "innocents" malgré leur mise en accusation pour espionnage.
Ces trois randonneurs "sont des jeunes gens innocents, que le gouvernement iranien doit libérer", a dit à la presse le porte-parole du président Barack Obama, Robert Gibbs.
"Et il faut favoriser leur libération", a-t-il ajouté.
Les familles des randonneurs arrêtés le 31 juillet par les Iraniens pour "entrée illégale" sur leur territoire ont publié lundi un communiqué commun clamant leur innocence.
"L'accusation affirmant que nos proches aient pu être impliqués dans une affaire d'espionnage est fausse. C'est en contradiction complète avec les personnes que sont Shane, Sarah et Josh et avec quoi que ce soit que l'Iran ait pu avoir appris d'eux depuis qu'ils détenus", affirme le communiqué des familles de Shane Bauer, 27 ans, Sarah Shourd, 31 ans et Josh Fattal, 27 ans.
Ils "sont maintenant détenus depuis plus de 100 jours simplement parce qu'ils se sont retrouvés en Iran par accident alors qu'ils faisaient de la randonnée dans le Kurdistan irakien", ajoute le communiqué.
"Nous appelons à nouveau l'Iran à faire preuve de compassion envers nos proches et à les libérer sans attendre. Cela a déjà duré trop longtemps", implorent les familles, qui ont remis à la mi-octobre une pétition à la mission iranienne aux Nations unies pour réclamer leur libération.
Le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, cité par l'agence officielle Irna, a indiqué lundi que les trois Américains étaient accusés d'"espionnage".
A Berlin où elle se trouve en visite, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a affirmé que l'Iran n'avait "pas de preuves" pour étayer cette accusation.
Les trois randonneurs avaient disparu le 31 juillet au cours d'une randonnée dans une région montagneuse aride du Kurdistan irakien, où la frontière est peu marquée entre l'Iran et l'Irak. L'Iran avait par la suite informé les Etats-Unis, par l'intermédiaire de l'ambassade helvétique, de leur arrestation sur le sol iranien.