Alors que le Liban est confronté à de graves pénuries, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé jeudi qu'un navire iranien chargé de carburant s'apprêtait à appareiller d'Iran en direction du Liban, en dépit des sanctions américaines visant l'Iran. La cargaison de ce "premier" navire doit permettre d'approvisionner "hôpitaux, pharmacies, magasins alimentaires, boulangeries et générateurs", a précisé le chef du Hezbollah.
Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé, jeudi 19 août, qu'un navire iranien chargé de carburant s'apprêtait à appareiller d'Iran en direction du Liban, un pays confronté à de graves pénuries, en dépit des sanctions américaines visant Téhéran.
Ce "premier navire", de son appareillage "jusqu'à son arrivée dans les eaux de la Méditerranée sera considéré comme territoire libanais", a proclamé Hassan Nasrallah, dans un discours prononcé à l'occasion des commémorations d'Achoura.
"Aux Américains et Israéliens je dis : c'est un territoire libanais", a-t-il martelé, alors que plusieurs récents incidents maritimes ont fait monter les tensions dans les eaux du Golfe.
Approvisionner "hôpitaux, pharmacies, magasins alimentaires..."
Le mois dernier, Hassan Nasrallah avait annoncé que son mouvement était prêt à importer du carburant de son allié iranien. Une décision que, selon lui, le gouvernement libanais ne pouvait prendre en raison de pressions des États-Unis, qui imposent des sanctions économiques sévères contre Téhéran dans le cadre du dossier nucléaire de la République islamique.
La cargaison de ce "premier" navire doit permettre d'approvisionner "hôpitaux, pharmacies, magasins alimentaires, boulangeries et générateurs", a encore précisé le chef du Hezbollah.
Il n'a en revanche pas précisé où et comment cette cargaison serait déchargée. Lorsque le navire sera en Méditerranée, "nous discuterons des détails techniques", a-t-il dit.
Le Liban est englué dans l'une des pires crises économiques au monde depuis le milieu du XIXe siècle, selon la Banque mondiale.
Les pénuries d'électricité entraînent des coupures culminant à 22 heures par jour. Les générateurs de quartiers, qui prennent habituellement le relais, sont victimes de la pénurie de carburants.
Face à la situation catastrophique du pays, la classe politique, dont le Hezbollah est un des membres les plus influents, échoue depuis plus d'un an à former un nouveau gouvernement, une condition fixée par la communauté internationale pour fournir une aide directe à l'État libanais.
Avec AFP