À la une de la presse, lundi 2 août, la poursuite de l’offensive des Yaliban en Afghanistan, les promesses démocratiques du président tunisien Kaïs Saïed, et la propagation rapide du variant delta. La situation sanitaire catastrophique en Martinique, où la population fait preuve de défiance vis-à-vis du vaccin. Un phénomène observé dans de nombreux pays.
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À la une de la presse, la poursuite de l’offensive des Taliban en Afghanistan, où le groupe islamiste menace désormais les villes de Kandahar et Hérat, dans l’ouest et le sud du pays.
D’après le quotidien émirati The National, les forces locales de Hérat disent tenir bon, mais reconnaissent que "la guerre d’aujourd’hui contre les Taliban est très différente de ce qu’elle fut dans les années 1990, parce que les Etats-Unis auraient légitimé les Taliban avec l’accord de Doha (de 2020, qui ouvrait la voie au retrait américain et à des pourparlers entre insurgés et gouvernement afghan), mais aussi parce que de nombreux autres pays soutiennent désormais le groupe islamiste". Les Taliban, appelés par The Afghanistan Times, à stopper leur offensive : "Les insurgés doivent comprendre que cette guerre ne peut pas avoir de solution militaire. Si le groupe se considère comme un despote bienveillant, il doit cesser de recourir à la violence et de blesser les Afghans", interpelle le journal – qui exprime son soutien aux forces afghanes.
Plusieurs ONG internationales et issues de la société civile ont quant à elles exprimé leur inquiétude sur la situation en Tunisie. Celles-ci s’inquiètent notamment de ce que le président Kaïs Saïed, qui s’est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet, n’a toujours pas désigné de nouveau chef de gouvernement. L'annonce pourrait intervenir "dans les jours ou les heures qui viennent", selon La Presse, qui prévient le président que le moindre faux pas "pourrait lui coûter très cher à l’intérieur comme à l’étranger", car ce serait "la démocratisation même (de la Tunisie) qui serait mise en jeu". Des inquiétudes que le chef de l’État a tenté de désamorcer dans un entretien accordé au New York Times, où Kaïs Saïed, reprenant la formule du général de Gaulle, assure qu’il n’a pas l’intention "de (se) lancer dans une carrière de dictateur" à 63 ans et que la liberté d’expression est préservée en Tunisie, où les rassemblements de plus de trois personnes ont été interdits. Une mesure prise officiellement "dans le cadre de l’application des procédures du confinement sanitaire", alors que le variant delta du Covid-19 déferle sur le pays. À Tunis, la municipalité s’inquiète de ce qu’il n’y ait bientôt plus de place à Djellaz, le plus grand cimetière de la capitale, d’après Le Monde – qui évoque "la cadence affolante" à laquelle la ville enterre ses morts.
En Martinique, le variant Delta plonge le département dans une crise sanitaire sans précédent. Libération parle d’un système de santé "à bout de souffle". Une situation qui n’aurait cependant que "peu d’effet sur la population, qui boude le vaccin venu de la métropole", selon le journal. D’après Le Parisien, moins de 20 % des Martiniquais sont actuellement vaccinés – les habitants préférant souvent s’en remettre à la médecine traditionnelle et à la religion, "sur fond de défiance vis-à-vis de l’État". "Les Martiniquais partent souvent du principe que tout le monde ment. On paie encore la chlordécone", ce pesticide ultratoxique, accusé d’avoir contaminé l’environnement et la population pendant des années, témoigne un responsable hospitalier de Fort-de-France, où le seul centre de vaccination de la ville a été incendié samedi.
Les manifestations contre le vaccin et l’extension du passe sanitaire prennent aussi de l’ampleur en métropole. 200 000 personnes mobilisées samedi dans toute la France : L’Opinion évoque "un chiffre encore modeste mais en augmentation, qui fait craindre une rentrée sociale animée". Des manifestations anti-pass et anti-vax ont également eu lieu ailleurs en Europe, en Allemagne et en Italie, notamment. The Guardian fait état d’un phénomène qui inquiète désormais au plus haut point les dirigeants de la planète. Ils cherchent la meilleure façon de convaincre leurs concitoyens de se faire vacciner, tantôt par la méthode du bâton, employée notamment par le président philippin Rodrigo Duterte, qui menace tous ceux qui refusent de se faire vacciner de ne plus avoir le droit de sortir de chez eux. Tantôt par la méthode de la carotte, comme au Royaume-Uni, où Boris Johnson tente de convaincre les plus jeunes de se faire vacciner, en échange de trajets en taxi gratuits ou de réductions sur des plats à emporter, comme les pizzas. Une proposition pas très compatible avec le grand plan de lutte du Premier ministre britannique contre l’obésité, ironise le dessinateur Blower, pour The Daily Telegraph.
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