L'ex-otage franco-colombienne des FARC a déclaré, à l'issue d'une tournée effectuée en Amérique latine, qu'elle allait quitter la vie publique durant un an afin de prendre le recul nécessaire à la rédaction de ses mémoires.
AFP - L'ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, retenue six ans prisonnière par la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a annoncé vendredi à Mexico qu'elle allait quitter la vie publique durant un an pour écrire ses mémoires.
"Vous n'allez plus me voir pendant un moment, parce que j'ai besoin d'être seule pour écrire et essayer de faire une chose nécessaire, à savoir rendre compte de ce que j'ai vécu", a déclaré Mme Betancourt à des journalistes à la résidence de l'ambassadeur de France au Mexique, Daniel Parfait.
L'ex-parlementaire colombienne et ancienne candidate à la présidence de la République, libérée de ses geôliers par l'armée colombienne en juillet, s'exprimait à l'issue d'une tournée en Amérique latine, durant laquelle elle a appelé à une coopération régionale en faveur de la libération des otages.
Mme Betancourt, 46 ans, a expliqué qu'elle n'apparaîtrait désormais plus en public que pour soutenir les otages encore détenus dans la jungle colombienne ou dans le reste du monde, citant le soldat israélien Gilad - enlevé en 2006 par des groupes armés palestiniens - et l'opposante birmane Aung San Suu Kyi - assignée à résidence par la junte birmane depuis de nombreuses années.
Elle a répété n'avoir pas l'intention de briguer à nouveau un mandat électif en Colombie. La politique en Colombie "ne me paraît pas attirante et est parfois franchement dégoûtante", a-t-elle expliqué, assurant n'être "pas motivée par des ambitions personnelles.