
Le président tunisien Kaïs Saïed a limogé lundi le ministre de la Défense après avoir suspendu les activités du Parlement et démis le Premier ministre, projetant dans l'inconnu la jeune démocratie en crise depuis des mois. Les développements en Tunisie ont suscité l'inquiétude à l'étranger. La France a dit souhaiter un "retour, dans les meilleurs délais, à un fonctionnement normal des institutions", tandis que les États-Unis, "préoccupés", ont appelé au "respect des principes démocratiques".
Dimanche soir, après une journée de manifestations dans de nombreuses villes de Tunisie, notamment contre la gestion de l'épidémie de Covid-19 par le gouvernement, Kaïs Saïed a limogé le Premier Hichem Mechichi et annoncé "le gel" des activités du Parlement pour 30 jours. Le président, également chef de l'armée, s'est en outre octroyé le pouvoir exécutif, en annonçant son intention de désigner un nouveau Premier ministre.
Au Mali, l'homme accusé d'avoir tenté d'assassiner à l'arme blanche le 20 juillet le président de transition, le colonel Assimi Goïta, et qui était depuis aux mains des services de sécurité, est "décédé", a indiqué dimanche soir le gouvernement malien.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche soir la levée de la plupart des restrictions anti-Covid, dont l'interdiction des ventes d'alcool, assurant que le pays avait "largement" passé le pic de la troisième vague de l'épidémie.
Émission préparée par Célia Caracena.