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Le Maroc et la Hongrie, soupçonnés d'avoir espionné des militants des droits humains, des journalistes et des opposants du monde grâce à Pegasus, un puissant logiciel espion israélien, ont nié lundi les accusations. 

Rabbat nie en bloc. Le Maroc a catégoriquement démenti, lundi 19 juillet, le recours par ses services de sécurité au logiciel israélien Pegasus pour espionner des journalistes, comme l'en accusent plusieurs médias internationaux.

Le gouvernement marocain a, dans un communiqué, dénoncé comme "mensongères" les informations selon lesquelles les services de sécurité du royaume "ont infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères et de responsables d'organisations internationales à travers un logiciel informatique".

Le gouvernement de Viktor Orban a également démenti lundi l'utilisation par les services secrets hongrois du logiciel pour espionner des personnalités et toute coopération en ce sens avec Israël, comme l'en accusent plusieurs médias internationaux. "Le directeur général (des services secrets) m'a informé qu'aucune coopération n'a été établie avec les services de renseignement israéliens", a réagi le ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, en conférence de presse. 

Affaire Pegasus : le Maroc et la Hongrie rejettent les accusations d'espionnage

50 000 numéros de téléphone sélectionnés

Selon une enquête publiée dimanche par un consortium de 17 médias internationaux, dont les quotidiens Le Monde, The Guardian et The Washington Post, des militants, journalistes et opposants du monde entier ont été espionnés grâce au logiciel Pegasus, élaboré par l'entreprise israélienne NSO Group.

L'enquête se fonde sur une liste obtenue par le réseau basé en France Forbidden Stories et Amnesty International, comptant selon eux 50 000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle.

La liste comprend les numéros d'au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d'entreprise, selon le consortium qui en a localisé beaucoup au Maroc, en Arabie saoudite et au Mexique.

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"Complètement inacceptable"

L'affaire Pegasus d'espionnage de militants, journalistes et opposants du monde entier impliquant une entreprise israélienne est "complètement inacceptable" si elle est avérée, a affirmé lundi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. "Cela doit être vérifié", mais si c'est vrai "c'est complètement inacceptable", a déclaré la responsable à des journalistes à Prague.

"La liberté de la presse est une valeur centrale de l'Union européenne", a affirmé Ursula von der Leyen, qui présentait dans la capitale tchèque un plan de 7 milliards d'euros pour aider le pays à affronter la crise sanitaire.

Avec AFP