Rude coup pour le président des États-Unis : les républicains ont conquis les postes de gouverneurs de Virginie et du New Jersey. Ces revers sont d'autant plus durs pour Obama qu'en 2010 auront lieu les élections de mi-mandat.
Mardi a été une journée électorale difficile pour Barack Obama, à la veille du premier anniversaire de son élection triomphale à la tête des État-Unis. Le président américain, au plus bas dans les sondages, vient de subir deux revers électoraux de taille. La Virginie et le New Jersey, deux Etats démocrates, passent dans le camp républicain.
Chris Christie, un ancien procureur appartenant au Parti républicain, a remporté l’élection qui lui offre le poste de gouverneur du New Jersey face à Jon Corzine. L’élection de ce conservateur, la première en 12 ans dans cet Etat, constitue un revers de taille pour le président américain. À un an des élections de mi-mandat, ce revirement de l’électorat apparaît comme dangeureux pour Obama. Les démocrates pourraient perdre leur majorité au Congrès.
it"Des Américains en désaccord avec la politique d'Obama"
"C’est une véritable défaite pour Barack Obama, d’autant plus que le président s’était impliqué dans ces élections locales", analyse Guillaume Meyer, le correspondant de FRANCE 24 à Washington. Le président américain s’est rendu plusieurs fois dans le New Jersey ces dernières semaines pour y soutenir son candidat Jon Corzine. "Selon les républicains, la défaite des démocrates signifie que les Américains ne sont pas d’accord avec la manière dont Barack Obama a dirigé le pays ces derniers mois ", poursuit-il.
En Virginie, le républicain Bob McDonnel s’est, selon les projections, offert une large victoire sur le démocrate Creigh Deed. Mais cette défaite du parti présidentiel est un peu moins surprenante dans cet Etat : même si la Virginie était gouvernée depuis huit ans par des démocrates, elle reste malgré tout un bastion républicain historique.
La Maison Blanche a tenté de minimiser l’impact de l’élection de ces deux gouverneurs républicains. "Je ne pense pas que le président croit [que ces deux élections] sont vraiment significatives pour l’avenir", a notamment déclaré Robert Gibbs, le porte-parole de la Maison Blanche.
Bloomberg élu maire de New York
Chez les républicains en revanche, ce vote n’est rien d’autre qu’une sanction de la politique d’Obama. "Ce soir, les électeurs ont adressé un avertissement aux démocrates et à la Maison Blanche, disant qu’ils en ont marre des dépenses, marre du gaspillage, marre de la présomption de Washington", a déclaré Eric Cantor, numéro deux du groupe républicain à la Chambre des représentants.
Et, décidément, ce fut vraiment une mauvaise journée pour les démocrates. Le milliardaire républicain Michael Bloomberg a été élu pour un troisième mandat à la mairie de New York, raflant de justesse le poste à son rival démocrate Bill Thompson.
Ces trois défaites ont été un peu adoucies par la victoire du démocrate Bill Owens au Congrès du 23e district de l’Etat de New York, dans un bastion traditionnellement républicain.