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HRW accuse les soldats congolais d'avoir "tué délibérément" plus de 500 civils

L'ONG Human Right Watch (HRW) accuse les soldats des Forces armées de la RD Congo (FARDC) d'avoir "tué délibérément" plus de 500 civils dans l'est du pays depuis mars lors d'une offensive contre des rebelles rwandais.

AFP - Human Right Watch (HRW) a accusé lundi des soldats des Forces armées de la RD Congo d'avoir "tué délibérément" plus de 500 civils dans l'est depuis mars, lors d'une offensive contre des rebelles rwandais et demandé à l'ONU de "suspendre" son soutien à cette armée.

Dans un communiqué daté de New York transmis à l'AFP, HRW accuse une nouvelle fois les Forces armées de RDC (FARDC) d'avoir "tué délibérément au moins 505 civils" depuis le début de leur offensive en mars contre les rebelles hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dans le Nord et le Sud-Kivu (est).

L'ONG cite notamment deux tueries récentes qui auraient été commises en août par des unités FARDC.

Début août, près de Nyabiondo, "où les soldats de l'ONU ont une base", "au moins 81 civils ont été tués" lors d'une attaque de "cinq hameaux (...) dont un seul abritait des combattants rebelles. Les soldats congolais (...) n’ont fait aucune distinction entre combattants et civils, tirant souvent à bout portant ou massacrant leurs victimes à coups de machettes", affirme HRW.

Elle cite également une autre tuerie le 15 août, quand "des soldats de l’armée congolaise ont massacré un autre groupe de civils" dans la même région de Nyabiondo.

"Des témoins ont expliqué que les soldats revenant d’une attaque manquée contre une milice locale alliée des FDLR, menée plus tôt ce jour-là, avaient tué délibérément au moins 50 civils qu’ils accusaient de collaborer avec les FDLR et leurs alliés", affirme l'ONG.

Alors que la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) appuie, notamment pour la logistique, les FARDC dans leur traque des FDLR, Human Rights Watch presse "la Monuc de suspendre immédiatement son soutien à l’opération militaire, faute de quoi elle court le risque d’être impliquée dans de nouvelles atrocités".