
En Iran, les bureaux de vote accueillent depuis vendredi matin les Iraniens, appelés à élire le successeur de Hassan Rohani à la présidence. Les premières tendances données par les médias iraniens conservateurs laissent présager un taux d'abstention inédit. L'ouverture des bureaux de vote a même été prolongée jusqu'à 2 h du matin. Revivez la journée de vote avec notre liveblog.
Les Iraniens ont commencé à voter, vendredi 18 juin dès 7 h (2 h 30 GMT), pour élire leur nouveau président. Quelque 60 millions de personnes sont appelées à se rendre aux urnes. Mais les derniers sondages d'opinion indiquent une participation à 41 %, soit nettement moins que lors des précédents scrutins (73 % lors de la présidentielle de 2017).
Pour tenter de minimiser l'abstention, les autorités, qui avaient déjà étendu l'ouverture des bureaux de vote jusqu'à minuit (19 h 30 GMT), ont encore prolongé jusqu'à 2 h du matin. Les résultats définitifs du scrutin sont attendus pour samedi à la mi-journée.
- En l'absence de chiffres officiels, l'agence Fars, proche des ultraconservateurs, a rapporté, sans source, un taux de participation de 37 % à 19 h, heure locale. "Difficile d'avoir des chiffres précis [sur la participation]", explique Roméo Langlois, l'envoyé spécial de France 24 à Téhéran. "En Iran, il n'y a pas d'institut de sondage à proprement parler comme on en connaît en Occident". En fin d'après-midi, côté officiel, le porte-parole du Conseil des gardiens de la constitution, organe chargé du contrôle de l'élection, a annoncé que la participation était "bonne" et "qu'elle sera meilleure".
- L'ultraconservateur Ebrahim Raïssi, chef de l'Autorité judiciaire et proche du Guide suprême, fait figure d'archifavori, faute de concurrents à sa mesure après la disqualification de ses plus gros adversaires politiques par le Conseil des gardiens de la Constitution. Sur près de 600 candidatures, seuls sept personnes ont été autorisées à se présenter. Quatre candidats étaient toujours en lice, dont un seul réformateur, après plusieurs désistements de dernières minutes.
- Dans les rangs des réformateurs, plusieurs personnalités politiques avaient appelé à boycotter le scrutin, dont Mir Hossein Moussavi, le leader du mouvement vert en résidence surveillée aux côtés de sa femme depuis 2011. De même que plusieurs candidats disqualifiés par le Conseil des gardiens de la Constitution, dont l'ancien président conservateur Mahmoud Ahmadinejad.
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