A la Une de la presse, ce jeudi 10 juin, le début de la tournée européenne de Joe Biden. Le premier voyage du président américain à l’étranger. La « guerre de la saucisse » entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Un échange de propos peu amicaux entre l’Argentine et le Brésil. Et les nouvelles tenues officielles des joueurs de l’équipe italienne de football.
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A la Une de la presse, le début de la tournée européenne de Joe Biden. Le premier voyage à l’étranger du président américain.
«Tapis rouge pour Biden», titre ce matin La Vanguardia. D’après le journal catalan, «une bonne partie de la tâche» qui attend le président des Etats-Unis, aurait déjà été accomplie, tant les Européens seraient prêts à accueillir «à bras ouverts» le successeur de Donald Trump. L’ombre du milliardaire plane sur la première tournée européenne de Joe Biden – qui va devoir «préciser ce qui le différencie vraiment de Donald Trump», selon L’Opinion, où le dessin de Kak le montre assurant à Emmanuel Macron et Angela Merkel qu’il est venu «restaurer la confiance», alors que ses écouteurs sont branchés directement sur le téléphone de la chancelière allemande, espionnée par la NSA, les services de renseignement américains. Aux Etats-Unis, The Washington Post prédit que la plupart des dirigeants que Joe Biden rencontrera en Europe seront probablement «reconnaissants d'un retour à une politique étrangère américaine plus prévisible, après le populisme mercantile de Donald Trump, exception faite de Vladimir Poutine, ce survivant politique habile, à la longévité politique presque égale à celle de Joe Biden».
Le président russe Vladimir Poutine rencontrera Joe Biden à Genève, le 16 juin prochain. D’après Kommersant, Moscou prépare très minutieusement ce rendez-vous, avec la ferme intention de ne pas s’en laisser dicter le programme, qui devra porter d’abord et avant tout sur «les conditions préalables à une normalisation des relations entre la Russie et les Etats-Unis», selon le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui a déjà fait savoir qu’il n’espérait pas «d’avancée majeure» à Genève. En attendant, le Kremlin durcit la répression contre l’opposition, relève The New York Times, qui voit dans la décision de la justice russe, annoncée hier, de désigner comme «extrémistes» les organisations liées à l’opposant Alexeï Navalny, un «message clair», adressé par Vladimir Poutine à Joe Biden - un avertissement signifiant que «les affaires intérieures (de son pays) ne sont pas à discuter», alors que le président américain a promis de lutter contre les violations du droit international par la Russie. La visite de Joe Biden en Europe, est également scrutée en Chine, où The Global Times soutient que les grandes déclarations d’amitié occidentales relèvent du «bluff», et que la «grande fête géopolitique» annoncée n’aura pas lieu – dans la mesure où les Etats-Unis auraient de moins en moins les moyens de préserver leur influence, contrairement à la Chine, dont l’ascension serait inéluctable.
Première étape de cette tournée américaine, le Royaume-Uni, où Joe Biden devrait évoquer avec Boris Johnson la situation en Irlande du nord. D’après The Independent, le président des Etats-Unis, irlandais d’origine, devrait mettre en garde le Premier ministre britannique contre une «mise en danger de la paix» dans la province, alors que le royaume s’oppose à l’UE dans «la guerre des saucisses». Ce conflit a été provoqué par le projet du gouvernement britannique d'étendre la période d’exemption des contrôles sur la viande réfrigérée, pour garantir les importations de saucisses en Irlande du Nord, depuis la Grande-Bretagne - ce dont Bruxelles ne veut pas entendre parler. D’où la fureur du Daily Star, qui accuse les chefs européens d’agiter leurs chipolatas sous le nez des Britanniques, d’essayer de leur refourguer leurs saucisses. Dans le dessin de Peter Brookes, pour The Times, Emmanuel Macron jette un coup d’œil au menu d’un restaurant proposant «5 plats différents aux super saucisses britanniques». «Un autre gueuleton?», s’interroge le président français, «slap-up» signifiant aussi «gifle», en anglais - allusion à la récente mésaventure d’Emmanuel Macron, giflé lors d’un déplacement. Pas très charitable.
Pas très amicaux, non plus, les propos du président argentin, sur ses voisins brésiliens. O Correio Braziliense rapporte qu’Alberto Fernandez, soucieux d’affirmer son amitié aux Européens, s’est laissé aller à cette déclaration: «Je suis quelqu'un qui croit en l'Europe (...) Les Mexicains descendent des Indiens, les Brésiliens sont sortis de la forêt vierge. Mais nous, les Argentins, nous descendons de bateaux qui venaient de là-bas, d'Europe». La déclaration, évidemment, n’a pas plu aux Brésiliens, à commencer par leur président, Jair Bolsonaro, qui a répondu en postant une photo de lui-même dans la forêt, aux côtés de membres d’une communauté indigène d’Amazonie, selon le journal argentin Clarin. Certains de ses compatriotes ont même été plus virulents, comme ce sénateur, qui a écrit sur Twitter: «J'ai commencé à mieux comprendre pourquoi, après la Seconde guerre mondiale, les criminels de guerre nazis se sont cachés en Argentine».
Avant de vous dire à tout à l’heure, je vous propose de jeter un cil à Courrier International, qui fait état des moqueries provoquées par la nouvelle tenue officielle de l’équipe italienne de foot pour l’Euro 2020 - des uniformes conçus par Giorgio Armani, qui dit avoir imaginé un look “innovant”, visiblement pas du goût des internautes, qui estiment que les joueurs ainsi accoutrés «ressemblent à des grands cuisiniers», voire à des candidats de Masterchef.
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