La trêve des violences entre Israël et le Hamas a pris fin ce vendredi. Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont déclaré que la trêve ne sera pas renouvelée, accusant Israël de n'en avoir pas "respecté les conditions".
AFP - La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a annoncé vendredi peu après 06H00 locales (04H00 GMT) la fin officielle de la trêve des violences avec Israël.
"La trêve a pris fin et ne sera pas renouvelée car l'ennemi sioniste n'a pas respecté ses conditions. L'occupation porte la responsabilité des conséquences", a affirmé le groupe armé sur son site internet.
Les brigades Ezzedine al-Qassam, qui accusent Israël de n'avoir pas respecté ses engagements de mettre fin au blocus de Gaza et d'y cesser toutes opérations, ont par ailleurs mis en garde l'Etat hébreu.
"Nous lançons un avertissement à l'ennemi sioniste: toute agression contre la bande de Gaza ou tout nouveau crime déclenchera un affrontement à grande échelle et nous riposterons très durement", a poursuivi le groupe.
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a fait état dans l'immédiat d'aucun tir de roquette.
Jeudi, le Hamas avait indiqué que la trêve avec Israël ne serait pas prolongée à son expiration vendredi, sans préciser si le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza entendait pour autant reprendre ses attaques.
¨L'accalmie s'achève demain", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, après avoir indiqué qu'il n'y avait "pas de possibilité de renouveler la trêve avec Israël qui expire le 19 décembre".
Le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza depuis son coup de force contre les forces du président Mahmoud Abbas en juin 2007, a accusé Israël d'être responsable du non-renouvellement de cette trêve, qui avait été conclue le 19 juin par l'entremise de l'Egypte.
Le mouvement radical palestinien Jihad islamique s'est également prononcé contre la poursuite de la trêve.
Le porte-parole du Premier ministre Ehud Olmert a souligné qu'au cours des derniers jours, avant même l'expiration de la trêve, l'accalmie avait perdu "tout sens puisque 35 roquettes ont été tirées" contre Israël.
"Nous étions prêts à respecter les arrangements conclus avec l'Egypte", qui a servi d'intermédiaire entre le Hamas et Israël, a affirmé son porte-parole, Mark Regev, laissant entendre que l'Etat hébreu ne prendrait pas l'initiative d'une reprise des opérations.
Il a indiqué que le gouvernement discuterait des mesures à prendre lors de sa réunion hebdomadaire dimanche.
Jeudi, le ministre de la Défense Ehud Barak a rencontré les responsables de l'état-major pour examiner différentes options militaires, selon les médias israéliens
M. Barak a réaffirmé que son pays n'avait "pas peur de lancer une opération militaire de grande envergure dans Gaza", ajoutant cependant qu'il était "inutile de se précipiter".
L'envoyé spécial des Nations unies pour le Proche-Orient, Robert Serry a mis en garde le Conseil de sécurité de l'ONU contre les risques d'"une escalade majeure de la violence qui aurait des conséquences graves" pour la population civile en Israël et à Gaza.
A la veille de l'expiration de la trêve, onze roquettes et des obus de mortier ont été tirés contre le sud d'Israël sans faire de victimes ou de dégâts, selon une source militaire. En représailles, Israël a mené plusieurs raids aériens.