Dans la presse, ce jeudi 6 mai, l’enlèvement, au Mali, du journaliste français Olivier Dubois par un groupe djihadiste affilié à al-Qaeda. L’assassinat d’une jeune femme, brûlée vive par son mari, dans le sud-ouest de la France. Les législatives en Ecosse. La poursuite du bras de fer entre Bruxelles et Londres sur le dossier de la pêche. Et un baiser polémique.
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A la Une de la presse, l’enlèvement de journaliste français Olivier Dubois, au Mali, par un groupe djihadiste affilié à Al-Qaeda.
Sahel
Dans un courte vidéo publié hier, le reporter dit avoir été enlevé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, et appelle les autorités françaises à faire "tout ce qui est en leur pouvoir pour le libérer". "Olivier Dubois, journaliste otage", annonce Libération, qui était sans nouvelles de son correspondant, depuis sa disparition, le 8 avril dernier.
"La presse doit-elle se méfier du Sahel?": Le Djély, un site d’information guinéen, exprime ses "sérieuses inquiétudes" sur le sort d’Olivier Dubois, en rappelant "les issues tragiques" de l’enlèvement, en 2013, de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, nos confrères de RFI, et plus récemment, de deux journalistes espagnols, attaqués dans l’est du Burkina Faso. Pour le site d’info guinéen "céder à la peur ambiante", "abdiquer", "n’est pas une solution", et il est du "devoir des États du Sahel (comme) de la communauté internationale de garantir la sécurité de tous, et (du devoir) des journalistes, de continuer à informer le monde" sur ce qui se passe au Sahel.
Féminicide
Elle aussi vivait dans la peur. Chahinez, 31 ans, mère de trois enfants, est morte mardi près de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, brûlée vive par son mari violent. Ce nouveau féminicide provoque beaucoup d’émotion et de colère, les associations de lutte contre les violences conjugales pointant dans cette affaire "les défaillances de la justice", qui n’a pas su empêcher le mari de Chahinez, déjà condamné en 2020 pour "violences volontaires" en récidive, de passer de nouveau à l’acte. D’après Sud-Ouest, Chahinez ne disposait pas de "téléphone grave danger". et son époux ne s'était pas vu attribuer de bracelet anti-rapprochement.
Écosse
A la Une également, les élections législatives, aujourd’hui, en Ecosse, qui pourraient être remportées par les indépendantistes. Si le Scottish National Party obtient la majorité absolue au parlement écossais, la tenue d’un nouveau référendum sur la sortie du Royaume-Uni, sera plus que probable. L’enjeu est donc considérable et The Scottish Daily Mail évoque même "le jour du Jugement dernier". "Votre vote n’a jamais été aussi vital. Aujourd’hui, vous pouvez sanctionner le SNP et empêcher sa patronne, Nicola Sturgeon, de nous arracher au Royaume-Uni", plaide le quotidien conservateur, opposé, on l’aura compris, à toute idée de nouveau référendum, tout comme la version écossaise du Sun, qui demande aux électeurs de ne pas "laisser carte blanche" à Nicola Sturgeon, car ce serait "mauvais pour la santé de l’Ecosse", mauvais pour "la reprise post-Covid" en Ecosse. The National, journal écossais acquis à la cause indépendantiste, relaie, lui, purement et simplement, l’invitation du SNP à "voter en faveur de l’indépendance", en rappelant, néanmoins, que Nicola Sturgeon, a fait savoir qu'elle n'envisageait pas de proposer de référendum dans l’immédiat, préférant accorder d’abord la priorité à la lutte contre l'épidémie due au coronavirus.
Pêche
Le projet d’un second référendum, auquel Boris Johnson est totalement opposé. Le Premier ministre britannique n’est pas remonté seulement contre les indépendantistes écossais, il l’est aussi beaucoup contre les pêcheurs européens, dont l’accès aux eaux britanniques continue de provoquer des remous entre Londres et Bruxelles, depuis le Brexit. Dernier épisode en date: la menace de Paris de couper le courant sur l’île anglo-normande de Jersey, pour protester contre les conditions imposées aux marins français - ce à quoi Boris Johnson a répondu en dépêchant sur zone deux bateaux de la Royal Navy, selon The Times. Les esprits s’échauffent. The Daily Mail évoque "une escalade dangereuse dans le face-à-face avec les pêcheurs français", jugeant nécessaire de préciser que le HMS Severn, l’un des navires envoyés sur place, est équipé de cannons 20mm…
Baiser
On ne se quitte pas là-dessus. A la rubrique querelle, toujours, quoique dans un registre moins dramatique, le Huffington Post fait état d’une polémique qui agite les Etats-Unis depuis plusieurs jours, autour d’une nouvelle attraction de Disneyland, représentant le baiser du prince charmant à Blanche-Neige. "Un baiser qu’il lui donne sans son consentement, pendant qu’elle dort, ce ne peut pas être le véritable amour à moins que la personne sache ce qu’il se passe", ont réagi des féministes américaines. Celles-ci se sont peut-être un peu emballées, car Blanche-Neige n’est peut-être pas la blanche colombe que l’on croit - à voir avec le dessin de Coco, publié par Libération. "Je… je… je peux t’embrasser?", lui demande timidement le prince charmant. "Quel coincé, j’ai couché avec les 7 nains, je te rappelle", lui répond sa dulcinée.
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