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À la une de la presse, mardi 28 avril, l’assassinat, au Burkina Faso, de trois Occidentaux, après l’attaque de leur convoi, lundi, dans le sud-est du pays. La répression des manifestations contre la junte au pouvoir au Tchad. La tribune de 150 responsables religieux du monde entier contre le "nationalisme vaccinal". Et une histoire d’amour par temps de Covid.

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À la une de la presse, l'assassinat, au Burkina Faso, de trois Européens, deux Espagnols et un Irlandais. Un Burkinabè est toujours porté disparu.

D'après El Pais, les victimes espagnoles sont deux journalistes, David Beriain, et Roberto Fraile, qui s'étaient rendus dans le sud-est du pays pour une enquête sur la lutte contre le braconnage. C'est là, non loin de la frontière avec le Bénin et le Niger, une région confrontée à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes, que leur convoi aurait été attaqué, lundi, par un groupe d'hommes armés. Leurs corps ont finalement été retrouvés hier, criblés de balles. David Beriain et Roberto Fraile, raconte leur consœur et amie Natalia Junquera dans El Pais, étaient deux reporters très respectés en Espagne pour avoir couvert plusieurs conflits, en Irak, en Libye et en Syrie. En 2018, tous deux avaient participé à un documentaire, "Mourir pour raconter", sur le travail des journalistes de guerre.

Le Burkina Faso, où au moins dix civils ont également été tués par des assaillants, dans la nuit de lundi à mardi, dans le nord-est du pays. Wakat Sera rapporte que cette région dite "des trois frontières", entre le Burkina, le Mali et le Niger, connaît un regain d'attaques depuis la semaine dernière. Des "actes criminels non revendiqués", selon le site d'information burkinabè, qui relève, néanmoins, que le mode opératoire de ces attaques "ne diffère pas" de celles menées par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans et celles du Groupe État islamique au Grand Sahara. Des groupes favorisés, selon certaines sources, par le retrait d'une partie du contingent déployé par feu le président tchadien Idriss Déby pour appuyer les forces française Barkhane et du G5 Sahel.

Au Tchad, au moins cinq personnes ont été tuées, et plusieurs autres blessées, hier, dans des manifestations dans la capitale, N'Djamena, et dans le Sud du pays, contre la junte qui a pris le pouvoir. Wakat Sera, toujours, fait état de la colère d'une partie des Tchadiens face à "ce qui ressemble à s'y méprendre à un coup d'état militaire doublé d'une dévolution monarchique du pouvoir". Une colère doublée d'un "sentiment anti-français", malgré la condamnation, par Emmanuel Macron, de la répression. "Le président français appelle à une transition pacifique et démocratique", "sauf que ce discours n'est ni plus, ni moins, qu'un rétropédalage", selon le site, qui rappelle que ni le président français, ni ses pairs du G5 Sahel, n'ont condamné le coup de force des militaires. "Macron pourra-t-il ramener le général Déby dans le rang ?", s'interroge L'Observateur Paalga. Le journal burkinabè voit Emmanuel Macron "pris au piège, obligé d'apporter son soutien (aux militaires) pour éviter le chaos, sans pour autant donner l'impression de soutenir les soudards".

À la une, également, l'appel de près de 150 responsables religieux du monde entier à mettre fin à ce qu'ils nomment le "nationalisme vaccinal", dans une tribune publiée par The Guardian. "Chaque être humain est précieux. Vacciner chaque personne dans chaque pays est une obligation morale", écrivent les signataires, soutenus par le Dalaï Lama, à l'intention des États, appelés à en finir avec le "nationalisme vaccinal", mais aussi des grands groupes pharmaceutiques. Pourquoi ces derniers ne libèrent-ils pas leurs brevets, pour que les vaccins puissent être produits en masse ? Dans le dessin de Chapatte, pour le quotidien suisse Le Temps, un Indien supplie un responsable des Big Pharma de venir en aide à ses compatriotes à l'agonie. "C'est notre vache sacrée", lui rétorque celui-ci, insensible à la deuxième vague qui est en train de submerger l'Inde. Vache sacrée… ou veau d'or ? Le quotidien français L'Humanité accuse l'industrie pharmaceutique de se comporter "comme le pire des fonds spéculatifs". "Les profits du commerce des vaccins sont dilapidés pour les actionnaires au lieu d'aider à soigner" : selon L'Huma, le montant des dividendes versés par les Big Pharma, à leurs actionnaires, depuis le début de la crise, pourrait atteindre les 70 milliards d'euros.

On ne se quitte pas là-dessus. En ces temps de pandémie, rien de tel qu'une belle histoire d'amour pour se remonter le moral. Il lui a fait un test nasal, ils sont tombés fous amoureux. L'Est Républicain raconte que Mikaël et Julie se sont rencontrés en novembre dernier dans un centre de tests Covid de Belfort, dans l'est de la France. Un lieu pour le moins inattendu pour un coup de foudre, cette sensation "qui vous électrise les entrailles et vous transperce le cœur". Depuis, les deux tourtereaux ne se sont plus quittés. "Pas un seul jour, pas une seule nuit l'un sans l'autre", selon Julie, totalement rassurée, visiblement, par ce qu'elle a fini par découvrir derrière le masque : "On n'avait jamais pu se voir sans, je n'avais même pas capté qu'il avait une barbe". Ah, l'amour !

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