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Dominique de Villepin se repositionne sur l'échiquier politique

Cinq jours après la fin du procès Clearstream, l'ex-Premier ministre a voulu faire parler de lui ailleurs que dans la rubrique "faits divers" des quotidiens, mardi, en participant à sa première réunion politique depuis la rentrée.

Les audiences enfiévrées du procès Clearstream à peine achevées, Dominique de Villepin, le prévenu le plus médiatisé de l’affaire, replonge dans l’arène politique française. Mardi soir, à la Maison de l'Amérique latine, à Paris, celui-ci a participé à la première réunion du club Villepin, une plate forme de réflexion et de soutien à sa personne, en présence d’un millier de fidèles.

Le président Sarkozy en ligne de mire

Dans son discours très applaudi, l’ancien Premier ministre a proposé une "alternative à la politique menée" par le président Nicolas Sarkozy, dénonçant "la concentration du pouvoir", "l'esprit de cour" et le "jeu stérile des polémiques". Sans jamais que son nom soit cité, le locataire de l’Élysée a été la cible constante des piques lancées par son rival. Et, sans surprise, ses affidés n’ont pas tardé à multiplier les réactions dédaigneuses à l’encontre de "DDV". "M. de Villepin ne propose pas d'alternatives, il propose sa personne", a ainsi affirmé à l'AFP Dominique Paillé, le porte-parole de l’UMP. "On s'aperçoit que l'action est aujourd'hui au pouvoir et que Villepin reste cantonné au domaine incantatoire. Les Français ne seront pas dupes", a-t-il ajouté.

Candidat en 2012 ?

Lors du dernier jour du procès Clearstream, celui qui a été désigné premier opposant au président français dans un sondage récemment publié par le quotidien Le Figaro avait pourtant déclaré "garder la main ouverte à Nicolas Sarkozy". La trêve entre les deux hommes aura donc duré moins d’une semaine...

En mobilisant ses troupes grâce à deux sites Internet (www.villepincom.net et www.clubvillepin.fr) et à sa garde rapprochée, Dominique de Villepin tient aussi à rappeler qu’il n’a pas renoncé à se faire une place au soleil sur la scène politique française… même s’il se garde bien d'afficher clairement ses ambitions. Ses fidèles n’ont pas, en revanche, la même pudeur. Considéré comme proche de l’ex-chef du gouvernement, le député UMP François Goulard se dit ainsi "certain" qu’il sera candidat en 2012.