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Un haut responsable du parti au pouvoir au Japon a déclaré que l'annulation des Jeux olympiques de Tokyo, qui doivent avoir lieu du 23 juillet au 8 août, restait une possibilité devant la recrudescence de l'épidémie de Covid-19 au Japon.
Jamais trop tard pour annuler. Toshihiro Nikai, le numéro deux du parti conservateur au pouvoir au Japon, a estimé que les Jeux olympiques de Tokyo pourraient être annulés en dernier recours, alors que l'archipel nippon subit actuellement une recrudescence de l'épidémie.
"Nous devrons annuler (les Jeux, NDLR) sans hésiter si ce n'est plus possible" de les organiser, a déclaré Toshihiro Nikai dans un entretien à la chaîne de télévision japonaise TBS.
Comme on lui demandait si l'annulation était une option, il a répondu : "Oui, bien sûr".
Wow Toshihiro Nikai, le secrétaire général du LDP, le parti au pouvoir, qui dit qu'annuler les JO est une option envisageable si la situation venait à se dégrader d'avantage.
C'est quelqu'un qui pèse dans les décisions politiques, on est à 99 jours des JO.https://t.co/clXTcW1JSc
"Si les infections se répandent à cause des Jeux olympiques, je ne sais pas à quoi ils servent", a ajouté le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur).
"Des questions à régler"
Cependant, dans la continuité du jeu du froid et du chaud auquel se livrent les autorités japonaises depuis le début de la pandémie, il a toutefois nuancé ses propos en soulignant "l'importance pour le Japon de susciter l'enthousiasme avec l'adhésion du public".
"Nous voulons définitivement faire (des Jeux, NDLR) un succès. Pour y parvenir, il y a différentes questions à régler. C'est important de les régler l'une après l'autre".
Un peu plus tard, un responsable du PLD anonyme, cité par l'agence Jiji, affirmait : "les Jeux ne seront pas annulés".
La gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a interprété les propos de M. Nikai comme "une option", rien de plus. "Je le prends comme un message d'encouragement fort pour que nous contenions le coronavirus par tous les moyens", a-t-elle déclaré.
Huis clos total ?
Le ministre japonais chargé de la campagne de vaccination a, quant à lui, évoqué la possibilité d'interdire totalement l'accès de spectateurs aux Jeux, alors que ceux venant de l'étranger ont déjà été bannis le mois dernier, une première dans l'histoire des JO.
"Nous organiserons les Jeux olympiques sous une forme qui est réalisable", a déclaré Taro Kono, cité par le journal Asahi. "Il se pourrait qu'il n'y ait pas de spectateurs".
Ces commentaires interviennent à 99 jours de la cérémonie d'ouverture des JO de Tokyo (23 juillet-8 août), qui avaient été reportés d'un an en 2020 à cause de la pandémie.
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Alors que la vaccination progresse à un rythme d'escargot au Japon (1,1 million d'habitants ont reçu une dose sur 126 millions), le pays subit une quatrième vague d'infections ayant récemment forcé les autorités à réimposer des restrictions dans plusieurs départements, y compris à Tokyo.
Le relais de flamme olympique perturbé
Le pays a recensé plus de 4 000 nouveaux cas de Covid-19 mercredi, un niveau qui n'avait plus été observé depuis fin janvier sur son territoire. Cette nouvelle poussée du coronavirus perturbe le calendrier de certaines épreuves qualificatives pour les JO, ainsi que le relais de la flamme olympique, qui a démarré le 25 mars.
Mercredi, la ville de Matsuyama, dans l'ouest du Japon, a annoncé qu'elle annulait la partie du relais sur sa commune. Le département d'Osaka (ouest) avait aussi préféré relocaliser la semaine dernière le relais dans un parc fermé au public.
Les Japonais restent en majorité opposés à la tenue des JO de Tokyo cet été en raison des risques sanitaires, selon plusieurs sondages ces derniers mois.
Des professionnels de la santé ont mis en garde contre les risques liés à l'organisation des Jeux. Cette semaine, quatre experts ont écrit dans le British Medical Journal pour demander un réexamen de l'événement "de toute urgence".
"Les événements internationaux de rassemblement de masse tels que Tokyo-2020 ne sont toujours ni sûrs ni sécurisés", ont-ils écrit.
Malgré ces réticences et les obstacles, le vice-président du CIO, John Coates, a déclaré mercredi que les organisateurs n'envisageaient "certainement pas" une annulation. "Bien sûr, nous sommes inquiets, bien sûr la sécurité reste notre priorité, mais nous pensons que nous sommes préparés aux pires situations", a-t-il déclaré.
Avec AFP