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Euro-2021 : les villes hôtes tâtonnent sur l'accueil de public, l'UEFA accorde un nouveau délai

L'UEFA avait fixé mercredi comme date limite aux villes organisatrices de l'Euro-2021 de football pour transmettre leur jauge possible de spectateurs. Si 10 villes sur 12 se sont pliées au jeu des prévisions, Bilbao et Dublin inquiètent. Face à l'incertitude, l'instance européenne a opté pour un nouveau délai.

Organiser un tournoi de football dans douze pays différents au milieu d'une pandémie mondiale sans sacrifier la présence de spectateurs dans les stades. C'est le casse-tête dans lequel s'est lancé l'UEFA en vue de l'Euro-2021. L'incertitude reste grande : mercredi 6 avril était le délai fixé aux villes hôtes pour transmettre leur plan d'accueil du public. Si la plupart se sont pliées au jeu, les situations sanitaires à Dublin et Bilbao préoccupent et ont incité l'UEFA à accorder un nouveau délai, jusqu'au 28 avril.

Mi-mars, alors que la propagation de variants plus contagieux du Covid-19 mettait déjà le continent en alerte, le patron de l'UEFA, Aleksander Ceferin, avait surpris en promettant au journal croate Sportske Novosti que les matches de l'Euro ne seraient "pas disputés devant des tribunes vides".

Les villes hôtes se sont pliées au jeu des prévisions

L'exigence a agacé en Allemagne, où la présence de public dans les stades est interdite depuis mars 2020. Mais Munich a néanmoins soumis mardi un scénario prévoyant la présence de spectateurs.

En Italie, le gouvernement a donné son feu vert à la présence de spectateurs lors des matches prévus au Stadio Olimpico de Rome, dont la rencontre d'ouverture le 11 juin. Le président de la Fédération plaide pour une ouverture à 30 % du Stadio Olimpico, soit quelque 20 000 spectateurs.

Feu vert pour des stades avec public (25% des capacités) en Italie #Euro2021 https://t.co/QSWPmikG2A

— Pierre Rondeau (@PierreR0ndeau) April 6, 2021

Pour sa part, la Roumanie a annoncé dès le 18 mars qu'elle tablait sur une jauge d'au moins 25 % du public à l'Arena Nationala de Bucarest. En Hongrie, le principal quotidien sportif Nemzeti Sport a rapporté que Budapest pourrait proposer une jauge de 50 %.

Le Danemark prévoit lui d'accueillir au moins 11 000 spectateurs par match à Copenhague, même si le gouvernement se réserve la possibilité de serrer la vis, tandis qu'Amsterdam espère "au moins 12 000 spectateurs".

La Grande-Bretagne, qui s'est dit prête à accueillir davantage de matches que ceux déjà prévus à Londres – dont les demi-finales et la finale – et Glasgow.

Selon la presse, la fédération anglaise tablerait sur un Wembley à moitié plein (45 000) pour les demi-finales, mais le Premier ministre Boris Johnson espère, lui, une finale dans un stade plein.

Cacophonie à Bilbao, incertitude à Dublin

Mais alors que la crise sanitaire rend de telles projections incertaines, Dublin a reconnu mercredi ne pas savoir si les mesures anti-Covid permettront l'accueil de spectateurs à l'Aviva Stadium.

La fédération de football irlandaise (FAI) "n'est pas en mesure, à ce stade, de donner des assurances sur la présence d'un nombre minimal de spectateurs", a-t-elle écrit dans un communiqué, une annonce qui met en péril la tenue des quatre rencontres prévues à Dublin (trois de phase de poules, un huitième de finale).

De son côté, le dossier a viré à la cacophonie à Bilbao : alors que, selon la presse basque, le stade San Mamés pourrait accueillir jusqu'à 13 000 spectateurs si les indicateurs sanitaires respectent certains plafonds, la Fédération espagnole de football (RFEF) a publié un communiqué très offensif pour critiquer ces conditions posées par les autorités régionales basques, qu'elle juge "impossibles à atteindre".

???? La @rfef ve inviable que haya público en Bilbao, durante la Eurocopa, debido a las condiciones sanitarias establecidas por el Gobierno vasco.

???? https://t.co/MaIxYmANrg pic.twitter.com/WQl4SXmIom

— RFEF (@rfef) April 7, 2021

Optant pour la souplesse, l'UEFA a fini par annoncer mercredi en fin de journée qu'elle accorderait un deuxième délai, "jusqu'au 28 avril" aux villes hôtes pour ajuster leurs scénarios sanitaires et relever le nombre de spectateurs prévus, a expliqué mercredi à l'AFP un porte-parole de l'instance.

Sur la base des informations reçues, l'UEFA doit donner son avis définitif sur l'organisation du tournoi paneuropéen imaginé par l'ex-patron de l'UEFA, Michel Platini, et reporté d'un an en raison de la pandémie.

Ce format inédit doit se tenir à Amsterdam, Bakou, Bilbao, Bucarest, Budapest, Copenhague, Dublin, Glasgow, Munich, Rome et Saint-Pétersbourg, avec les demi-finales et finale à Londres.

La semaine dernière, l'UEFA a par ailleurs levé la limite de 30 % de spectateurs dans les stades décidée en octobre dernier, afin de permettre aux autorités locales d'augmenter librement la jauge en vue de l'Euro.

Avec AFP