
En 2006, Wim Delvoye tatoue le dos d’un homme, qui devient alors une de ses œuvres, sous le nom de "Tim, 2006". C’est la base de l’histoire que raconte Kaouther Ben Hania dans "L’homme qui a vendu sa peau", en lice pour les Oscars 2021 dans la catégorie du meilleur film international. La réalisatrice franco-tunisienne raconte à Thomas Baurez et Laure Manent comment elle a décidé de partir de cette affaire pour la déplacer dans le contexte de la guerre en Syrie avec le personnage de Sam, obligé de fuir son pays.
Réfugié au Liban, Sam accepte l’offre du célèbre Jeffrey Godefroy de lui tatouer un immense visa Schengen dans le dos. Le film est autant une critique du monde de l’art et des difficultés pour les réfugiés de franchir les frontières, qu’une réflexion philosophique sur la notion de liberté. "L’homme qui a vendu sa peau" est le premier film tunisien jamais sélectionné pour les Oscars.
Sur Netflix, "Madame Claude", de Sylvie Verheyde dresse le portrait de la plus célèbre maquerelle de France. Dans les années 60, elle faisait travailler près de 200 filles pour une clientèle chic évoluant dans les sphères du pouvoir. Elle est incarnée par Karole Rocher, présente dans tous les films de Sylvie Verheyde, qui signe ici son sixième long métrage et dresse dans ce film le portrait d’une femme qui s’émancipe dans une société patriarcale.
Le festival "Cinémas d'Afrique" propose une édition spéciale et interactive pour cette année. Organisé tous les deux ans à Angers, il entend mettre en lumière un cinéma africain trop peu présent sur nos écrans, tout en permettant aux professionnels du secteur de différents pays d'échanger.