logo

Paris encourage Téhéran à se montrer "constructif" dans les discussions sur le nucléaire iranien

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a exhorté samedi Téhéran à "se montrer constructif dans les discussions qui vont s'engager" à Vienne, par l'intermédiaire des Européens, pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien.

La balle est dans le camp de Téhéran. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé samedi 3 avril "l’Iran à se montrer constructif dans les discussions qui vont s'engager" à Vienne pour tenter de sauver l’accord international sur le nucléaire iranien. Par l’intermédiaire des Européens, les États-Unis vont prendre part à des discussions, alors que l’Iran a réaffirmé refuser une levée graduelle des sanctions américaines, exigeant une levée totale.

Le gouvernement américain "a accepté de participer à des discussions" à partir de mardi dans la capitale autrichienne avec les Européens, les Russes et les Chinois pour discuter d'un "retour mutuel" dans l'accord par Washington et Téhéran, a déclaré vendredi le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

Lors d'un entretien samedi avec son homologue iranien, Javad Zarif, le chef de la diplomatie française a "salué la reprise à venir à Vienne de discussions sur le dossier nucléaire" et "encouragé l'Iran à se montrer constructif dans les discussions qui vont s'engager" pour "identifier dans les semaines à venir les actions nécessaires pour un retour complet au respect de l'accord nucléaire", écrit-il dans un communiqué.

"La France y participera de manière à la fois pragmatique et exigeante", assure-t-il.

"Dans un contexte où tous affichent leur volonté de mener ces négociations de bonne foi, avec l'objectif d'un accord rapide, j'ai appelé l'Iran à s'abstenir de toute violation supplémentaire de ses engagements actuels dans le domaine nucléaire susceptible de porter atteinte à la dynamique de reprise de discussions", conclut-il.

L'ex-président américain Donald Trump avait claqué la porte en 2018 de cet accord clé conclu trois ans plus tôt et avait rétabli toutes les sanctions contre Téhéran, qui en retour a commencé à s'affranchir des restrictions à son programme nucléaire.

Téhéran refuse toute levée "étape par étape" des sanctions

Son successeur Joe Biden s'est dit prêt à revenir dans l'accord de 2015, à condition que l'Iran tienne à nouveau ses engagements nucléaires. Les dirigeants iraniens disent aussi vouloir revenir dans les clous, mais seulement si les États-Unis lèvent d'abord les sanctions qui asphyxient leur économie.

Mais l'Iran refuse une levée graduelle des sanctions américaines, a réaffirmé samedi 3 avril le ministère des Affaires étrangères de la République islamique à trois jours de ces négociations indirectes avec les États-Unis.

"Aucun plan étape par étape n'est envisagé", a déclaré Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère, cité par la chaîne Press TV. "La politique définitive de la République islamique d'Iran est une levée de toutes les sanctions américaines."

Avec AFP et Reuters