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À la une de la presse, ce jeudi 1er avril, l’annonce par Emmanuel Macron de l’extension du confinement à toute la France, pour tenter d’enrayer la troisième vagué épidémique. Deux décisions de justice importantes en France. Mais aussi la confirmation par la CPI de l’acquittement de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Et le mauvais comportement des chiens de Joe Biden.

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À la une de la presse française, l'annonce, hier, par Emmanuel Macron, de l'extension du confinement à toute la France, pour tenter d'enrayer la troisième vague épidémique.

"Prison d'avril" : en ce 1er avril, La Marseillaise annonce un mois de restriction des déplacements, de fermeture des commerces, mais aussi des lycées, des collèges et des écoles - des décisions que le journal local attribue au "niveau de vaccination insuffisant", en France. Troisième confinement national en un an, une histoire "sans fin", d'après Le Populaire du Centre, qui ne voit plus, manifestement, le bout du tunnel. Le président, qui a demandé hier aux Français de nouveaux "efforts", pour "tenir encore", le temps d'accélérer et d'élargir la vaccination, a assuré, lui, entrevoir une possible sortie de crise à partir de la mi-mai. Et Le Figaro se prend à espérer, certes timidement : "Confinement, suite… et fin ?". Le journal anticipe déjà "l'ombre du procès politique" qui sera fait à Emmanuel Macron : "N'aurait-il pas été bien inspiré de faire il y a deux mois ce qu'il se résout à accomplir aujourd'hui ?". Pour le journal, ce procès serait "oublier que ces deux mois 'perdus', ne l'ont pas été pour tout le monde", puisque "les enfants ont appris, les entreprises ont tourné, les Français ont vécu, et (que) ce qui leur a été donné ne leur sera pas repris". D'après Le Figaro, s'il faut reconfiner aujourd'hui, ce serait à cause de "la  machine bureaucratique qui ne répond plus". "Après tant de ratages (ni masques, ni tests, ni lits, ni vaccins) il faut espérer que, cette fois, Emmanuel Macron sera entendu".

Pour Libération, le chef de l'État "n'a plus droit à l'erreur". "En avril sur un fil, en mai... ", les Français pourront-ils faire ce qui leur plaît ? Libération évoque un président "acculé", "contraint de prendre la parole", "et donc de faire des annonces", sans toutefois "renoncer à ce qui le guide depuis de nombreuses semaines: le refus du moindre confinement strict", bref "confiner sans confiner". "Il fallait céder sans se dédire", résume Libé, pour qui "le seul salut d'Emmanuel Macron", et surtout des Français, réside maintenant dans l'accélération de la campagne de vaccination. En attendant, retour à la case départ, télétravail et école à la maison: dans le dessin de Coco, qui remplace désormais Willem dans Libération, un employé jongle de nouveau avec toutes les tâches à accomplir : "Bonjour patron".

En France, toujours, deux décisions de justice à retenir. La première concerne la journaliste Sandra Muller, qui avait été condamnée en septembre 2019, pour avoir diffamé un homme qu'elle accusait de harcèlement, en lançant le mouvement #balancetonporc, dans le sillage du mouvement #metoo. Cette condamnation a été infirmée, hier, en appel, une décision "courageuse et historique", selon l'avocate de Sandra Muller, citée par Le Monde. "La solidarité ne sera plus un délit", a commenté, hier également, l'avocat de Cédric Herrou, après que la Cour de cassation a refusé la demande du ministère public de faire annuler sa relaxe. Le militant, poursuivi pour avoir aidé des migrants à franchir la frontière entre l'Italie et la France, a réagi en se réjouissant d'avoir contribué à "faire changer les textes de loi en faisant consacrer le principe constitutionnel de fraternité" par le Conseil constitutionnel, en 2018. Lu dans L'Humanité.

À la rubrique justice, toujours, la Cour pénale internationale a confirmé, hier, l'acquittement prononcé en 2019 en faveur de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et de l'un de ses proches, Charles Blé Goudé. Premier ancien chef d'État à être jugé par la CPI, pour crimes contre l'humanité liés aux violences post-électorales de 2010 et 2011, Laurent Gabgbo et Charles Blé Goudé, sont "libres", annonce Le Miroir. Une décision qui provoque des réactions extrêmement contrastées en Côte d'Ivoire. "Le triomphe de la vérité et de la justice", salue Notre Voie, tandis que L'Expression évoque "la déception des victimes". Celles-ci "n'ont toujours pas obtenu justice, pas plus que des réparations pour les préjudices subis", a notamment regretté Amnesty International. L'Observateur Paalga, lui, s'interroge : "Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé acquittés, maintenant on fait quoi ? Ou plutôt, que va faire le pouvoir d'Alassane Dramane Ouattara ? Faut-il tuer le veau gras pour l'accueillir en enfant prodigue ? Ou continuer à crier haro sur le baudet qu'il passe pour ses contempteurs ?". Le quotidien burkinabè note que "la fin du marathon judiciaire à la CPI ne signifie pas la fin des ennuis (de Laurent Gbagbo) avec la justice de son pays", tout en relevant que "si les autorités ivoiriennes lui ont délivré deux passeports, un ordinaire et l'autre diplomatique, ce n'est pas pour lui interdire de revenir". "Sur cela, conclut le journal, on devrait être rapidement fixé dans les semaines à venir".

Et eux, que vont-ils devenir ? Depuis leur arrivée à la Maison Blanche les deux chiens de Joe Biden, Champ et Major, font beaucoup parler d'eux. Major aurait déjà mordu à deux reprises des membres du personnel et le très sérieux Business Insider rapporte que l'un des deux, on ne sait pas lequel, se serait carrément laissé aller dans un hall. Un comportement indigne d'un chien de ce rang, selon le site, qui demande purement et simplement la démission des bestioles : "une grande puissance s'accompagne d'une grande responsabilité, et les chiens de Joe Biden n'ont pas su se montrer à la hauteur. Major et Champ ont commis une faute grave, ils doivent faire ce qu'il faut et démissionner en tant qu'animaux de compagnie de la Maison Blanche". Ce monde est sans pitié !

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