Les États-Unis ont déposé une plainte à l'OMC, arguant que la Chine a maintenu des mesures protectionnistes pour favoriser ses exportations allant "du textile aux réfrigérateurs en passant par la bière et les cacahuètes".
AFP - Les Etats-Unis ont déposé une plainte à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre la Chine, l'accusant de mesures protectionnistes destinées à favoriser les exportations de ses grandes marques, a annoncé vendredi la représentation américaine au Commerce.
"Nous avons été contrariés de voir que la Chine semblait toujours avoir recours à des mesures illégales dans le cadre de l'OMC pour promouvoir ses exportations, allant des textiles aux réfrigérateurs en passant la bière et les cacahouètes", a indiqué la représentante américaine au Commerce Susan Schwab dans un communiqué reçu à Genève.
"Nous allons à l'OMC aujourd'hui car nous sommes déterminés à utiliser toutes les ressources disponibles pour lutter contre les politiques industrielles dont l'objectif est de promouvoir injustement les produits de marques chinoises aux dépens des travailleurs américains", a-t-elle ajouté.
Cette plainte des Etats-Unis ouvre la voie à des discussions bilatérales avec la Chine, membre de l'OMC depuis 2001 et objet de plus en plus de plaintes.
Si les deux parties ne parviennent pas à trouver un accord dans les 60 jours, l'Organe des différends de l'OMC sera appelé à trancher.
Selon Washington, Pékin aide ses produits par le biais de subventions à l'exportation destinées à "augmenter les ventes des marques chinoises dans le monde".
Ces subventions prennent la forme, selon les Etats-Unis, de prêts préférentiels aux exportateurs, de financement pour la mise au point de nouveaux produits destinés à l'étranger ainsi que d'aides pour les assurances sur les crédits à l'exportation.
"Les Etats-Unis sont inquiets non seulement parce que ces mesures semblent contenir des subventions à l'exportation mais aussi parce qu'elles paraissent souligner une politique industrielle protectionniste", indique-t-il encore.
La Chine, condamnée sur son régime d'importation de pièces détachées d'automobiles, a perdu cette semaine son premier appel sur le sujet depuis son adhésion à l'OMC face à l'Union européenne, aux Etats-Unis et au Canada.