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Plus de 2,5 millions d'électeurs sont appelés à élire le président de l'Uruguay. L'ancien guérillero José Mujica, candidat de la coalition de gauche, est donné favori.

AFP - Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en Uruguay pour le premier tour de l'élection présidentielle, dont le grand favori est l'ex-guérillero José Mujica (74 ans), candidat de la coalition de gauche.

Plus de 2,5 millions d'électeurs sont appelés à voter de 08H00 (10H00 GMT) à 19H30 (21H30 GMT) pour désigner le successeur de Tabaré Vazquez, élu en 2004 premier président de gauche de ce petit pays sud-américain fondé en 1828, qui ne peut pas se représenter.

Le premier propose l'annulation de la loi de "caducité", qui a longtemps empêché toute poursuite contre les policiers et militaires coupables de crimes durant la dictature (1973-1985). Le second vise à autoriser le vote par correspondance des Uruguayens vivant à l'étranger.

Les premiers sondages sorties des urnes pourront être dévoilés à partir de 20H30 (22H30 GMT) et la Cour électorale publiera des premiers résultats partiels environ une heure plus tard.

D'après les projections établies à partir des dernières enquêtes d'opinion, Mujica, 74 ans, ne serait qu'à un ou deux points de la barre des 50% des suffrages exprimés, nécessaire pour être élu dès le premier tour.

L'hypothèse la plus probable est cependant celle d'un second tour entre l'un des fondateurs de la guérilla urbaine des Tupamaros, emprisonné toute la durée de la dictature, et l'ancien président libéral Luis Alberto Lacalle (1990-1995), âgé de 68 ans et crédité de 30 à 33% des intentions de vote.

L'enjeu sera également le contrôle du parlement bicaméral, où la gauche, forte du bilan économique positif de Tabare Vazquez (croissance de retour et chômage divisé par deux), pourrait également conserver sa majorité.

Mujica a promis de prolonger l'action du gouvernement sortant, dont il fut le ministre de l'Agriculture de 2005 à 2008, et a inscrit ses pas dans ceux du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, chef de file de la gauche modérée en Amérique latine.