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Âgé de 69 ans, Olivier Dassault, député LR de l'Oise et fils de Serge Dassault, est décédé, dimanche, dans le crash de son hélicoptère, à Touques, près de Deauville. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire, a annoncé le parquet. 

Le député de l'Oise Olivier Dassault, fils de Serge Dassault, est mort, dimanche 7 mars, dans le crash de son hélicoptère près de Deauville, dans le Calvados, a appris l'AFP de sources parlementaires et proches de l'enquête.

Emmanuel Macron a rendu hommage au député LR, qui était âgé de 69 ans, dans un tweet. "Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d'industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l'armée de l'air: sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d'en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches", a écrit le chef de l'État.

Olivier Dassault aimait la France. Capitaine d’industrie, député, élu local, commandant de réserve dans l’armée de l’air : sa vie durant, il ne cessa de servir notre pays, d’en valoriser les atouts. Son décès brutal est une grande perte. Pensées à sa famille et à ses proches.

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 7, 2021

De sources proches de l'enquête, l'accident s'est produit vers 18 h à Touques, près de Deauville. De même source, il n'y avait personne d'autre à bord.

"On ouvre une enquête judiciaire pour homicide involontaire. Je suis sur site, il fait nuit. Les investigations techniques ne débuteront que demain. On procède aux actes relatifs aux corps", a déclaré à l'AFP Delphine Mienniel, procureur de la République de Lisieux, confirmant le décès d'Olivier Dassault et du pilote.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile a indiqué dans un tweet que l'appareil, un Aérospatiale AS350 Écureuil, s'était écrasé "au décollage", effectué "depuis un terrain privé".

Le parquet a saisi la section des recherches de la gendarmerie des transports aériens, chargée de l'enquête. 

La classe politique lui rend hommage

Aussitôt de nombreuses personnalités politiques ont rendu hommage au fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, qui était l'une des plus grandes fortunes de France.

Le Premier ministre, Jean Castex, a salué "un député humaniste, un entrepreneur visionnaire, un homme profondément engagé pour son pays, un artiste à l'élégante audace".

"Je pense à sa famille et à ses proches qui doivent ressentir une terrible douleur", a réagi le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, sur Cnews. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "très touché par la disparition brutale" d'un "homme d'entreprise reconnu et député actif et engagé".

Le patron des députés LR, Damien Abad, a salué un "chef d'entreprise hors pair, député au grand cœur et grand défenseur de l'industrie" dont la "gentillesse et l'humanisme resteront à jamais dans notre mémoire". 

"Grande tristesse à la nouvelle de la brutale disparition d'Olivier Dassault. Homme d'entreprise, mais aussi photographe reconnu, il avait la passion de la politique dans le sang, ancré dans son département de l'Oise", a salué Valérie Pécresse, présidente (Libres !) de la région Ile-de-France.

"Notre région perd un grand serviteur", a tweeté Xavier Bertrand, président (ex-LR) des Hauts-de-France. 

Profondément attristé par le décès accidentel d’@ODassault. Député, industriel, homme de presse, photographe, compositeur... Il a eu plusieurs vies en étant un amoureux de la vie. Notre Région perd un grand serviteur. Mes plus sincères condoléances à sa famille et ses proches. pic.twitter.com/PbdNrx6I1O

— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) March 7, 2021

L'une des familles les plus riches de France 

Le magazine Forbes classait Olivier Dassault comme la 361e fortune mondiale en 2020, à égalité avec ses deux frères et sa sœur avec environ cinq milliards d'euros chacun.

Après le décès de son grand-père, Marcel Dassault, en 1986, son père, Serge, l'avait nommé directeur-adjoint d'Europe Falcon Service et directeur de la stratégie des avions civils de l'entreprise Dassault Aviation.

En 2011, il avait été nommé président du conseil de surveillance du groupe Dassault, le plaçant en bonne position pour reprendre un jour la holding familiale Dassault. Mais sept ans plus tard, quelques mois avant la mort de son père, il avait annoncé à l'AFP sa décision de démissionner de la présidence du conseil de surveillance de la holding familiale "pour cause d'incompatibilité avec son mandat de député".

Son mandat d'administrateur de Dassault Aviation avait toutefois été renouvelé pour quatre ans en mai 2019.

Avec AFP