La Suède a annoncé, vendredi, le début du déploiement de 150 soldats au Mali, pour rejoindre la force européenne Takuba, chargée d'accompagner l'armée malienne au combat.
La Suède rejoint la lutte contre les jihadistes au Mali. Vendredi 5 février, le pays a annoncé que le déploiement de 150 soldats au sein de la force européenne Takuba, qui accompagne l’armée malienne au combat, a déjà commencé et serait complété d'ici la fin du mois.
"La majeure partie de notre force est désormais au Mali", a confirmé à l'AFP un porte-parole de l'armée suédoise vendredi soir.
La Suède, qui n'est pas membre de l'Otan, avait annoncé en mars 2020 son intention de participer à Takuba, répondant à l'appel de la France. Le Parlement suédois avait donné son feu vert en juin pour l'envoi de 150 hommes avec un renfort possible de 100. Le mandat s'achève au 31 décembre 2021.
La force suédoise, dont trois hélicoptères Blackhawk, sera basée à Ménaka, dans le Liptako malien, une région proche de la frontière du Niger et du Burkina Faso où sont concentrés plusieurs groupes jihadistes liés à l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et à Al-Qaïda.
"La tâche principale des forces spéciales suédoises est d'agir en tant que force de réaction rapide lorsque quelque chose se produit. Sinon, notre objectif est d'assister, de conseiller et d'accompagner les forces de sécurité maliennes", a expliqué dans un communiqué le général Anders Löfberg, chef des forces spéciales du pays nordique.
La fin de l'arrivée des forces spéciales suédoises est prévue autour des deux dernières semaines de février, avait indiqué auparavant le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Frédéric Barbry, en confirmant l'arrivée des premières forces spéciales suédoises.
Deux autres pays européens ont jusqu'ici intégré la force Takuba : la République Tchèque et l'Estonie.
Composée d'unités d'élite, celle-ci vise à former les armées maliennes et à élargir la participation à la lutte antijihadiste menée par la France depuis huit ans au Sahel. Paris réfléchit depuis quelques mois à soulager l'opération Barkhane, qui déploie actuellement 5 100 soldats.
La force suédoise viendra en appui de l'ensemble de Takuba, dont un groupe franco-estonien à Gao et l'autre franco-tchèque à Ménaka, a précisé le colonel Barbry.
L'arrivée des hélicoptères lourds était notamment très attendue par l'armée française, qui fait face à un ennemi jihadiste très mobile dans une zone immense.
Le pays nordique était déjà présent au Mali via la force onusienne de la Minusma, avec 215 militaires.
Malgré la présence de Barkhane, des 13 000 soldats de la Minusma (la mission de maintien de la paix de l'ONU) et de la Force conjointe du G5 Sahel, les pays sahéliens subissent des attaques jihadistes fréquentes et meurtrières.
Avec AFP